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  • Eole et l'Esprit

    boucher-juno-eole.jpgÉole souffle où il veut. Et dans la direction qu'il veut. C'est pourquoi ceux qui hissent leur voile sous Éole ne vont nulle part, même s'ils y vont plus vite que les autres ; ils ont le destin des vieilles mouettes : crier fort, dans le sens d’Éole, c'est-à-dire dans le sens de l'écoulement de la gravité, le facile.

     

    L'Esprit souffle où il veut, mais dans une seule direction, celle de la vérité bien comprise, que techniquement nous pouvons appeler Charité. Et la direction est toujours difficile : "un temps viendra où il faudra choisir entre ce qui est facile, et ce qui est juste", la justice étant un autre nom de la vérité.

     

    Au Canada, il semble que l'Esprit a choisi, dans une certaine mesure, Jordan Peterson pour exprimer quelques vérités de toujours que même l'Eglise hésite maintenant à dire. Ni théologien ni exégète, celui-ci lit la bible en psychologue (il possède un doctorat en psychologie clinique), et interprète sous cet angle, dans une des ces conférences "Signification Psychologique des Histoires Bibliques", la notion de sacrifice.

     

    C'est ainsi qu'il interprète le sacrifice indépassable, archétypique du Christ, ou simultanément s'opère le sacrifice du Christ, qui, envoyé par le Père, se donne au monde ; celui du Père, qui fait ainsi don de son Fils au monde, ce qui n'est pas le moindre des sacrifices ; celui de Marie, qui, donnant chair au Verbe sait qu'elle l'expose aux outrages du monde, et au final la destruction. Elle sait depuis le début qu'un glaive lui transpercera le cœur. Nous ajouterons le sacrifice de l'Esprit, participant à la fois du sacrifice du Père et du Fils. Et ce sacrifice ultime rend toute chose nouvelle, définitivement - il transforme ce monde.

    Et ce sacrifice archétypique se retrouve finalement dans chaque mère qui laisse son fils au monde, avec la permission du père et la volonté du fils.

     

    Voyez la vidéo concernant Caïn et Abel, à 46 min.

     

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    "Quel est le sacrifice de la mère ? Eh bien ce n'est pas compliqué : si vous êtes mère, et une mère digne de ce nom, vous offrez votre fils pour qu'il soit détruit par le monde, voilà ce que vous faites. Marie est l'archétype de la femme qui répond oui à la vie, sachant pleinement ce que c'est que la vie.

    En retour le fils de Marie, le Christ, s'offre lui-même à Dieu, si complètement que sa foi et sa confiance dans le monde ne sont ébranlées ni par la trahison, ni par la torture ou la mort.


    Dans le cas du Christ toutefois, comme Il se sacrifie lui même, Dieu, son Père sacrifie simultanément son Fils. C'est la raison pour laquelle le drame du sacrifice chrétien, du Fils et de Lui-même, est archétypique. Rien de plus grand ne peut se penser."