Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Des chrétiens contemporains

Sondage édifiant, qui dépasse même son objet, paru dans Pélerin Magazine à propos du divorce dans l'Eglise :

"85 % des Français [sondés] disent ne pas comprendre l’interdiction de se remarier à l’église pour les divorcés qui avaient déjà été mariés religieusement, et 80 % ne comprennent pas l’impossibilité pour ceux-là de communier. Cette incompréhension est largement partagée par les catholiques : 24 % seulement des pratiquants réguliers qui se déclarent concernés considèrent que "l’Église a raison d’interdire" le remariage à l’Église, et 16 % seulement que "l’Église a raison d’interdire de communier".

Voici la preuve très simple que 85% des sondés ne comprennent rien à la signification de l'acte de se marier dans L'Eglise catholique, et qu'ils ne comprennent pas plus ce qu'est un sacrement. Rien ici de surprenant, et personne ne leur en voudra, sauf de s'exprimer sur un sujet auquel visiblement ils n'entendent rien et ne les concerne pas.
Quoi en revanche de plus affligeant  et démoralisant que de trouver des "catholiques"  qui ne "comprennent" pas plus en de telles proportions ? Ils ne comprennent donc pas les sacrements de leur propre religion, ni le sens du mariage tel qu'il est proposé par l'Eglise catholique ? Voilà qui interpelle sur le sérieux de leur préparation au mariage.

Et qui les enchaîne devant l'autel ?  : personne n'oblige à se marier devant un prêtre catholique, mais chacun à l'obligation, dans l'exercice d'un acte parfaitement libre, de réfléchir aux conséquences et à la portée de cette acte. C'est la condition d'un homme libre, le coeur de sa dignité. Ce n'est pas être moralisateur que l'affirmer, c'est dresser un simple constat clinique et parfaitement raisonnable. Apparemment une majorité de catholiques se marient donc à l'église sans même s'être renseignée sur les devoirs et obligations d'une telle démarche. En bref, ils ne savent pas ce qu'ils font. La vraie question est donc : que leur enseigne-t-on pendant leur préparation à leur mariage ?
Enfin, si les catholiques ne "comprennent" pas, leur est-il si exténuant d'ouvrir un  simple catéchisme de l'Eglise catholique ? Est-ce là trop leur demander ?

Le plus grave est, comme souvent, pour la fin :

Pour 79 % des pratiquants sondés concernés par le divorce, « l’Église devrait adopter une attitude plus souple pour tenir compte de l’évolution des mœurs »...

Comment dire... Je ne suis pas sûr que ceux dont on parle soient véritablement pratiquants : pour oser se positionner ainsi, il est clair que ces échantillons de catholiques n'ont absolument aucune idée de l'essence d'une religion, d'autant moins de la leur propre. S'ils pensent vraiment ainsi, alors ils sont du monde mais certainement pas de l'Eglise. Ils sont des spectres assis sur des bancs : quand ils prononcent un Crédo, ils sont comme des enfants qui récitent un poème dont ils n'entendent pas un mot. Et ils demandent non la souplesse, car l'Eglise l'est en vérité, mais l'invertébration. Ces mollusques veulent une Eglise à leur image.
L'idiot du village lui-même verrait bien que l'Eglise n'a pas à tenir compte de l'air du temps, le plus souvent méphitique, mais uniquement de la vérité. Cela seul compte.


Au delà de ces considérations, ce que ce sondage démontre :
- 1° la faillite totale de la préparation au mariage menée par l'Eglise catholique, qui prépare des non-catholiques ne sachant visiblement pas ce qu'ils font, et ce en quoi ils s'engagent.
- 2° le vide abyssale du contenu de la foi d'une bonne proportion de catholiques, dont on se demande en quoi ils se différencient des autres non-croyants. L'effort d'intelligence est devenu surhumain pour une société à peine équipée pour suivre un feuilleton comme "Plus Belle La Vie". Crede ut intelligas, je crois pour comprendre ; intellige ut credas, je comprends pour croire, et aussi : fides quares intellectum, la foi cherchant l'intelligence. La foi doit être placée dans une dynamique d'intelligence, non pas de rente. L'Eglise n'a certes pas besoin de rentiers de la foi.

Note : il ne s'agit pas ici de discuter du bien-fondé ou non de la position de l'Eglise catholique sur le mariage et le divorce ; il est tout a fait légitime et sain de s'interroger, et le croyant n'a pas à consigner son cerveau dans la sacristie. En revanche il est incompréhensible que des catholiques ne comprennent pas, par simple paresse, un enseignement de l'Eglise à la portée de tous. Ils sont les seuls responsables de leur coupable ignorance.

Les commentaires sont fermés.