NOËL, subst. masc.
A. 1. Fête chrétienne de la nativité du Christ, qui se célèbre le 25 décembre.
Du lat. natalis adj. «de naissance, relatif à la naissance», natalis dies et par substantivation natalis «jour de naissance» utilisé en lat. eccl. pour désigner la Nativité du Christ. L'o de noël (en face de l'a. fr. nael, ital. natale, a. prov. nadal) est dû à une dissimilation des 2 a de natalis.
Comme ça, juste pour rappeler que Noël ne signifie pas "fête du pognon et des commerçants". Mais pourquoi diable faut-il qu'une société de consommation souille et rende obscène tout ce qu'elle touche*, au contraire du christianisme qui élève et grandit l'âme à son plus haut ? Faut-il qu'il y ait deux logiques opposées : l'une mise sur la "magie" (fameuse "magie de Noël" ; quelques lumignons et nous voilà aveuglé et tout excité, pauvre de nous), l'autre sur la grâce de Dieu. L'une est fausseté et superstition, l'autre est Vérité et Révélation. L'une nous dit : adore ton dieu pognon, sacrifie-lui : consomme ; l'autre nous dit "confiance, n'aie pas peur, tu peux aimer."
Ac 8:9- Or il y avait déjà auparavant dans la ville un homme appelé Simon, qui exerçait la magie et jetait le peuple de Samarie dans l'émerveillement. Il se disait quelqu'un de grand, et tous, du plus petit au plus grand, s'attachaient à lui. "Cet homme, disait-on, est la Puissance de Dieu, celle qu'on appelle la Grande." Ils s'attachaient donc à lui, parce qu'il y avait longtemps qu'il les tenait émerveillés par ses sortilèges.
Mais quand ils eurent cru à Philippe qui leur annonçait la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, ils se firent baptiser, hommes et femmes. Simon lui-même crut à son tour ; ayant reçu le baptême, il ne lâchait plus Philippe, et il était dans l'émerveillement à la vue des signes et des grands miracles qui s'opéraient sous ses yeux.
(...)
Ac 8:18- Mais quand Simon vit que l'Esprit Saint était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent. " Donnez-moi, dit-il, ce pouvoir à moi aussi : que celui à qui j'imposerai les mains reçoive l'Esprit Saint. "
Mais Pierre lui répliqua : "Périsse ton argent, et toi avec lui, puisque tu as cru acheter le don de Dieu à prix d'argent ! Dans cette affaire il n'y a pour toi ni part ni héritage, car ton cœur n'est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ton mauvais dessein et prie le Seigneur : peut-être cette pensée de ton cœur te sera-t-elle pardonnée ; car tu es, je le vois, dans l'amertume du fiel et les liens de l'iniquité. "
Simon répondit : " Intercédez vous-mêmes pour moi auprès du Seigneur, afin que rien ne m'arrive de ce que vous venez de dire. "
Définition : Simon le Mage, synon. matérialisme de marché.
Que cette société périsse donc avec son argent, qui croit acheter les dons de Dieu à vil prix. Voyez tous ces trompeurs et séducteurs qui vous veulent du bien (faut-il que cette époque en soit particulièrement féconde) et vous proposent bonheur, santé, amour - contre espèces trébuchantes évidemment. Sortilèges : leurs cames ne sont que des ersatz, du vent, du piètre consommable. Et nous, leurs pigeons. Et nous finirons nous-mêmes consommables, selon leur logique.
Exemples de sortilèges, au hasard des radios et TV :
"open happiness"
"happiness factory"
"sans paraben, sans conservateur, 100% amour"
"L'amour, ça se cuisine tous les jours."
"Chaque jour, du bonheur à tartiner."
Franchement, qui est assez con pour avaler de pareilles inepties ? Ne répondez pas.
Note : * revoyez attentivement cette scène d'anthologie du film 99F, où la salle de réunion d'un groupe agro-alimentaire est parsemée d'oeuvres d'art les plus sacrées que l'humanité ait produites, mais perverties pour les besoins de leur marketing - ou comment ces mages rendent-ils obscène tout ce qu'ils touchent.
Ainsi : la Vierge et l'Enfant de Francisco Zurbaran : la tasse est remplacée par un pot de yaourt. C'est le même tableau, mais ce n'est plus le même. Dans cette imitation, l'âme a disparu.
La réunion marketing se transforme en une cène absurde : le publicitaire sacrifie (vend en fait) son corps et son âme pour sauver un vague chiffre d'affaire.
Contraste saisissant entre une période croyante et féconde en beauté artistique, et une autre athée, matérialiste, pauvre et nulle à en crever, qui ne sait que parodier et souiller. L'une ne vise qu'à "la gloire de Dieu et au repos de l'âme", l'autre la frénésie de consommation.