On ne laisse pas de s'étonner (et en quelque sorte de s'émerveiller) à quel point l'obscurantisme de notre temps prend sa source dans les fameuses "lumières" du XVIII. Cette lumière aveugle tellement qu'elle ne fit que plonger l'homme dans des ténèbres toujours plus profondes. L'homme est à marche forcé vers le néant, en roue libre vers le précipice - et, parfaitement conscient par ailleurs qu'il accélère son destin funeste, sabote avec une minutie de maniaque les derniers freins qui éviteraient la catastrophe.
Ainsi en est-il de tous ces mouvements qui prétendent déconstruire, et qui en fait, simplement détruisent. Si ces pensées en étaient restées au stade d'un gentil exercice intellectuel de oisifs, personne n'y trouverait à redire. Le problème est que certains se sont mis en tête de les expérimenter, ou de s'en servir pour arriver à des fins de pures convenances, comme un détrousseur se sert de l'objet pied-de-biche pour dépouiller le quidam.
Ces détrousseurs qui déconstruisent par pure construction idéologique - et on aimerait le rappeler la formule "médecin, guéris-toi toi-même", ou : "déconstructeur, déconstruis-toi toi-même" - ont un obstacle de taille : la réalité, ou la nature des choses. Qu'importe, ils votent des lois qui contraindront bien celles de la nature. Les voici donc dans la prestidigitation, dans le bagout de charlatan ; mais le principal pour eux est bien sauver les illusions, et même les apparences d'illusions.
Ainsi en est-il de toutes ces théories comme celle dite "du genre" : nouvelles superstitions, gri-gri d'une bande d'incontinents intellectuels qui masquent leurs insuffisances sous un tampon de verbosité. Gangsters à qui l'on a appris à lire et écrire, ils braquent la pensée et maintiennent la raison au bout de leurs flingues.
Pour démonstration ils suffit de se reporter à la conclusion de Mgr Tony Anatrella, à propos des revendications sociétales de certains groupes "sexuellement orientés" :
"Il est dans l'intérêt de la société de se référer à la différence sexuelle au lieu de s'installer dans l'indistinction sexuelle.
La négation de la différence sexuelle et l'affirmation de l'indistinction sexuelle développent un sentiment de toute-puissance handicapant qui empêche l'enfant d'accéder à une vision juste de la réalité et de ses limites. La seule question qui se pose est de savoir dans quelle structure relationnelle l'enfant doit s'inscrire ? La réponse est dans le donné du réel. L'enfant ne procède pas d'un seul sexe auto-suffisant. Il a besoin que sa mère soit une femme et son père un homme. Chacun est ainsi situé dans son identité et permet à l'enfant de se différencier subjectivement et socialement. L'homosexualité complique et ne permet pas ces processus. Elle est une singularité personnelle fondée sur une sexualité étrangère à la conception, à la transmission de la vie et à l'éducation des enfants. Il n'y a pas d'altérité sexuelle dans la vie intrapsychique des adultes avec lesquels un enfant partage son existence. Socialement elle n'est pas une différence comme on le prétend, elle est la négation de toutes les différences conjugales et parentales. On ne peut donc pas définir rationnellement la parenté et la filiation simple ou plénière, et encore moins l'éducation des enfants à partir de l'homosexualité, quelle qu'en soit l'origine, sous le seul prétexte d'un hypothétique bien être affectif.
Les droits et l'intérêt de l'enfant sont premiers face aux exigences subjectives des adultes. L'intérêt de l'enfant est d'être engagé dans une relation qui s'inscrit dans la continuité de sa conception entre un homme et une femme. Le droit et l'intérêt de l'enfant sont les critères de discernement qui viennent limiter le droit à l'enfant des adultes."
L'article complet ici : http://www.zenit.org/article-23483?l=french
Inutile de dire que ce brave homme prêche dans un désert intellectuel : il n'a absolument aucune chance d'être entendu de la masse : elle n'a d'oreilles que pour le pathos, qui ne nécessite aucune ressource d'intelligence.