Les athées un peu primaires demandent : "montrez-nous une preuve de l'existence de Dieu ? Il n'y en a pas. Donc Dieu n'existe pas."
Il y a là pourtant un non-sens logique évident : l'existence de ne se prouve pas ; elle est ou elle n'est pas - mais elle est un à priori à toutes possibilités. De là que l'absence de preuves n'est pas une preuve d'absence.
" L’existence n’est ni déductible a priori ni étrangère à la pensée, elle devient une catégorie de la modalité, catégories qui ne nous disent rien d’objectif mais seulement ce qui se rapporte à notre faculté de connaître."
(Laurent Giassi, La négation chez Hegel)
La phrase de Kant : « Dans le simple possible, ce qui est posé, ce n’est pas la chose même, mais seulement des relations entre quelque chose et quelque chose selon le principe de contradiction. Il est ainsi établi que l’existence n’est pas du tout le prédicat d’une chose quelconque » (Kant, L’unique fondement possible d’une démonstration de l’existence de Dieu)
En l'occurrence, la distinction doit se faire entre l'existence de quelque chose, et la conscience de quelque chose, étant entendu que cette conscience relève de la connaissance, et plus particulièrement, du témoignage. De même que si quelqu'un me dit "un tel existe", je le croirai en fonction de la science du témoignage, c'est-à-dire, entre autres :
1° de la crédibilité du témoin
2° de la multiplicité du témoignages
3° de la façon dont le témoignage est transmis
On notera ainsi qu'il y a quatre évangiles qui sont autant de témoignages. Quand il n'y a qu'un seul Coran, par exemple.