L'on se plaint de la tyrannie de l'immédiat : rien de plus faux. Cela fait déjà un certain temps que nous ne sommes pas dans l'immédiat, mais dans un après permanent. Écoutez, voyez ou lisez les média : ils nous projettent en permanence dans l'après, comme pour excuser ou camoufler la médiocrité de leur présent.
Voici un nouveau produit : la traite du temps. Ces négriers, non contents de nous enchaîner dans leur présent, veulent confisquer sous anesthésie notre futur.
Ils nous dépossèdent de tout. Ils nous dépouillent et nous disent : "voyez comme vous êtes nus ! Mais ne vous inquiétez pas, nous avons par ici tout ce dont vous avez besoin."