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Des chiffres et des hommes - citoyens

Situation sociale en France :

- Part de la population française vivant sous le seuil de pauvreté ( < 949 €/mois) : 13%, soit 7,836M de personnes (source INSEE, AFP).

- Nombre de total de personne connaissant une problématique forte de mal-logement : 3,513M de personnes, dont 100 000 SDF et 510 000 privées de domicile personnel.
- Personnes hébergées chez des tiers : 823 000.
- Personnes vivant en situation de sur-peuplement : 3,5M de personnes.
- 400 à 600 000 logements indignes concernant 1M de personnes.
(sources Fondation abbé Pierre)

Situation financière :

- Dette publique de l'Etat : 1591 milliards d'euros, 82% du PIB. (source Le Monde)
- Dette sociale (intégrée dans dette publique) : 103 milliards d'euros (source CADES)
- Coût du service de la dette (ie les intérêts) dans le budget de l'Etat : 44 milliards d'euros.
- Le service de la dette représente le quatrième poste budgétaire et 11,6% du budget. (source vie-publique.fr)

Où comment l'Etat devrait, au nom des bonnes intentions, financer l'intégration de communautés non-citoyennes avec l'argent qu'il n'a pas , quand il n'arrive pas à assurer le nécessaire, toujours avec l'argent qu'il n'a pas, à une large partie des citoyens dont il a la charge.

Le jour où l'on émettra sur la planche aux bonnes intentions, nulle doute que l'Etat français aura largement les moyens de mettre fin à la misère dans le monde. Mais pour l'instant la bonne intention n'est pas monnayable, elle ne sert qu'à paver l'Enfer.

Le bien commun est l'affaire de l'Etat, rappellent à très juste titre les évêques. Mais le bien commun n'est pas identique à la  générosité, surtout lorsque cette générosité inconséquente induit une injustice, dans le sens ou une personne qui aurait le droit, en tant que citoyen, à la générosité de l'Etat, s'en verrait privée au profit d'un non-citoyen qui ne saurait prétendre à rien d'autre qu'au respect de sa dignité, et aux garanties que la loi lui accorde.
Rappelons que l'Etat est d'abord au service de ses citoyens. Nous voyons mal, lorsqu'il s'agit dans la situation présente d'un état de pénurie, comment il peut se préoccuper des non-citoyens sans léser directement des citoyens.

Bilan : l'Etat, en période de gestion de pénurie, a le devoir, au nom du bien commun, d'ordonner sa charité.

Note : autre chose la générosité individuelle. Mais elle n'est pas de même nature que l'action de l'Etat : ce dernier doit prendre en compte l'intérêt général de ses citoyens. C'est sa mission première ; dès lors qu'il n'y a ni entorse à la loi naturelle, ni entorse à la loi positive, il n'y a rien qu'on puisse reprocher à l'action de l'Etat.

Annexe : Catéchisme de l'Eglise Catholique :

II. Le Bien Commun

1905 Conformément à la nature sociale de l’homme, le bien de chacun est nécessairement en rapport avec le bien commun. Celui-ci ne peut être défini qu’en référence à la personne humaine :
Ne vivez point isolés, retirés en vous-mêmes, comme si vous étiez déjà justifiés, mais rassemblez vous pour rechercher ensemble ce qui est de l’intérêt commun (Barnabé, ep. 4, 10).

1906 Par bien commun, il faut entendre " l’ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres d’atteindre leur perfection, d’une façon plus totale et plus aisée " (GS 26, § 1 ; cf. GS 74, § 1). Le bien commun intéresse la vie de tous. Il réclame la prudence de la part de chacun, et plus encore de la part de ceux qui exercent la charge de l’autorité. Il comporte trois éléments essentiels :

1907 Il suppose, en premier lieu, le respect de la personne en tant que telle. Au nom du bien commun, les pouvoirs publics se tenus de respecter les droits fondamentaux et inaliénables de la personne humaine. La société se doit de permettre à chacun de ses membres de réaliser sa vocation. En particulier, le bien commun réside dans les conditions d’exercice des libertés naturelles qui sont indispensables à l’épanouissement de la vocation humaine : " ainsi : droit d’agir selon la droite règle de sa conscience, droit à la sauvegarde de la vie privée et à la juste liberté, y compris en matière religieuse " (GS 26, § 2).

1908 En second lieu, le bien commun demande le bien-être social et le développement du groupe lui-même. Le développement est le résumé de tous les devoirs sociaux. Certes, il revient à l’autorité d’arbitrer, au nom du bien commun, entre les divers intérêts particuliers. Mais elle doit rendre accessible à chacun ce dont il a besoin pour mener une vie vraiment humaine : nourriture, vêtement, santé, travail, éducation et culture, information convenable, droit de fonder une famille, etc. (cf. GS 26, § 2).

1909 Le bien commun implique enfin la paix, c’est-à-dire la durée et la sécurité d’un ordre juste. Il suppose donc que l’autorité assure, par des moyens honnêtes, la sécurité de la société et celle de ses membres. Il fonde le droit à la légitime défense personnelle et collective.

1910 Si chaque communauté humaine possède un bien commun qui lui permet de se reconnaître en tant que telle, c’est dans la communauté politique qu’on trouve sa réalisation la plus complète. Il revient à l’Etat de défendre et de promouvoir le bien commun de la société civile, des citoyens et des corps intermédiaires.

1911 Les dépendances humaines s’intensifient. Ils s’étendent peu à peu à la terre entière. L’unité de la famille humaine, rassemblant des êtres jouissant d’une dignité naturelle égale, implique un bien commun universel. Celui-ci appelle une organisation de la communauté des nations capable de " pourvoir aux divers besoins des hommes, aussi bien dans le domaine de la vie sociale (alimentation, santé, éducation ...), que pour faire face à maintes circonstances particulières qui peuvent surgir ici ou là (par exemple : l’accueil des réfugiés, l’assistance aux migrants et à leurs familles ...) " (GS 84, § 2).

1912 Le bien commun est toujours orienté vers le progrès des personnes : " L’ordre des choses doit être subordonné à l’ordre des personnes, et non l’inverse " (GS 27, § 3). Cet ordre a pour base la vérité, il s’édifie dans la justice, il est vivifié par l’amour.

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