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Le scandale

garcimore.jpg L'Eglise est un scandale de tous les jours. Le dernier en date, restons-assis : avoir révélé à des enfants purs et innocents que le père Noël n'existe pas, que Noël fête la naissance du Christ, point barre. En pleine messe s'il vous plaît.

Dans le même ordre, on a vu le directeur d'une agence de pub devoir s'excuser publiquement à propos d'une de ses créations qui aurait pu jeter le doute fallacieux.

Toujours plus stupidissime, la mémé outrée qu'on puisse parler de l'existence du père Noël en classe élémentaire : pensez donc, à l'école publique, gratuite et républicaine, douter du dogme Coca-Cola ? Et pourquoi pas remettre en cause le dogme de la capote infaillible tant qu'on y est.

On n'a pas fini de se poiler au tribunal de la laïcité : le risque de trépasser de ridicule simplement n'existe pas. Et pourquoi tout ce cirque ? Préserver la "magie" de Noël, mon petit monsieur. Je cite mémé dans l'article : ""elle [cette affaire] se situe au niveau des guirlandes de bonheur qui scintillent dans les yeux des enfants, pour la magie des cadeaux et des instants de partage." Parents qui croient acheter la joie de leurs enfants au supermarché ; quelle misère. Mais la force de ce système de consommation, c'est de miser toujours plus gros sur la bêtise crasse du peuple et sa faculté inépuisable à s'illusionner. Un directeur d'une grande chaîne TV disait que son job se limitait à trouver du temps de cerveau disponible pour ses annonceurs ; mais l'équation est fausse dès le départ : il eût fallu le cerveau.

Ah, fameuse magie de Noël ! Faut-il être niais décidément ; illusion d'un instant vite parti en fumée. Les cadeaux de mémé se retrouvent aussi sec sur e-bay, sans baguette magique. La vraie magie est d'avoir réussi à convaincre le troupeau de se dépouiller de son oseille pour les larges poches des marchands de rêves. Nommer le mal, c'est déjà le vaincre à moitié ; appelons donc cette technique de tonte le potterisme. Je te fais un tour de magie, tu me files tout ton fric. Et on recommence tous les ans.

Les usines à crétins fonctionnent à plein régime. Celles-ci produisent à la chaîne des consommateurs ruminant et bousant très docilement, pour la plus grande satisfaction des marchands de rêves.

Commentaires

  • Attention, vous filez un très mauvais coton.

    On commence par critiquer cette mercantilisation de tout, et, peu à peu, à force de creuser, on finit par se poser quelques questions sur des dogmes tels que la croissance indéfinie obligatoire, voire par remettre en cause le capitalisme, des choses comme ça, et encore pire ! Comme un vulgaire gauchiste ! Tout ça sans avoir jamais été de gauche... Et puis de toute façon, on finit même par remettre en cause le clivage droite/gauche, alors.

    C'est très dangereux, attention.
    Perso, je ne m'en suis pas remis. Et j'en suis très heureux.

    Etrangement, ça a parfaitement coïncidé avec ma conversion au catholicisme.
    Plus subversifs que tous nos prétendus libre-penseurs, le Christ, les papes et l'Eglise !
    Attention !

  • La subversivité, c'est comme l'air du temps : il souffle un peu dans le sens qu'il veut. Il n'y a plus de problématique droite/gauche pour un chrétien : ce paradigme relève du siècle de dernier, mais plus de l'après-guerre froide. Le noeud du problème, le cancer de tout, c'est le matérialisme. Qu'il soit de droite ou de gauche, vert, rose-rouge, ou bleu, c'est, au final, la ruine de l'homme assuré et trop facilement démontrable. Simplement les chemins empruntés vers cette ruine sont différents, et parfois complémentaires.

    C'est pourquoi l'enseignement de l'Eglise dans le domaine social ou économique est précieux, à condition de le lire de façon totale et non avec l'oeil de l'anaglyphe - ce qui suppose de ne plus être contaminé par la dialectique du siècle dernier. Pour les vieux c'est sans doute insurmontable, mais pour la jeunesse, ça devrait poser moins de problème. A condition qu'elle s'écartât des sources empoisonnées.

  • Tout à fait d'accord. Sauf peut-être avec l'imparfait du dernier verbe ; un présent n'eut-il pas suffi ?

    Petite question, peut-être trop personnelle : à lire votre pénultième phrase, vous n'êtes ni vieux ni jeune.
    ... ?
    Ça me turlupine.

  • Pour le point un j'imagine que tout dépend du niveau d'optimisme. Mettons que l'imparfait fasse présidentiable. Pour le point deux je dirais que les vieux me trouvent encore jeune, tandis que les jeunes me trouvent déjà vieux, ce qui ne nous avance pas beaucoup :-)

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