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Hécatombe

Ou comment l'on découvrit un jour, stupéfié, que "le feu tue".

En 1914, l'Etat-Major français, peuplé de généraux nommés pour leur brillance anti-cléricale et leur allégeance radicale plus que pour leurs fulgurances stratégiques, préconisent l'offensive à outrance.
Résultat de la doctrine : 300 000 français tués, blessés ou fait prisonniers dans les seuls trois premiers mois du conflit en 1914.
40% des officiers généraux renvoyés au pays de la porcelaine dans le même laps de temps.

Il faut alors écouter de nos jours la vrombissante intelligentsia, nommée pour sa brillance photogénique et son allégeance médiatique plus que pour ses fulgurances intellectuelles, fustiger la stupidité des militaires de l'époque : comment, disent-ils d'un air outré et écoeuré, suintant dans la chaleur des studio, il fallut tout ce temps et ces centaines de milliers de morts, à ces incapables de généraux,  pour prendre enfin consience que "le feu tue" ? Mais comment a-t-on pu être aussi aveugle, stupide et obstiné ?

Mais si on leur dit "l'avortement tue", ils vous regardent de leur air benêt en haussant les épaules, et ils vous insultent en serrant les dents. Et il n'est pas question pour eux de changer la doctrine de l'avortement à outrance, combien même l'hécatombe dure depuis des décénnies. Et qu'importe pour les 200 000 enfants à naitre qui finissent chaque année dans les poubelles des hôpitaux. Dans un système de consommation, tout est consommable et doit pouvoir finir à travers la lunette des chiottes.

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