C'est bien connu, les recherches médicales n'ont pour seule préoccupation que le souci permanent du bien-être de l'homme, et il serait particulièrement cynique d'y voir autre chose qu'un pur humanisme.
« Comment s’explique, précisément maintenant, la décision américaine qui libéralise l’utilisation de fonds publics pour la recherche sur des cellules d’origine embryonnaires humaines ? La réponse est qu’il existe des éléments importants mais rarement évoqués, dont de nombreuses personnes n’ont d’ailleurs même pas connaissance, et sur lesquels on s’arrête rarement […].
La production de cellules souches à travers la reprogrammation de cellules adultes est non seulement supérieure à celle qui prévoit l’utilisation des embryons humains, mais elle se fonde sur des techniques tout à fait nouvelles, qui ne dépendent pas des brevets qui actuellement exploitent l’utilisation des cellules souches dérivées d’embryons. Beaucoup de pays sont des pionniers historiques dans ce secteur.
De nombreux laboratoires, des milliards de dollars d’investissements, toute une filière de brevets, de savoirs techno-scientifiques et des carrières tout entières se fondent précisément sur l’utilisation des embryons. Dans une situation de ce genre, il serait naïf de penser que tout cela puisse être abandonné pour adopter des techniques d’origine différente, uniquement parce qu’elles sont plus efficaces et acceptables d’un point de vue éthique. Les intérêts sont trop nombreux pour que l’utilisation des embryons humains puisse être abandonnée sans aucune réaction. * »
* Angelo Vescovi, « Derrière la recherche sur les cellules souches, une guerre des brevets », Osservatore romano en langue française n. 23, 9 juin 2009, p. 11-12.
CQFD, donc.