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De l'abdication de l'âme

Voici ce qui a toujours paru intolérable au pouvoir temporel : empire, royauté, république, tyrannie, dictature, le discours est même :

"Il y a au fond des âmes, depuis que Jésus-Christ en a pris l'empire, cette parole plus forte que la puissance de tous les rois : Non possumus. Vous nous demandez de placer notre conscience sous le sceptre d'un homme : Non possumus. Vous demandez de sacrifier à la volonté d'un homme une seule pensée de Jésus-Christ : Non possumus. Vous demandez à partager avec lui cet empire qui n'appartient qu'à lui : ô rois ! prenez-en votre parti : Non possumus. Nous pouvons abdiquer ce qui est de nous ; mais abdiquer ce qui est de Jésus-Christ, jamais ! Non possumus.

Père Célestin Joseph Félix, Conférences, 1859.

C'est ainsi qu'au Slavador, dans les années 80, on écrivait sur les murs : "Soyez patriotes, tuez un prêtre." *

Et par chez nous :
L'avortement ? Non possumus.
L'euthanasie ? Non possumus.
Le mariage galvaudé, ridiculisé ? Non possumus.
La parentalité de carnaval ? Non possumus.
La selection eugénique ? Non possumus.
La dictature de l'hédonisme et du matérialisme ? Non possumus.

Non possumus ! Non possumus ! Prenez-en votre parti : les attentats contre l'homme et la vie, nous ne pouvons pas - à moins d'abdiquer notre âme, empocher le prix de la trahison, et disparaître, engloutis dans ce siècle.
"Nous ne pouvons pas, quant à nous, ne pas clamer ce que nous avons vu et entendu." (Ac 4:20)

* Voir l'article de la BBC sur Monseigneur Romero

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