Ceci est une minute culturelle, pleine d'une érudition absolument édifiante. Et nunc populi, erudimini :
"Après une grande période historique de chaos, c’est au Xème siècle que l’on recommence à faire du Théâtre en Europe. Au départ, ce sont les moines qui jouent des morceaux de la Bible ou de la vie d’un Saint, la vie de Jésus Christ restant le thème essentiel. Ces scènes sont appelées "mystères". Ils sont joués dans les églises à l’occasion des fêtes religieuses. A partir du 12è siècle, des comédiens remplacent les moines et les mystères sont joués dans la rue sur le parvis de l’église ou de la cathédrale. Une machinerie complexe permet des ‘’effets spéciaux’’ spectaculaires : des anges s’envolent et des navires flottent...
Les représentations extrêmement populaires peuvent durer de 3 à 30 jours. On les « farcit » de petites pièces amusantes et grossières pour les rendre intéressantes aux yeux du public.
La farce : Le mot vient du verbe « farcir » car au départ c’est un intermède de jeu amusant placé dans les mystères. Ancêtre des comédies modernes, la farce est apparue à la fin du XIVe siècle. C’est une comédie souvent courte et en vers, fondée sur les jeux de scène, et dont le niveau de langue est familier. Le but est de faire rire le public, au moyen d'un comique grossier (bons mots, injures, coups, etc.).
Elle est jouée sur la place publique et parle de la vie quotidienne avec humour.
La farce permet de se moquer de tous, même des grands, sans être réprimandé. Les personnages de la farce sont peu nombreux, et l'intrigue est généralement simple et repose sur la tromperie : mari trompé et femme infidèle, médecin charlatan, trompeur trompé, etc. Ou bien les rôles y sont inversés : L’homme devient l’esclave de sa femme, le paysan domine le prêtre. On se déguise, on se maquille, on lance divers objets... Tout est bon pour faire rire le public ! Pour y parvenir, on utilise des gags tels que « l’attrapeur attrapé »
Une farce se joue en plein air et sans décor, à cause du manque de place sur la scène, appelée échafaud. On y utilise des accessoires simples et courants, tel un tabouret, une table..." *
Prenez quelques activistes - homosexualistes d'un côté, catho-facho de l'autre (cherchez l'erreur) - quelques caméras en accessoires, et vous obtenez la plus mauvaise farce jouée sur les parvis de nos cathédrales, depuis, grosso merdo, le Moyen-Age ! Ca reste néanmoins très distrayant.
* source : l'académie de Reims