Edito stupéfiant du blog de Peter Oborne, directeur du service politique du Daily Telegraph :
Extraits :
"S'adressant à l'association Relate, Mr Duncan Smith [actuel ministre du Travail et des Pensions, NDT] se lança dans une vigoureuse apologie du mariage, soulignant qu'aucun ministre n'avait jamais osé s'y pencher depuis l'initiative moquée et malheureuse de John Major "Back to Basics" (Retour aux Fondamentaux). Il énonça un fait simple et connu de tout le monde, mais que peu en dehors de quelques groupes de réflexion (et ce journal - le Daily Telegraph) avaient osé exprimer clairement : qu'il y a un lien puissant entre l'augmentation des crimes et de la pauvreté, et l'effondrement du mariage en tant qu'institution. "Les familles mono-parentales", indique courageusement Mr Duncan, "ont deux fois plus de chance qu'une famille unie de se trouver sous le seuil de pauvreté." Plus dérangeant, il révéla aussi que les enfants de foyers brisés sont neuf fois plus susceptibles de s'orienter sur une voie criminelle.
Ces faits, sans lesquels il serait vain de vouloir comprendre les problèmes de société infligés à la Grande-Bretagne actuelle, étaient considérés comme hérétique sous les Travaillistes, et par conséquent évacués. De fait, Mr Duncan Smith révéla dans un aparté des plus saisissants que les ministres travaillistes avaient délibérément supprimé toute référence au mariage des formulaires officiels, l'abolissant effectivement officiellement.
Malheureusement, son discours ne contenait pas de propositions concrètes pour réaffirmer l'institution du mariage. Tout de même, ce serait une erreur de sous-estimer sa signification. Si cette remarque avait été formulée ne serait-ce qu'il y a un an ou deux, cela aurait provoqué une émeute : mr Duncan Smith aurait été accusé de bigoterie et de stigmatiser les mères esseulées. Mais son discours ne s'attira ni contradiction sérieuse, ni même la critique."
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Pour paraphraser un disciple taquin : "De Grande-Bretagne, peut-il sortir quelque chose de bon ?" En cuisine certainement pas. Mais sur des sujets de société, tout espoir n'est peut-être pas perdu.