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Les marécages

marecage.jpg Le problème des mass-media est celui de l'alliance de la médiocrité et du pouvoir ; en cela il est structurellement identique à tout pouvoir confié puis exercé par le médiocre. Il est donc tout à fait vain d'espérer être agréablement surpris de ce côté là.

 Eh bien pas tout à fait. Cet article de la BBC sur les récents propos du pape concernant le préservatif (probablement le seul sujet intellectuellement à la portée d'un journaliste... non, finalement même pas) : analyse assez fine et perspicace : il est vrai que son auteur ne pige pas à la BBC, mais est reporter au National Catholic. Notons aussi que l'article n'est resté sur une page visible du site que quelques heures. Il ne faudrait pas que la BBC donne une impression trop durable de sérieux dans le traitement des questions religieuses.  L'ethique est contagieuse, peut-être journalistiquement transmissible, préservons-en nous.

Le journaliste John Allen commence ainsi : "Le discernement prudent est la marque de fabrique du raisonnement en morale catholique, ce qui est peu vendeur dans un monde qui n'a que peu de patience pour la subtilité."
Le reste de l'article explique ensuite très bien pourquoi certains media (dont la BBC), triomphant d'une révolution sexuelle au Vatican, prennent seulement leur désir pour la réalité. Et aussi pourquoi ce scoop n'en est en absolument pas un dans le fond. Accordons leur la forme.

Cette exception exceptée, la question se pose : est-ce que véritablement le journaliste du media de masse n'est jamais à la hauteur intellectuellement, ou est-ce que ses intentions sont à ce point méphitiques que sciemment il sème l'erreur et le trouble dans l'esprit de ses lecteurs, au mépris d'une criante vérité ? Est-il seulement humainement possible que ce fût les deux ?

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