"Quand la foi disparaît, la rationalité accrue du monde n'est qu'une apparence. En réalité, ce sont alors les forces du hasard qu'il faut reconnaître, et elle ne peuvent être déterminées. La "théorie du chaos" vient se greffer sur la connaissance de la structure rationelle du monde et place l'homme devant des obscurités qu'il ne peut dissiper et qui assignent ses limites au côté rationel du monde."
Benoît XVI, Jésus de Nazareth, 1ère partie
Il faut sans doute rendre justice à cette théorie du chaos, c'est à dire à la compréhension statistique d'un phénomène dont on ne maîtrise pas les causes : il s'agit d'un pis-aller scientifique en l'état de nos inconnaissances. Mais il est évident que cette théorie ne peut être que provisoire et non un aboutissement. Elle pallie l'insuffisance de nos connaissances, le fait que de multiples paramètres sont pour l'observateur des inconnues au minimum inquantifiables - pour le moment. Mais reconnaissons que cette théorie est la plus a-scientifique qu'il soit ; qu'elle ne répond à pratiquement aucun critère de ce qu'une saine philosophie de la science peut dire sur la science.
Si, par dogmatisme athée, on s'en tenait à ce paradigme, il est certain que ce serait là une agression envers la science elle-même, et le prélude à une régression certaine. Or, certains propagateurs du néant tentent de forcer ce paradigme du hasard (resuçée d'un épicurisme étroit), comme on force un suppositoire à entrer dans un orifice anatomique prévu pour l'exact sens inverse. C'est là faire violence.