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Pater familias et medicina potestas

Dans la droite logique des valeurs libérales promues par notre temps, une apologie de l'infanticide parue dans le "Journal of Medical Ethics" (fallait oser).

Symptômatique d'une civilisation en roue libre, en mode canard-sans-tête.

Le meilleur est à venir, en l'occurrence dans les propos de Julian Savulescu, rédacteur en chef [editor] du Journal of Medical Ethics :

"Ce qui dérange le plus, ce ne sont pas les arguments de cet article, ni sa publication dans un journal de l'éthique. Ce sont les réponses hostiles, insultantes, menaçantes qu'il a pu susciter. Plus que jamais, la discussion proprement académique et la liberté sont menacées par des fanatiques opposés aux valeurs mêmes d'une société libérale.

En tant que rédacteur en chef du Journal, j'aimerais défendre sa publication. Les arguments présentés, de fait, ne sont absolument pas nouveaux et ont été présentés de nombreuses fois dans des publications académiques et divers forums par les plus éminents philosophes et spécialistes de la bio-éthique du monde, y compris Peter Singer, Michael Tooley et John Harris, tous en faveur de l'infanticide, que les auteurs appellent avortement post-natal.

La nouveauté ici dans cette contribution n'est pas un argument en faveur de l'infanticide - le journal répète des arguments connus de Tooley et Singer, mais plutôt dans leur application, en considération des intérêts de la mère et de la famille. Le journal attire également l'attention sur le fait que l'infanticide est pratiqué dans les Pays-Bas.

Beaucoup de personne seront et sont en désaccord avec ces arguments. Cependant, le but du Journal of Medical Ethics n'est pas de présenter la Vérité ou de promouvoir un angle moral [!!! wtf !!!]. C'est de présenter des arguments raisonnés basés sur des prémisses largement acceptés."

 

Voilà un journal cherchant l'éthique et qui trouve à ne pas s'encombrer de la morale. Cherchez l'erreur. Dans la même logique implacable, proposons le poste de ministre de l'écologie au DG de la Shell.

Quand le mauvais jus de la science s'allie à la sauce gâtée d'une éthique moisie, et remet à la mode le jus occidiendi. O tempora. O mores.

 

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