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L'art virtuel

Dans la même optique que la précédente note, considérons l'art. Pour se libérer des contingences de la toile, de la forme et de la lumière, c'est-à-dire du savoir-faire, fut inventé l'art abstrait. Foin de toute cette matière, virtualisons tout cela par de la peinturluration verbale. Au spectateur d'imaginer : s'il ne voit qu'une merde, c'est sa façon de penser qui est le problème.

Voilà une aubaine unique pour tous les philistins fortunés ; cette bourgeoisie vit là une opportunité inespérée pour faire main basse sur cet art, orpheline d'une aristocratie esthète disparue.

Mais comme le mauvais sang ne saurait que mentir, on en resta pas là. Business is business, et cet art virtuel fut pris en charge par les financiers déjà passés maître de la virtualisation.

Il en résulte l'AC, dit encore art financier, dont la monétarisation dépasse en irrationnel et superstition le plus fourbe des produits dérivés. Car in fine, le plus dérivé des produits dérivés dérive toujours d'une base matérielle ; on ne saurait en dire autant de l'AC : il ne repose sur véritablement rien d'autre que le boniment verbal et un packaging. D'aucuns prennent cela pour la définition ultime de l'art.

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