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Eco - Page 3

  • Des choses qui ne durent pas

    Un homme politique américain disait : "Things that cannot last, don't." Ou :  "Les choses qui ne peuvent pas durer - ne durent pas."
    D'un bon sens positivement navrant, n'est-il pas ?

    Et pourtant : si tous les axiomes philosophiques ou économiques avaient été passés au crible de cette sentence, il est probable que bien des naufrages nous eussent été épargnés.

    Chaque modèle en effet s'écroule par la logique même qui s'en induit, car l'homme ne sait pas faire autrement que :
    1) poser un modèle qui ne donne qu'une vue partielle de son objet.
    2) pousser la logique induite de ce modèle à l'extrême.

    Il est impossible pour l'homme de proposer un modèle qui épouse exactement la réalité de son objet. C'est tout simplement au-dessus de ses forces, tant qu'il n'aura pas la connaissance absolue de l'objet. Ainsi des diverses idéologies qui traversèrent le XIX° : toutes ne proposèrent au mieux qu'une vision partielle de l'homme. Aucune ne fut capable d'en donner une vision intégrale (sinon il est très probable qu'on ne les confondît avec le christianisme).

    Au début la logique, balbutiante, encore en proie à des forces inertielles, s'écarte peu de la réalité de son objet. Il y a donc toujours moyen de faire illusion qu'elle est dans le vrai, car l'erreur n'a pas de conséquences flagrantes. Ainsi encouragé, un rapport de force favorable à l'extrême et contraire à la modération pousse irresistiblement cette logique à aller au bout d'elle-même. Pour finir la logique se nourrit d'elle-même dans une sorte de boulimie : c'est le syndrome de la purge (on ne pratique pas suffisamment la purge, voilà pourquoi le patient se meurt ; plus de purges !) L'écart avec le réel se creusant, les conséquences se font de plus en plus néfastes : impossible de mentir avec le réel - tout au plus peut-on se mentir. Le symptôme de ces excès se nomme "crise". La crise est une correction du réel.

    Cela ne signifie pas que tous les modèles se valent. Certains modèles sont plus proches du réel de leur objet que d'autres : ceux-là dureront plus longtemps - c'est à dire qu'ils mettront plus de temps à s'écarter significativement du réel pour atteindre leur point de crise.

    Marxisme, libéralisme, nazisme, tous, par le modèle incomplet (voire carrément erroné) qu'ils font de l'homme, proposent une logique systémique non-viable - c'est à dire une logique qui, poussée à son extrême, la conduit en définitive à sa propre ruine - et celle de l'homme.

    Tous ce qui ne peut pas durer, ne dure pas.

  • Pays riches, pays pauvres

    Pays pauvres : périphrase pour pays africains.
    Pays riches : périphrase pour pays occidentaux.

    Il est d'usage de s'apitoyer sur le sort des pays dits pauvres, de fustiger en concurrence les pays dits riches.

    Première remarque : sont apparemment exclues du club "pays riches" les monarchies pétrolières. C'est ainsi que les pays riches se doivent de subventionner et tenir à bout de bras des pays musulmans comme la Palestine, l'Afganistan ou l'Egypte - voire une autre monarchie pétrolière comme l'Irak - tandis que les Mecque du pétrole, si promptes à la prière, rechignent visiblement à l'aumône. Le Dar Al-Islam se fait ainsi grassement financer par le Dar Al-Harb (mais tout ceci est après tout très cohérent, historiquement du moins).
    N'est-ce pas admirable la piété de ces Etats laïcs si soucieux de suivre les préceptes du Prophète : ils s'aquittent sans barguiner de la Jizya ; ils sont plus musulmans que le Prophète !

    Qui est riche, qui est pauvre ?

    Deuxième remarque : les pays dits riches ont un sous-sol d'une indigence pitoyable, à pleurer même. Tout au plus un peu de charbon. Quelques mines de fer. Tout juste de quoi monter une boutique de bijoux-fantaisies.

    A contrario les pays dits pauvres, entendons africains, ont un sous-sol d'une richesse faramineuse : or, diamant, platine, pétrole, uranium, ce continent est sans doute le plus riche du globe.

    Comment donc se fait-il que des pays pauvres s'obligent à financer des pays richissime ? C'est là une corruption grave de l'économie la plus élémentaire ; il y a forcément quelque chose de pourri dans ce tiers-monde.