Le déni d'une réalité conduit aux comportements les plus irrationnels qui soient.
Par exemple le fameux choc des civilisations, décrit par Samuel Huntington à la fin des années 90. On se souvient de l'ineffable Chirac ne perdant jamais une occasion de récuser la thèse du choc des civilisation, tout en se précipitant à chaque moment bouillant sur la scène internationale pour implorer les protaganistes de "tout faire pour éviter un choc des civilisations" ! (cherchez la cohérence, il n'y en a pas chez cet homme incohérent).
Deux choses l'une :
- soit le choc des civilisations est une pure vue de l'esprit et on le balaie d'un revers de la main, car il est inutile de parler d'une chose qui n'existe pas ou n'a aucune chance de d'exister,
- soit le choc des civilisations existe ou peut potentiellement exister et dans ce cas on affronte en adulte la réalité en face.
Ce sont les enfants qui, lorsqu'ils ne veulent pas entendre une chose qui les contrarie, se bouchent les oreilles en poussant des hauts cris.
En l'occurrence, pour savoir si ce choc existe bel et bien, il suffit de lire le livre et de constater si le système et les prévisions de Samuel Hutington qui en découlent s'avèrent exactes ou fausses.
Les gens qui sont dans le déni sont des ajouteurs de mensonges comme observait avec justesse un philosophe observateur.
Et ils se mentent à eux-mêmes en toute honnêteté.