Le point commun de tous les héros nihilistes de Dostoïevski : l'absence, d'une manière ou d'une autre, du père.
Le père est celui qui à la fois porte la semence et la met en terre ; il ancre le nouvel être dans une généalogie et dans un sol, précieux tuteurs pour le développement de ce qui deviendra un homme.
Aussi le nihilisme n'est pas tant le produit d'une génération qui s'est détachée du sol, mais le produit d'une dé-génération par détachement du père.
Gare à ceux qui veulent tuer le père, leur créature se retournera contre eux.