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  • L'homme et la morale

    Sans Dieu tout est permis.
    Il est très intriguant d'observer, quand l'homme nie et rejette Dieu, jusqu'où il est capable de (se) détruire. De nombreuses personnes pensent : Dieu, la religion, tout cela n'engendre que la violence et est la source de tous nos maux. Mais il s'agit évidemment de l'inverse ! Ils disent, dans un sophisme qui en dit long sur leur clairvoyance, supprimons Dieu et les religions, alors nous vivrons un paradis sur terre. Fort bien. Ignorent-ils, ces insensés, que l'homme a déjà payé très cher cette expérience ? C'était par exemple dans les années trente et quarante, dans les camps d'extermination nazis : point de Dieu (ne disait-on pas : "mais où est Dieu ?"), point de religion, donc point de morale : juste la raison utilitariste et comptable, la loi du plus fort et ses millions de morts. Le XX° siècle en réalité n'a cessé de fournir la preuve expérimentale de cette ineptie d'athées bornés : Hitler, Staline, Mao, Pol-Pot, combien de centaines de millions de morts à cause de ces gens sans Dieu, idolâtre en définitive ? Ils furent les fléaux du siècle passé, mais des bonimenteurs voudraient encore nous refiler leur vieille camelote.
    Ainsi, ces personnes qui veulent la mort de Dieu et de la religion, soit le veulent par haine du genre humain, soit sont parfaitement naïfs - ce qu'on pourrait appeler en définitive les idiots parfaitement inutiles.

    L'homme n'existe que parce qu'il est moral : la preuve, c'est que lorsqu'il mit en place le programme amoraliste de Nietzsche, il créa de sa main les plus grands cataclysmes de l'histoire; Et la morale n'existe - ou n'est justifiée - que par Dieu. C'est paradoxalement le mérite de Nietzsche que de l'avoir démontré assez magistralement. De fait, la morale n'existe pas à l'état de nature : les bestioles n'ont pas de morale, même lorsqu'elles vivent en horde, meute, troupeau ou colonie. Elles agissent simplement selon leur espèce. Si donc on est persuadé que Dieu n'existe pas, alors il faut, pour rester cohérent, nier la morale. Pour reprendre la formule lapidaire de Dostoïevski : "Tous les principes moraux en l'homme abandonnés à ses propres forces sont conventionnels."
    Voilà pourquoi même nos philosophes des "Lumières" les plus acharnés contre l'Eglise, comme Voltaire ou Rousseau, n'ont jamais pu se défaire de l'idée de Dieu - tant leurs constructions politiques  reposaient sur la nécessité de la vertu.
    Or notre Constitution est largement fondée elle-même sur ces idées. Notre société, qui rejette ostensiblement Dieu, sape donc les fondements sur lesquels elle s'est bâtie, et en toute innocence.

    L'homme n'existe que parce qu'il est moral. Sans morale et la raison livrée à elle même, il se détruit aussi sûrement qu'un arbre privé de sève.

  • De la prophétie

    Alors que la loi sur la bioéthique va être révisée, prions pour que ne se réalise pas la prophétie de Dostoïevski :

    "La science seule, parvenue à l'indifférence à l'égard des nouveau-nés, exténuera l'humanité et la plongera dans la sauvagerie." (Les Possédés, notes)

    Problème : Dostoïevski était visionnaire. Presque toutes ses intuitions furent avérées.

  • Des ânes et de la démocratie

    Dépêche AFP du 28/07/2009. Titre :

    "Élections afghanes: 3000 ânes mobilisés."

    En France on mobiliserait bien plus que ça. Où l'on voit que l'Afghanistan est encore plongé dans le Tiers-Monde, et a encore énormément d'efforts à accomplir pour rattraper son retard !

  • Le baiser de Juda

    Vous l'aurez sans doute remarqué : lorsqu'on veut assassiner un principe, on commence d'abord par lui faire allégeance en grande cérémonie.

    Ainsi la loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de la grossesse, TITRE Ier, Art. 1er. -
    "La loi garantie le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu'en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi. "

    Voilà donc le schéma, immuable : on embrasse un grand principe pour mieux le trahir tout de suite après (ce qu'on nomme "dérogation" ou "exception").

    Autre exemple avec le Le texte 313, adopté par l'Assemblée Nationale le 21-07-2009 relatif au travail du dimanche.
    Son préambule indique :
    "PROPOSITION DE LOI réaffirmant le principe du repos dominical et visant à adapter les dérogations à ce principe dans les communes et zones touristiques et thermales ainsi que dans certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires (...)"
    On reprend donc avec panache l’article L. 3132-3 du code du travail :  "Dans l’intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche." Suit toute une liste de dérogations...

    On nous prépare la même chose avec la révision de la loi bioéthique : nulle doute que des grands principes y seront claironnés par toutes sortes de gens se défendant de malveillance. Il leur suffira de protester de leurs bonnes intentions et de leur sincérité.
    Vigilance donc. Soyez sûr qu'on vous conviera aux bals des hypocrites, avec le mot "principe" que ces indécents tenteront d'accoupler sans pudeur à celui de "modernité" ou encore "tabou" (comme si la modernité était en soi une valeur, comme si "briser un tabou" était une fin en soi) .

    Qui trop embrasse mal étreint, mais étouffe bien plus sûrement.

    Note : je me demande si cette propension en France à la dérogation, à l'exception etc. vis-à-vis de la loi ne vient pas de la grammaire... On nous inculque dès le primaire que les règles de grammaire les plus strictes souffrent aussitôt d'exceptions en tout genre.

  • Du jardinage.

    On jardine beaucoup dans la bible. Ainsi ce passage de Luc 13,6 :

    "[Jésus] disait encore la parabole que voici : " Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des fruits et n'en trouva pas.  Il dit alors au vigneron : "Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le ; pourquoi donc use-t-il la terre pour rien ?" 
    L'autre lui répondit : "Maître, laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que je mette du fumier.   Peut-être donnera-t-il des fruits à l'avenir... Sinon tu le couperas". "

    Dépêche de presse, ce jour :

    Un manguier donne son premier fruit après 20 ans d'attente

    "Le manguier, planté dans une serre du Royal Botanic Gardens à Londres, a étonné les employés après l'apparition d'un fruit de la taille d'une balle de tennis sur l'une de ses branches. Cette mangue apparaît alors qu'un autre manguier, planté dans l'Indian Garden du British Museum, a donné ce qui semble être la première mangue à avoir vu le jour au coeur de Londres. L'arbre tropical, originaire du subcontinent indien, a du mal à pousser au Royaume-Uni, puisqu'il demande beaucoup de soleil et des températures élevées. "A l'origine, il y avait deux fruits sur l'arbre, mais l'un est tombé, l'autre semble toujours pousser", a déclaré Wesley Shaw, le manager de la Palm House, la serre qui abrite le manguier." 

    Comme quoi, une graine tombée même sur un sol peu favorable peut bien donner un jour quelque fruit.