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Le nouveau millénaire

Un millénaire n'est pas sans millénaristes. Ceux-là vous prédisent un jugement dernier à effet de serre : repentez-vous, consommateurs pécheurs, craignez le courroux de la troposphère : en vérité ces pécheurs, faute de se courroucer contre eux-même, s'amassent un trésor de courroux pour le jour du courroux !

Eh bien ! L'homme a-t-il une seule fois empêché la pluie de tomber ? Ou le soleil de chauffer ? Ou la terre de geler ? Ou les pôles magnétiques de s'inverser ?
L'on voudrait pourtant qu'il arrête le climat de se réchauffer, dès demain. Deux choses l'une : ou bien effectivement il y a réchauffement dû principalement à l'activité humaine (anthropique), et il est trop tard ou vain d'espérer renverser la tendance à court terme, ou le réchauffement est dû à d'autres paramètres et il ne sert à rien de s'exciter, de se tordre les mains et de se couvrir de cendre. Ou, autre hypothèse, il n'y a pas réchauffement climatique, seulement de quelque esprit.

Dans tous les cas de figure, quelle utilité de revêtir des mines déconfites à la fonte des glaciers ? J'entends qu'on projette de prendre des mesures contre la fonte des glaces : mais d'où vient cette déraison ? Les glaciers meurent, et alors ? Laissons ces morts inertes enterrer leurs morts, et utilisons notre pathos à meilleur escient. La fonte des glaces n'est pas une première géologique, ni la perspective de voir un jour le Groënland redevenir un land groen.
Le changement climatique n'est d'ailleurs pas une première. Le climat change tout le temps. Il y a lieu ni de s'en réjouir, ni de s'en lamenter, seulement d'en prendre acte.

Par ailleurs la certitude qu'ont quelques uns à nous prédire le climat qu'il fera dans deux-trois dizaines d'années, aussi sûrement qu'Evelyne Dheliat nous annonce le temps qu'il fera d'ici trois jours, ne peut que laisser interrogatif. Il n'existe aucun modèle fiable en climatologie. Il y a beaucoup de trop de paramètres à la fois inconnus et imprévisibles. Dès lors, nous asséner dogmatiquement des courbes de températures à base d'extrapolations statistiques est pour le moins hasardeux. Et très peu scientifique. La prédiction climatologique relève de la même science que la prédiction astrologique. Nous préférerions plus d'astronomie, et moins d'astrologie. Plus de science et moins de loghorrée.

Est-ce à dire qu'il ne faut pas réduire notre consommation d'énergie fossile ? Certes non. Personne ne dira qu'il est bon pour l'homme de gambader le nez dans les pots d'échappement, ni qu'on puisse impunément massacrer la faune et la flore dans une logique de tout-consommation. Géopolitiquement, l'indépendance énergétiques est aussi un atout précieux. Mais ces millénaristes prennent une bonne cause, la défende avec de mauvais moyens, pour des fins pour le moins troubles. On en voit déjà de ces prophètes de malheur qui expliquent qu'il y a trop d'hommes sur terre, qu'il conviendrait d'en exterminer quelques-uns - et si possible des "caucasiens", puisque ce sont eux qui rejettent le plus de Co2, objet de tous les tourments. Ils vous disent sérieusement, ces bouffons inquiétants, que puisque l'Africain rejette moins de Co2 que l'Européen, un excellent moyen de lutter contre le réchauffement serait de remplacer ces Européens par qui tout les maux arrivent par des Africains par qui le salut arrivera (ceux-là craignent sans doute moins les températures hivernales). Passons sur ces cerveaux malades.

D'autres nous annonce un "Christ vert", après nous avoir promis un "Christ rouge" il n'y a pas si longtemps. De quel couleur ces peintres en bâtiment vont-ils nous peindre le Christ demain ?
Le rouge de l'aube radieuse s'avéra un sanglant crépuscule, le vert d'aujourd'hui en fait d'espérance est celui des enragés. Le vert n'est en dans ce cas pas une vertu, et limiter le Christ à une  partie au lieu de le considérer dans sa totalité, voilà précisément la défintion d'une hérésie*.

Soyons écolo par bon sens, au nom de la raison et du bien pour l'homme ; n'en faisons pas une nouvelle superstition.
J'entends bien toutefois que maintenir une tension anxiogène dans la population peut avoir des bénéfices politiques.

Tentative de débat scientifique sain ici : http://www.lefigaro.fr/environnement/2010/02/23/01029-20100223ARTFIG00434-rechauffement-climatique-les-theses-s-affrontent-.php

Note :
* Empr. au lat. haeresis « doctrine, système », eccl. « doctrine contraire aux dogmes de l'Église catholique », du grec  « action de prendre; choix ».

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