Voici une anecdote dont nous ne saurons vraiment si elle participe de la légende ou de la vérité :
Un jeune homme, frais et moulu de diplômes, pénètre dans le wagon d'un train en partance pour Paris. Il avise une place au fond, auprès d'un vieil homme somnolant. Le wagon tangue soudain brutalement au cours du trajet, et un rosaire tombe des mains du patriarche. Le jeune homme le ramasse, le lui rend et fait cette remarque :
- Je suppose que vous priiez ?
- C'est parfaitement exact, je priais.
- Il est surprenant, reprit le jeune homme, de trouver encore de nos jours des gens croyant à toutes ces superstitions et obscurantismes. Tous nos professeurs à l'université ne croient plus à ces genres de choses.
Le vieil homme parut surpris et amusé.
- Mais oui, poursuivit le jeune homme, de nos jours, les gens éclairés ne croient plus en toutes ces fadaises !
- Pas possible ? répliqua le vieile homme.
- Si fait, et si vous le souhaitez, je peux bien vous envoyer quelques livres qui sauront éclairer votre lanterne.
- Eh parfait, dit le vieil homme alors que le train arrivait à bon quai. Envoyez-les moi à cette adresse - lui tendant sa carte de visite :
"Louis Pasteur, Directeur de l'Institut Pasteur, Paris.
Voici le discours très éclairant qu'il prononça le jour de sa réception à l'Académie Française. Il fait l'éloge de son prédécesseur, Mr Littré :
"Le principe fondamental d’Auguste Comte est d’écarter toute recherche métaphysique sur les causes premières et finales, de ramener toutes les idées et toutes les théories à des faits et de n’attribuer le caractère de certitude qu’aux démonstrations de l’expérience. Ce système comprend une classification des sciences et une prétendue loi de l’histoire qui se résume dans cette affirmation : que les conceptions de l’esprit humain passent successivement par trois états : l’état théologique, l’état métaphysique, l’état scientifique ou positif.
M. Littré ne tarissait pas en éloges au sujet de celte doctrine et de son auteur. Pour lui, Auguste Comte était un des hommes qui devaient tenir une grande place dans la postérité, et la « philosophie positive une de ces œuvres à peine séculaires qui changent le niveau ». Interrogé sur ce qu’il estimait le plus dans l’emploi de sa laborieuse vie, nul doute que sa pensée ne se fût portée avec complaisance sur son rôle d’apôtre sincère et persévérant du positivisme.
Il n’est pas rare de voir les plus savants hommes perdre parfois le discernement de leur vrai mérite. C’est ce qui me fait un devoir d’un jugement personnel sur la valeur de l’ouvrage d’Auguste Comte. Je confesse que je suis arrivé à une opinion bien différente de celle de M. Littré. Les causes de cette divergence me paraissent résulter de la nature même des travaux qui ont occupé sa vie et de ceux qui sont l’objet unique de la mienne.
Les travaux de M. Littré ont porté sur des recherches d’histoire, de linguistique, d’érudition scientifique et littéraire. La matière de telles études est tout entière dans des faits appartenant au passé, auxquels on ne peut rien ajouter ni retrancher. Il y suffit de la méthode d’observation qui, le plus souvent, ne saurait donner des démonstrations rigoureuses. Le propre, au contraire, de l’expérimentation, c’est ne pas en admettre d’autres.
L’expérimentateur, homme de conquêtes sur la nature, se trouve sans cesse aux prises avec des faits qui ne se sont point encore manifestés et n’existent, pour la plupart, qu’en puissance de devenir dans les lois naturelles. L’inconnu dans le possible et non dans ce qui a été, voilà son domaine, et, pour l’explorer, il a le secours de cette merveilleuse méthode expérimentale, dont on peut dire avec vérité, non qu’elle suffit à tout, mais qu’elle trompe rarement, et ceux-là seulement qui s’en servent mal. Elle élimine certains faits, en provoque d’autres, interroge la nature, la force à répondre et ne s’arrête que quand l’esprit est pleinement satisfait. Le charme de nos études, l’enchantement de la science, si l’on peut ainsi parler, consiste en ce que, partout et toujours, nous pouvons donner la justification de nos principes et là preuve de nos découvertes.
L’erreur d’Auguste Comte et de M. Littré est de confondre cette méthode avec la méthode restreinte de l’observation. Étrangers tous deux à l’expérimentation, ils donnent au mot expérience l’acception qui lui est attribuée dans la conversation du monde, où il n’a point du tout le même sens que dans le langage scientifique. Dans le premier cas, l’expérience n’est que la simple observation des choses et l’induction qui conclut, plus ou moins légitimement, de ce qui a été à ce qui pourrait être. La vraie méthode expérimentale va jusqu’à la preuve sans réplique.
Les conditions et le résultat quotidien du travail de l’homme de science façonnent, en outre, son esprit à n’attribuer une idée de progrès qu’à une idée d’invention. Pour juger de la valeur du positivisme, ma première pensée a donc été d’y chercher l’invention. Je ne l’y ai pas trouvée. On ne peut vraiment attribuer l’idée d’invention à la loi dite des trois états de l’esprit humain, pas plus qu’à la classification hiérarchique des sciences qui ne sont l’une et l’autre que des à peu près, sans grande portée. Le positivisme, ne m’offrant aucune idée neuve, me laisse réservé et défiant.
La foi de M. Littré dans le positivisme lui vint également des apaisements qu’il trouvait sur les grandes questions métaphysiques. La négation comme le doute l’obsédaient. Auguste Comte l’a tiré de l’un et de l’autre par un dogmatisme qui supprimait toute métaphysique.
En face de cette doctrine, M. Littré se disait : Tu n’as à te préoccuper ni de l’origine ni de la fin des choses, ni de Dieu, ni de l’âme, ni de théologie, ni de métaphysique ; suis ton penchant de chercheur « inquiet ou charmé » ; fuis l’absolu ; n’aime que le relatif. Quelle quiétude pour cette tête ardente, ambitieuse de parcourir tous les champs du savoir !
On s’est pourtant trompé sur cette quiétude et l’on s’est payé de fausses apparences en prétendant faire de M. Littré un athée résolu et tranquille. Les croyances religieuses des autres ne lui étaient pas indifférentes. « Je me suis trop rendu compte, dit-il, des souffrances et des difficultés de la vie humaine pour vouloir ôter à qui que ce soit des convictions qui le soutiennent dans les diverses épreuves. » Il ne nie pas plus l’existence de Dieu que celle de l’immortalité de l’âme ; il en écarte a priori jusqu’à la pensée, parce qu’il proclame l’impossibilité d’en constater scientifiquement l’existence.
Quant à moi, qui juge que les mots progrès et invention sont synonymes, je me demande au nom de quelle découverte nouvelle, philosophique ou scientifique, on peut arracher de l’âme humaine ces hautes préoccupations. Elles me paraissent d’essence éternelle, parce que le mystère qui enveloppe l’univers et dont elles sont une émanation est lui-même éternel de sa nature.
On raconte que l’illustre physicien anglais Faraday, dans les leçons qu’il faisait à l’Institution royale de Londres, ne prononçait jamais le nom de Dieu, quoiqu’il fût profondément religieux. Un jour, par exception, ce nom lui échappa et tout à coup se manifesta un mouvement d’approbation sympathique. Faraday s’en apercevant interrompit sa leçon par ces paroles : « Je viens de vous surprendre en prononçant ici le nom de Dieu. Si cela ne m’est pas encore arrivé, c’est que je suis, dans ces leçons, un représentant de la science expérimentale. Mais la notion et le respect de Dieu arrivent à mon esprit par des voies aussi sûres que celles qui nous conduisent à des vérités de l’ordre physique. »
La science expérimentale est essentiellement positiviste en ce sens que, dans ses conceptions, jamais elle ne fait intervenir la considération de l’essence des choses, de l’origine du monde et de ses destinées. Elle n’en a nul besoin. Elle sait qu’elle n’aurait rien à apprendre d’aucune spéculation métaphysique. Pourtant elle ne se prive pas de l’hypothèse. Nul, au contraire, plus que l’expérimentateur, n’en fait usage ; mais c’est seulement à titre de guide et d’aiguillon pour la recherche et sous la réserve d’un sévère contrôle. Il dédaigne et rejette ses idées préconçues, dès que l’expérimentation lui démontre qu’elles ne correspondent pas à des réalités objectives.
M. Littré et Auguste Comte croyaient et firent croire, aux esprits superficiels que leur système reposait sur les mêmes principes que la méthode scientifique dont Archimède, Galilée, Pascal, Newton, Lavoisier sont les vrais fondateurs. De là est venue l’illusion des esprits, favorisée encore par tout ce que présentaient de garantie la science et la bonne foi de M. Littré."
...
Il est absolument piquant d'observer que Pasteur réfuta en son temps la théorie de la génération spontanée de ces mêmes positivistes avec rage et acharnement, et eut contre lui un certain journaliste nommé Georges Clémenceau. Il est vrai que Pasteur eut alors le tort d'être ouvertement catholique. Voilà donc les pseudo-lumières : plus obscurantistes que l'obscurantisme qu'ils dénoncent : il est en vérité une lumière qui pique des yeux habitués aux ténèbres : parce qu'ils sont incapables de regarder cette lumière en face, qu'ils ne savent soutenir plus qu'un pâle reflet, ces myopes traitent les autres d'aveugles. Pensent-ils ainsi gagner en acuité ?
Nons avons démontré dans la note précédente qu'il n'y a pas d'obstacles structurels entre le christianisme (dont le catholicisme) et la science. Les obstacles qui furent réels comme l'affaire Galilée (en 2000 ans d'existence, une institution ne peut-elle souffrir le moindre errement ?) ne furent que conjoncturels.
Nous avions aussi esquissé une traduction formelle en signalant le rôle de l'Eglise catholique dans la conservation et la dispensation du savoir. Plus de factuels :
- En 2003 fut célébré le 400ème anniversaire de la création de l'Accademia dei Lincei, l'Académie des Lynx, l'ancêtre de l'Académie des sciences pontificales. Cette Accadémia fut fondée à Rome en 1603, sous le règne du pape Clément VIII, par Frederico Cesi. Il s'agit de la première académie exclusivement scientifique. Parmi d'anciens membres : Max Planck, Louis de Broglie, Niels Bohr, Louis Leprince-Ringuet, Georges Lemaître, Werner Heisenberg, Erwin Schrödinger, Paul Dirac.
- Citons un extrait de l'ouvrage de James Walsh, "Catholic churchmen in science"
"Le "Dictionnaire Biographique des sciences exactes" de Poggendorff (Biographisch-literarisches Handwörterbuch zur Geschichte der exacten Wissenschaften, enthaltend Nach-weisungen über Lebensverhältnisse und Leistungen von Mathematikern, Astronomen, Physikern, Chemikern, Mineralogen, Geologen... aller Völker und Zeiten (Leipzig, 1863, 2 vol. gr. in-8)) contient dans ses deux premiers volumes les noms de 8847 savants de la haute antiquité jusqu'à 1863. Parmi ces noms, un peu plus de 10% sont membres du clergé catholique.
(...) Parmi les quelques 1000 ecclésiastiques distingués dans le domaine des sciences exactes, les Jésuites comptent pour 50%. En l'espace de deux siècles et demi d'existence, les Jésuites ont réussi à placer un de leur membre sur vingt [scientifiques] dont les futures générations se souviendront pour leur contribution à la science.
Pour une société fondée avec l'objectif de suivre les volontés du pape aussi exactement que possible, qui s'est toujours dévouée à remplir cette objectif avec une fidélité exemplaire, d'avoir donné un aussi grand nombre d'hommes à la science est la meilleure réponse possible à ceux qui prétendent que les papes ou l'Eglise se sont opposés de toutes les façons au développement scientifique."
(James Walsh, "Catholic churchmen in science", chp7, The Jesuit astronomers)
Si l'on veut se persuader de l'influence des Jésuites dans l'histoire de la science, une brève visite sur cette page wikipedia suffira.
On peut aussi se contenter de mentionner les quelques 35 cratères de la lune portant le nom de jésuites, ou que, parmi les 303 personnalités mentionnées par l'abbé Charles Bossut (géomètre, élu en 1768 à l'Académie des sciences) dans son livre "Histoire générale des mathématiques" publié en
en 1810, on compte bien seize jésuites. Si l'on veut se persuader plus généralement de l'influence du christianisme et du catholicisme dans l'histoire de la science, un autre saut sur une autre page suffira également.
N'hésitez pas à ouvrir un commentaire ci-dessous avec une brève biographie d'un ou plusieurs hommes d'Eglise ou laïcs chrétiens, penseurs ou scientifiques. Ceci achèvera bien de consummer cette légende noire aussi inepte que ceux qui la propagent. En vrai notre siècle est bien prétentieux : nous ne sommes que nains sur épaules de géants, et ces géants furent pour bonne part chrétiens et catholiques, n'en déplaise.
Commentaires
La grande difficulté ici n'est pas de trouver des hommes d'Eglise ou laïcs croyants versés dans la science. La grande difficulté, c'est de choisir.
Ouvrons la bal :
Gerbert d'Aurillac (945-1003), pape sous le nom de Sylvestre II (999-1003)
Jeune berger remarqué et éduqué par les moines de Saint Géraud d'Aurillac. Considéré comme l'homme le plus savant de son temps, il met au point un abaque, une horloge, une sorte d'orgue ; Mathématicien (cinq traités), il est l'un des premiers à tenter d'introduire en Europe le système de numération décimale (sans trop de succès).
Il réintroduit les arts libéraux, et particulièrement le quadrivium, qui n'était presque plus enseigné dans les monastères. Son influence sur la vie intellectuelle et politique de son époque est considérable (il soutint ainsi la dynastie capétienne).
Jean XXI, né Pedro Julião à Lisbonne vers 1220, 187e pape de 1276 à 1277. Médecin, philosophe et mathématicien. Elève de l'école cathédrale de Lisbonne et de l'université de Paris. Professeur de médecine à l'université de Sienne. Auteur du "Summulae logicales", livre de référence sur la logique (traduit en grec !) pendant plus de trois siècles.
Roger Bacon (1204-1294) : moine franciscain. Doctor mirabilis, l'un des pères de la science expérimentale : "Aucun discours ne peut donner la certitude, tout repose sur l'expérience." Elève à Oxford et Paris, il s'intéresse à l'optique, l'astronomie, les mesures, la médecine.
"Toute science requiert les mathématiques (omnis scientia requirit mathematicam) (Opus majus, t. III, p. 98).
"Tout ce qui ne peut être compris comme opération de la nature et de l'art ou bien est surnaturel ou bien est un phénomène illusoire et trompeur. (...) Deux erreurs : les uns nient tout ce qui est surnaturel, et les autres, dépassant la raison, tombent dans la magie. Il faut donc se garder de ces nombreux livres qui contiennent des vers, des caractères, des oraisons, des conjurations, des sacrifices, car ce sont des livres de pure magie." ( Lettre sur les prodiges de la nature et de l'art et sur la nullité de la magie, trad. A. Poisson, 1893).
Combien de voyants, dans le Paris du XXI° ?
Robert Grosseteste (1175-1253), évêque de Lincoln, chancelier de l'université d'Oxford. S'intéresse à l'optique (De luce), travaille sur les lentilles et les miroirs, établit une théorie de la réfraction de la lumière. S'intéresse aux mathématiques (développe le concept d'infini) et à la géométrie. L'un des premiers à penser que les phénomènes naturels peuvent se décrire mathématiquement. Liste de ses textes sur ce site : http://www.grosseteste.com/download.htm
Robert de Sorbon (1201-1274) : Chanoine de Cambrai puis de Paris, chapelain et confesseur du roi saint Louis. Fondateur de la Sorbonne. Robert de Sorbon, lui même de d'origine modeste, s'attache à accueillir boursier et étudiants pauvres. Au XIII° la réputation de cette université attire 20000 étudiants.
Albrecht von Bollstädt, dit aussi Albert le Grand (1206-1280) : Un temps professeur à l'université de Paris, il eut comme élève saint Thomas d'Aquin. Fut une autorité à son époque dans les domaines de la physique, géographie, astronomie, minéralogie, chimie (alchimie), zoologie, et bien entendu la théologie. Surnommé "Doctor universalis", il écrit : "Le but des sciences naturelles n'est pas simplement de reprendre les affirmations des autres, mais d'enquêter sur les causes à l'oeuvre dans la nature (De Miner., lib. II, tr. ii, i). Dansn son traité sur les plantes, il ajoute : "Experimentum solum certificat in talibus" (L'expérimentation est le seul guide certain pour de telles choses, in De Veg., VI, tr. ii, i).
Admire Aristote tout en prenant le recul nécessaire : "celui qui croit qu'Aristote est un dieu doit aussi croire qu'il n'a jamais erré. Mais si l'on croit qu'Aristote est un homme, alors sans aucun doute il est susceptible de faire des erreurs tout comme nous (Physic. lib. VIII, tr. 1, xiv).
- Pacificus, archidiacre de Verone, construisit vers 850 une horloge à eau (horlogium nocturnum)
- Peter Lighfoot, moine de Gastonbury, construisit l'une des plus anciennes horloges encore existante (1335), et en parfait état de marche (visible au Musée des sciences de Londres).
On lui attribue également l'horloge de la cathédrale d'Exeter (1318), et de Winbourne Minster (1320).
- Richard de Wallingford (1292-1336) : abbé de st Alban dans le Hertfordshire. Mathématicien anglais également versé dans l'astronomie et l'horlogerie. Fils d'un forgeron, orphelin, étudia 6 ans à l'université d'Oxford avant de devenir moine à St Alban. Passa neuf autres années à Oxford avant de devenir abbé. Célèbre pour la conception d'une horloge astronomique, qu'il décrivit dans le Tractatus Horologii Astronomici (1327). Conçut aussi une sorte de machine à calculer, connu sous la désignation "d'equatorium" : utilisée pour des calculs astronomiques telles que les longitudes de la lune, du soleil et autres planètes, ainsi que pour prévoir les éclipses (décrite dans le Tractatus Albionis). Publia d'autres travaux notamment sur la trigonométrie.
- On pourrait également mentionner dans le domaines des horloges mécaniques (non plus à eau) les de Dondi, père (Jacopo, 1290-1359) et fils (Giovanni +1389) avec leur horloge astronomique Astrarium.
(Ref "A history of mechanical inventions", de Abbott Payson Usher - Wikipedia.)
Jean Philopon (théologien chrétien, 490-575) : "Tant savant que philosophe, on trouve dans ses commentaires d'Aristote, le premier exposé de la théorie mécanique de l'impetus : la main qui lance un projectile lui imprime un élan (impetus) qui persiste dans le projectile après qu'il a quitté la main. Reprise et développée, cette théorie a influencé le développement de la mécanique moderne."
Auteur du "raité de l'astrolabe", le plus ancien texte conservé sur l'astrolabe à ce jour. Réfute les propositions d'Aristote sur l'éther, ainsi que l'existence éternelle de l'univers.
Jean Buridan (1292-1363) : contre les doctrines physiques aristotéliciennes, reprend la théorie de l'impétus élaborée par Jean Philopon.
Nicole Oresme (1325-1382) : économiste, mathématicien, physicien, astronome, philosophe, psychologue, musicologue, théologien. "Un des principaux fondateurs et vulgarisateurs des sciences modernes." Ecrivit des traités de mathématiques, sur ma monnaie ; également un "Traité de la sphère" et un traité d'astronomie (De visione stellum) dans lequel il s'interroge sur la position réelle des planètes. S'intéresse aux questions de la mécanique ondulatoire, du son et de la lumière (il suppose que la couleur n'est que de la lumière blanche brisée et refletée).
Découverte de la courbure de la trajectoire de la lumière par réfraction atmosphérique.
Nicolas de Cues (1401-1464) : cardinal à l’évêché de Brixen en Tyrol. Théologien, astronome et mathématicien (De la docte ignorance, Les Transmutations Géométriques, Les Compléments arithmétiques, De la perfection mathématique, Les Compléments mathématiques). Postule que la vérité dans son intégrité est inaccessible à la raison : quelle est donc la perfection que doit rechercher l’homme d’études ? C’est d’être le plus savant possible en cette ignorance, qui est son état propre. "Il sera d’autant plus savant qu’il se connaîtra plus ignorant." Source http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Nicolas_de_Cues
Invention des lunettes de vue :
Serait apparue à Pise aux environs de 1286. Ceci est attestée par deux moines du monastère de Sainte Catherine :
- Giordano da Rivalto, dans un sermon de 1306 : "Cela ne fait pas encore vingt ans que fut inventé l'art de fabriquer les lunettes qui procurent une saine vision, l'un des arts les meilleurs et des plus nécessaires que le monde connaisse."
- Allessandro della Spina, sur son épitaphe : "lorsqu'une personne qui fut la première à inventer les lunettes ne voulut pas communiquer cette invention aux autres, il les fit donc entièrement lui-même et les distribua charitablement à tout le monde."
cf www.antiquespectacles.com/history/ages/through_the_ages.htm
Guillaume d'Occam (ou d'Okham), 1285-1347 : philosophe, logicien et théologien anglais, membre de l'ordre franciscain.
La philosophie d'Ockham annonce la science moderne, l'empirisme ainsi que la philosophie analytique contemporaine.
Inventeur du principe dit du rasoir d'Ockham, ou de parcimonie : "Pluralitas non est ponenda sine necessitate", une pluralité ne doit pas être posée sans nécessité. (Quaestiones et decisiones in quatuor libros Sententiarum cum centilogio theologico, livre II) (1319
Adélard de Bath(v. 1080 - v. 1160),moine bénédictin : savant et enseignant anglais, philosophe, mathématicien et naturaliste. Il est célèbre pour ses versions latines des Éléments d'Euclide. Il est considéré comme un précurseur de Robert Grosseteste et de Roger Bacon, et sa dernière biographe le qualifie de "first english scientist."
"C'est par la raison que que nous sommes des hommes, et si nous tournons le dos à cette étonnante beauté rationnelle de l'univers dans lequel nous vivons, alors vraiment nous méritons d'en être chassé, comme un invité dédaignant la maison dans laquelle il est reçu." (cité par Thomas Goldstein, in "Dawn of of Modern Science", Da Capo Press, p88)
- Fulbert de Chartres (960-1028), évêque de Chartres : à la fois musicien, savant et hagiographe.
Fonde à Chartres une école appelée à une grande notoriété. On n'y apprend pas seulement la théologie, mais encore la géométrie, la médecine, la philosophie.
"Pratiquement tous ceux qui, à cette époque, ont contribué substantiellement au développement de la science, furent à un temps ou à un autre directement associés à ou influencés par Chartres." E.J Dijksterhuis, The Mechanization of the World Picture ,Oxford University Press, 1961, p106.
- Thierry de Chartres (1100-1155) : chancelier de la cathédrale de Chartres en 1141 ; avant cette date, Jean de Salisbury l'a eu pour maître à Paris. Il est un des esprits les plus actifs et les plus avancés du xiie siècle, de plain-pied avec le savoir nouveau qui affluait à son époque. Hermann le Dalmate lui dédie en 1143 sa traduction du Planisphère de Ptolémée. Auteur d'un manuel des sept arts libéraux, l'Eptateuchon, Thierry est un des premiers à avoir connu des œuvres logiques d'Aristote jusque-là oubliées (Premiers Analytiques, Topiques, Réfutations sophistiques). Son ambition fut d'unir le trivium (arts du langage : grammaire, dialectique, rhétorique) et le quadrivium (arts mathématiques : arithmétique, géométrie, musique, astronomie) pour en faire résulter une culture philosophique neuve.
cf www.universalis.fr/encyclopedie/thierry-de-chartres/
Note : sur la facade ouest de la cathédrale de Chartres figurent les sept arts libéraux personnifiés par Aristote, Boèce, Cicéron, Euclide, Ptolémée, Pythagore, Donatus (?).
Un peu de haut moyen-âge :
Boèce (480-525) : l'écrivain et le philosophe le plus distingué de son temps. Il a composé des traités de théologie, de philosophie, de mathématiques et de musique.
Inventa le terme « quadrivium », ou voie quadruple, pour désigner les études scientifiques qui devaient suivre le trivium (grammaire, dialectique et rhétorique), à savoir l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie.
Tenta de répondre aux difficiles questions que posaient à la doctrine chrétienne les philosophes « païens ». Ces "Courts traités" ("Opuscula sacra") traitent de la trinité, de l’essence de Dieu, de la nature humaine et de la nature divine du Fils, etc. L’argumentation de Boèce a servi de « bréviaire » à nombre de grands auteurs du Moyen Âge comme Jean Scot, Anselme, Thomas d’Aquin, Raymond Lulle.
Cassiodore (Magnus Aurelius Cassiodorus Senator, 485-580) : homme politique et écrivain latin, fondateur du monastère de Vivarium. Le monastère de Vivarium constituait une sorte de cité dans laquelle les "ciues religiosi" n'avaient pas à se préoccuper de leur subsistance matérielle, mais devaient se consacrer aux offices liturgiques, à l'exercice des arts, et surtout à la copie et à la correction de livres: Vivarium est un centre de première importance pour la transmission de nombreux textes, aussi bien bibliques ou liturgiques que païens.
Isidore de Seville (570-636) : religieux du VIIe siècle, évêque métropolitain d'Hispalis (Séville). Face aux menaces barbares et pour préserver l'héritage antique, rédige donc de très nombreux ouvrages, dont le plus connu "les Étymologies" (de l'origine des choses) est une encyclopédie qui transmettra aux siècles suivants l'essentiel de la culture antique. L'une des sources de la connaissance d'Aristote par l'Occident. Occupa le siège épiscopal de Séville durant quarante ans, où il y fonda de grands collèges.
Isidore de Seville est le saint patron des informaticien ! (Le service d'observation d'internet, promu par le Vatican, a mené une enquête et a choisi comme saint patron, le plus apprécié dans le monde des informaticiens, Saint Isidore de Séville né en Espagne au VIème siècle. Ce Saint devint le génie de la compilation en écrivant une œuvre encyclopédique admirable, "Etymologies", et en donnant à son travail une structure proche du concept de la base de données, utilisé en informatique et dans l'Internet.)
Bède le Vénérable (672-735) : moine et lettré anglo-saxon. Ses œuvres montrent qu'il maîtrisait toute la science de son temps. On croit que sa bibliothèque à Wearmouth-Jarrow comptait entre 300 et 500 livres, ce qui en ferait une des plus grandes en Angleterre. Bède est l'auteur de travaux scientifiques, historiques et théologiques, allant de la musique et de la métrique à l'exégèse et au commentaire des Écritures.
À côté de son "Histoire ecclésiastique du peuple anglais", Bède, amateur de patristique, rédigea plusieurs ouvrages de mathématiques et de philosophie, conformément aux cursus de l'enseignement classique des arts libéraux (trivium et quadrivium). Ses écrits sont émaillés de citations de Pline le Jeune, de Virgile, de Lucrèce, d'Ovide, etc. Il connaissait le grec, et son latin est fluide et agréable, surtout dans ses commentaires de l'Ancien et du Nouveau Testament. Il a traduit l'Évangile selon saint Jean en langue anglo-saxonne.
Il est le fondateur du comput, science de la datation et du calcul de la date des fêtes mobiles, comme Pâques, dans la religion chrétienne.
Alcuin d'York, en vieil anglais Ealhwine, latinisé Albinus et surnommé Flaccus (730–804) : savant et religieux anglais. C'était l'un des principaux amis et conseillers de Charlemagne, et un artisan important de la Renaissance carolingienne au VIIIe siècle et au IXe siècle. Il fut à la tête de la plus grande école de l'Empire carolingien : l'Académie palatine. L'un des conseillers le plus intime de Charlemagne, mena de grandes réformes (notamment scolaires). Il passe pour l'auteur de plusieurs écrits d'astronomie et de mathématiques, tels que De cursu et saltu lunae, De reperienda Luna per XIX annos, imprimés dans l'œuvre d'Alcuin (Ratisbonne, 1772, 2 vol. in-fol.). Assure la promotion et la diffusion de l'écriture caroline : L'écriture caroline a permis la conservation et la transmission des œuvres classiques (Ovide, Cicéron, Virgile). Elle est un des moteurs de la Renaissance carolingienne. Plusieurs milliers de manuscrits de l'époque carolingienne utilisant cette écriture nous sont parvenus. L'écriture gothique remplace la caroline au cours du Moyen Âge. Elle est de nouveau utilisée par les humanistes de la Renaissance.
Raban Maur ou Rabanus Maurus Magnentius (780-856) : moine bénédictin, archevêque de Mayence (Allemagne),théologien.
Il est l'auteur de l'encyclopédie "De la Nature des choses" (ou : "De l'univers). Il a également rédigé des traités d'éducation et de grammaire et des commentaires de la Bible. Il est l'un des plus importants professeurs et auteurs de la Renaissance carolingienne. Alcuin est de ceux auxquels on doit la reprise d'un véritable enseignement des arts libéraux. La structure des sept arts libéraux (trivium et quadrivium) était issue de Martianus Capella ; au VIe siècle, Cassiodore avait développé le trivium, et Boèce le quadrivium. Ce fut Bède le Vénérable qui transmit à l'occident du haut Moyen Âge les arts libéraux, avec le comput.
Jean Scot Erigène, (Iohannes Scottus, 800-876) : moine irlandais, l'un des rares à la cour des carolingiens à connaître la patristique grecque en plus de celle latine. Oeuvre majeure : "De divisione Naturae".
Tierry de Fribourg (ou Theodoricus Teutonus de Vriberg, 1250 – c. 1310) : dominicain. Etudiant à Paris en 1285, maître en théologie en 1297. "Des trente-cinq traités renseignés par les anciens catalogues [de diverses bibliothèques], vingt-trois sont conservés, contenant des questions de logique, d'optique, de chimie, d'astronomie, de cosmologie, de psychologie, de théologie." (cf Maurice de Wulf, Un scolastique inconnu de la fin du XIIIe siècle In: Revue néo-scolastique. 13° année, N°52, 1906 pp. 434-441.)
Thomas Bradwardine (1290-1349) : archevêque de Canterbury, théologien, mathématicien.Bradwardine est un des Oxford Calculators, du Merton College, à l'université d'Oxford, étudiant la mécanique avec William Heytesbury, Richard Swineshead et John Dumbleton. Les Oxford Calculators distingueront la cinématique par rapport à la dynamique, améliorant la cinématique, et précisant la notion de vitesse instantanée. Ils sont les premiers à formuler le théorème de la vitesse moyenne : un corps qui se déplace à une vitesse constante parcourt une distance en un temps égal à un corps en accélération dont la vitesse est la moitié de la vitesse finale du corps accéléré. Ils démontrèrent aussi le théorème — partie essentielle de « La loi des corps tombants » — bien avant Galilée à qui l'on attribue cette découverte.
Ecrivit en autre traités : De Geometria speculativa, De Arithmetica practica, De proportionibus velocitatum in motibus, De Quadratura Circuli.
(cf wikipedia)
Jean de Halifax ou Johannes de Sacrobosco (1195-1256) - Moine irlandais, professeur de la Sorbonne, mathématicien et astronome ; écrivit "Tractatus de Sphaera", traité sur la sphère, et "Algorismus", traité d'arithmétique utilisant le système numération indo-arabe.
Vincent de Beauvais (1190-1264) : frère dominicain français, auteur, entre autres, d'une célèbre encyclopédie (Speculum maius) constituant un panorama des connaissances du Moyen Âge.
Hermann de Reichenau, dit Hermannus Contractus ou Hermannus Augiensis (1013-1054) : moine à l'abbaye de Reichenau. Célèbre en tant que chroniqueur, compositeur (on lui attribue l'Alma Redemptoris Mater et le Salve Regina), mathématicien et astronome. Ecrivit de nombreux traités dont Traité de la mesure au moyen de l'astrolabe, Traité du mois lunaire, De la composition des horloges, Règles pour le comput, Traité sur la géométrie.
Le saint du jour de Direct Matin ! (cf n°1147 du mardi 25 sept 2012)
"Mathématicien, poète, musicologue et compositeur, tel est ce maître que l'on appelle "la merveille de son temps". Pourtant, ce moine infirme est difforme et paralysé. A 7 ans, on le confie aux moines de l'abbaye bénédictine de Reichenau. Là, il s'instruit [eh oui, on s'instruit chez les moines], entre dans la communauté et est ordonné prêtre. Il construit des astrolabes, établit le calendrier des éclipses. C'est lui qui invente une notation musicale basée sur les lettres de l'alphabet et une machine à écrire.
Il s'adonne aux mathématiques et dialogue avec les Arabes, très érudits à l'époque dans ce domaine. Il rédige "une chronique universelle" qui s'étale du Ier au XI° siècle. [...] Il compose des hymnes liturgiques qu'on chante encore aujourd'hui, tels que le Salve Regina, l'Ave Maria Stellis ou l'Alma Redemtoris.
Herman meurt à 41 ans , en 1054. Ses reliques sont vénérées à Zurich.
Guillaume de Conches (1080-1150) : un des maîtres de l'école de Chartres. Etudie la philosophie et la physique par les traductions de l'arabe effectuée par Constantin l'Africain.
Prend part à la querelle des universaux qui fait "rage" à cette époque.
D'ailleurs en parlant de lui :
Constantin l'Africain (1015-1087) : moine, né à Carthage, fut médecin dans un premier temps avant de se faire moine bénédictin à l'abbaye du Mont-Cassin, sous l'abbé Desiderius, le futur pape Victor III. S'adonne à de multiples traductions d'ouvrages arabes et participe à la renaissance de l'école de médecine de Salerne.
Jean de Salisbury (1115-1180) : philosophe et historien anglais, membre de l'école de Chartres, secrétaire et ami de Thomas Beckett.
Citation : « Bernard de Chartres disait que nous sommes des nains assis sur les épaules des géants, afin de pouvoir voir plus loin qu'eux, non que cela nous soit permis de toute manière par l'acuité de notre vision ou par la hauteur de notre taille, mais parce que nous sommes soulevés et enlevés vers les hauteurs par la grandeur des géants. » (Metalogicon III )
- Pierre d'Ailly (Petrus de Alliarco), né à Compiègne en 1351 et mort à Avignon le 9 août 1420, cardinal. Auteur de plusieurs écrits de vulgarisation scientifique (essentiellement de cosmographie), parmi lesquels son célèbre ouvrage géographique et encyclopédique (dans la tradition de ceux d’Honorius Augustodunensis et de Gossuin de Metz), l’Imago mundi (vers 1410), célèbre en raison du rôle qu'il a joué dans la découverte des Indes occidentales : Christophe Colomb en possédait en effet un exemplaire qu’il annota consciencieusement.
Proposa une réforme du calendrier Julien.
Note :
- Honoré d'Autun; dit Honorius Augustodunensis (1080-1157) : originaire d'Angleterre ou d'Allemagne, auteur d'une encylopédie naturaliste, Imago Mundi, vers 1110.
- Gossuin (ou Gautier) de Metz (XIII°) : ecclésiastique, auteur de la première encyclopédie française en langue vernaculaire (Imago Mundi), datée de 1246. se divise en trois parties : 1. cosmogonie et
introduction aux sciences ; 2. géographie et météorologie ; 3. astronomie.
Une deuxième version datée de 1248 ne comporte que deux parties : 1. histoire de la science et des philosophes ; 2. description du monde (de la terre au ciel).
- Albert de Saxe(1320–1390) - Evêque allemand célèbre pour ses contributions à la logique et à la physique. Avec Buridan et l'impetus, un des précurseurs de la théorie de l'inertie.
- Johannes Müller von Königsberg, dit Regiomontanus (1436-1476) : astronome, mathématicien et astrologue allemand. Ses traités (notamment De Triangulis omnimodis, 1464) et ses commentaires sur l'Almageste de Ptolémée, sont à l'origine de la renaissance de la trigonométrie en Europe. L'astrologie lui doit un système de domification qui porte son nom. Travailla sur la réforme du calendrier.
- Georg von Purbach ou Peurbach (1423-1461) : inventeur de plusieurs instruments scientifiques. Professeur d'astronomie et de mathématiques à l'université de Vienne, il a préparé la voie aux travaux de Nicolas Copernic et à la naissance du système héliocentrique. On le considère généralement comme l'un des principaux pionniers de la révolution copernicienne et keplérienne et le père de l'astronomie à la fois observationnelle et mathématique en Europe de l'Ouest.
- Leonardo Fibonacci (1175-1250), mathématicien italien. Ecrivit le "Liber abaci" (1202), traité sur les calculs et la comptabilité fondée sur le calcul décimal, à une époque où tout l'Occident utilisait encore les chiffres romains et calculait sur abaque. Par cette publication, Fibonacci introduit le système de notation indo-arabe en Europe. Fibonacci est plus connu de nos jours pour un de ses problèmes conduisant aux nombres et à la suite qui portent son nom, mais à son époque, ce sont surtout les applications de l'arithmétique au calcul commercial qui l'ont fait reconnaître : calcul du profit des transactions, conversion entre monnaies de différents pays. Egalement le Practica Geometria, le livre de géométrie et trignonométrie, le Liber quadratorum, le livre des cercles.
- Berthold Schwarz (1318-1384) : moine franciscain allemand, chimiste. Réputé inventeur de la poudre noire et des armes à feu en Occident. Ben bravo !
Pourquoi ne pas mentionner une femme ?
Hildegarde Von Bingen (1098-1179) : On la compte parmi les penseurs les plus célèbres et les plus originaux de l’Europe médiévale. Née dans une famille aristocrate rhénane, elle entre au couvent à l’âge de huit ans, et elle y reste pendant les quatre-vingts autres années de sa vie. Abbesse, femme de science, femme médecin, célèbre, érudite, elle est également musicienne et compositrice prolifique, personnalité politique, religieuse et visionnaire. Plus de détails sur cette page : sisyphe.org/spip.php?article610 .
Comme quoi on pouvait être femme et éduquée au Moyen-Âge, et pas seulement pour repriser des chausses.