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La raison, le curé d'Ars et l'écologie : tout ça.

cure-d-ars.jpg  Benoît XVI est un prophète étonnant : peut-être parce qu'il ne supporte que la vérité. Voici ce qu'il écrivit le 16 juin 2009 :

"Il existe aussi malheureusement des situations, jamais assez déplorées, où l'Église elle-même souffre de l’infidélité de certains de ses ministres. Et c’est pour le monde un motif de scandale et de refus. Ce qui, dans de tels cas peut être surtout profitable pour l'Église, ce n’est pas tant la pointilleuse révélation des faiblesses de ses ministres, mais plutôt une conscience renouvelée et joyeuse de la grandeur du don de Dieu"*

On ne pouvait pas mieux anticiper la tourmente qui allait secouer l'Eglise quelques mois plus tard. Mais il a raison : la vérité ne pourra jamais nuire à l'Eglise, seulement la purifier et la renforcer.

Les accusations pleuvèrent donc, le plus souvent sans discernement aucun. La raison fut en définitive - avec les victimes de pasteurs indignes- l'une des grandes perdantes de ce délire médiatique, tant dans nos sociétés dites sécularisées (entendons athées), l'irrationnel prend sans vergogne la place laissée par Dieu, expulsé comme un vagabond. La vérité devient alors chose très secondaire au regard de l'émotion, seule juge qui ne nécessite aucun jugement.
Clownerie d'une époque qui se targue de raison (elle la confond avec la technique, la sotte) alors que jamais elle ne fut aussi peu pratiquée. la raison demande une pratique et une culture qui ne sont plus enseignées, probablement parce que si elles l'étaient, le risque de démasquer tous ces charlatans serait trop fort. Avec une touchante naïveté, l'époque se vante d'avoir chassé superstitions et obscurantisme, comme s'il suffisait de s'en convaincre pour que ce fut, tandis qu'elle adore, l'inconséquente, des bêtes, et qu'elle tâtonne dans la pénombre. Vierge folle ayant épuisé l'huile de sa lampe.

"Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre : on y adorera les bêtes" **, avait dit le curé d'Ars.  C'est devenue plus qu'une théorie, un paradigme scientifique, un principe toujours vérifiable. C'est que l'homme, ici-bas, est corps et âme, ce que nie absolument et obstinément l'époque. Mais la vérité n'a que faire et existe indépendamment des convictions des uns et des autres, et cette vérité fait que, ignorée, l'âme de l'homme se meurt de d'inanition. Et l'homme est prêt à se ruer sur n'importe qu'elle nourriture pour apaiser cette faim.
En réalité c'est toujours autre chose que l'âme qu'il nourrit. La plupart du temps ses fantasmes.

C'est ainsi qu'on assiste au grand retour du paganisme : on vénère des arbres, des animaux. On les sacralise, on est même prêt à leur sacrifier des êtres humains pour calmer la fureur de dame nature outragée. On assiste au grand retour des prophètes de malheurs, vaticinateurs millénaristes qui nous prédisent des cataclysmes de toutes sortes : des grands froids aux grandes chaleurs, des sècheresses aux déluges : au moins, qu'ils se mettent d'accord.
L'âme affamée délire. Elle dresse un totem à l'écologie (mais vous connaissez, vous, des écologistes qui peuvent tenir un discours raisonné sur la nature ? On les trouve surtout dans les villes, avouez que c'est mal parti ), nature déifiée qui devient la mesure de toute chose.
En réalité pour la raison et la science, c'est là un coup fatal et parfaitement inutile : c'est bien parce que le Christianisme fait la distinction entre création et Créateur que la science fut rendu possible.
L'écologie, comme Baal-Moloch, veut la peau de l'homme. Mais sans l'homme, la nature n'a absolument plus aucun intérêt. Il n'y a plus de différences entre le désert de la planète rouge et les mers de la planète bleue, puisque c'est l'homme seul qui peut faire cette différence.

* & ** : in LETTRE DU SOUVERAIN PONTIFE BENOÎT XVI POUR L’INDICTION D’UNE ANNÉE SACERDOTALE À L’OCCASION DU 150e ANNIVERSAIRE DU DIES NATALIS DU SAINT CURÉ D’ARS

Commentaires

  • Oui, ô combien oui ! Vous avez parfaitement raison.
    Mais je crois que vous ne connaissez que des écolos de salon : cette petite phrase entre parenthèses en dit long : "(mais vous connaissez, vous, des écologistes qui peuvent tenir un discours raisonné sur la nature ? On les trouve surtout dans les villes, avouez que c'est mal parti)".
    Je n'ai qu'un mot à dire : moi j'en connais, et ô combien. Sortez donc de la ville et allez les rencontrer, les vrais, ceux qui bossent et qui lui ont dédié leur vie, parfois au prix de grands sacrifices ! Vous verrez, 'y en a des bien. ;)
    Et sur l'aporie philosophique actuelle des écolos de salon que vous morigénez à raison, elle est à l'image de la philosophie actuelle : de salon... de coiffure.

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