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Delirium tremens, ou le goût amer de l'absinthe

degas-absinthe.jpg  Ou comment un obscur "pasteur" américain, célèbre parmi ses poules et ses canards mais connu de strictement personne, parvient à menacer la tranquillité du monde par la seule grâce de la loupe médiatique. Voilà une non-personne et un non-évènement entièrement fabriqués, transformés par une alchimie de presse en affaire d'Etat, quand le quidam aurait dû faire l'entre-filet du Florida Alligator Daily News, entre la réunion du club de tricot en point turc et le gagnant du concours de poker des pensionnés de la GM.

Qu'importe le vin pourvu qu'on ait l'ivresse. L'alcool rend aveugle, l'absinthe rend fou, la presse les deux à la fois. Mais lorsque la presse s'enivre d'un évènement qu'elle a elle-même créé ? Fou celui qui se sert dans son alambic !

Car enfin, qui ne se ficherait des soirés barbecues d'un sombre cinglé du fin fond de l'amérique des Hillbillies ? La presse. Elle dit : non, on ne se fout pas des barbecues ; les barbecues c'est sacré, et on n'y brûle pas n'importe quoi. C'est qu'on a des principes, monsieur.

Au fait, pourquoi j'en parle de ce type ? Chienne de vie, qu'est-ce qu'on s'emmerde - patron, la même chose !

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