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Les neo-diafoirus

diafoirus.jpg Le syndrome Diafoirus sévit de préférence chez les idéologues. Le péché originel d'une idéologie est qu'elle prend la partie pour le tout, quel que soit son champs d'action. Donc, à mesure que l'idéologie entre dans son application concrète, une tension se créé entre le réel d'une part, et la représentation que se fait l'idéologie de ce réel de l'autre. Au bout du compte, la tension est trop forte et l'idéologie vole en éclat, car elle ne dispose plus de suffisamment d'énergie pour se maintenir dans son irréalité. La vérité se suffit à elle-même et subsiste sans dépense d'énergie ; le mensonge demande toujours plus de dépense d'énergie pour compenser une entropie toujours plus élevée. Ce principe thermo-dynamique du mensonge (contre-façon du réel) est bien connu, nous ne nous y attarderons pas.

L'idéologie conduit donc inévitablement à une catastrophe, d'autant plus rapidement et intensément qu'elle s'écarte de la juste anthropologie. Cette catastrophe est d'autre part accélérée par la grâce du psychisme humain, ce qu'on appelle le syndrome Diafoirus : lorsque l'idéologue prend conscience que sa construction disfonctionne et que le patient, à force de ses purges, se précipite de toute évidence vers un destin funeste, celui-ci ne saura prescrire qu'une dose toujours élevée de ses purges idéologiques, accélérant ainsi le processus de décomposition. Il renoue avec cette grande époque de la médecine plus dangereuse, fatale et finalement complice que la maladie elle-même. Le syndrome Diafoirus se définit donc comme la prescription obstinée et exponentielle d'un funeste remède, par la croyance que le mal vient d'une insuffisance de ce remède.

L'on voit déjà, la débâcle de la crise des subprimes à peine passée, les Diafoirus d'un certain libéralisme poser leur remède : le mal étant la régulation, il faut déréguler ; et puisque les marchés sont déjà largement purgés dérégulés, le mal ne peut venir que du reliquat de régulation. Purgeons, purgeons, le risque est trop grand que le patient ne guérisse un jour.

Moralité : vous avez aimé la crise des subprimes, vous aimerez celle du trading algorithmique.

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