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Journée de la femme

 

Embrassons donc de plus en plus cette obéissance salutaire; livrons-nous tout entiers au Seigneur; attachons-nous fortement aux cordages du vaisseau de la foi, et soyons bien persuadés que les vertus qu'elle nous ordonne de suivre sont l'égal apanage de l'homme et de la femme. S'ils ont, en effet, un seul et même Dieu, ils ont aussi un seul et même Pédagogue, une seule et même Église. La modération, la tempérance, la pudeur sont des vertus communes aux deux sexes. Ils se nourrissent des mêmes aliments, ils s'unissent par le mariage ; la respiration, la vue, l'ouïe, l'intelligence, l'espérance, la disposition à écouter les commandements de Dieu, la charité, tout leur est commun.

Si l'homme et la femme ont le même genre de vie, ils ont également part aux mêmes grâces et au même salut. Ils sont aimés de Dieu avec le même amour, instruits avec les même soins.

« Les enfants de ce siècle, nous dit le Seigneur, épousent des femmes, et les femmes des maris; c'est la seule différence qu'il y ait entre eux. Mais après la résurrection, cette différence n'existera plus dans le ciel. »

 Les récompenses, destinées aux vertus qui font de la société chrétienne une sainte communauté, ne sont pas plus promises à l'homme qu'à la femme ; elles le sont à l'homme en général, et on peut dire qu'il n'y a aucune différence entre l'un et l'autre, si ce n'est celle qu'établit la concupiscence.

Clément d'Alexandrie (150-220), Le Pédagogue, Livre I, chp IV.

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