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Merkel, combien de divisions ?

Angela s'énerve : « Si la Russie continue sur la même voie que celle des dernières semaines, ce n'est pas seulement une catastrophe pour l'Ukraine (…), cela nuit aussi et surtout massivement à la Russie, j'en suis convaincue, économiquement comme politiquement »

Qu'elle s'empresse ainsi à voler au secours de l'Ukraine doit faire sourire au Kremlin : l'Allemagne, combien de divisions ? De fait l'armée allemande est une presque plaisanterie, et n'a certainement pas les moyens de mobiliser 10 000 hommes pour de simples manœuvres aux frontières de son propre pays. Politiquement, l'Allemagne n'existe quasiment pas sur le plan international, sauf à servir de tiroir-caisse. Et Putin sait parfaitement que pas un Européen n'ira mourir pour l'Ukraine. En bref, l'Allemagne et l'Ukraine, c'est comme la France et la Pologne en 1940.

Il est donc acquis que, dans sa zone d'influence, la Russie agit impunément selon ce qu'elle décide être ses intérêts vitaux. Or, l'accès aux mers chaudes est l'un de ses intérêt ; de même que la phobie de l'encerclement, tout comme les rois de France et la maison d'Autriche à une époque révolue.
Il est donc certain que la Crimée passera sous contrôle russe quels que soient les gesticulations verbales des uns.

L'autre grande leçon de ce conflit, c'est le schéma Kosovar qui revient à tout de vitesse dans la gueule des dirigeants occidentaux. J'avoue que cette ironie de l'histoire est assez jubilatoire, et Putin ne pouvait pas laisser échapper une occasion de rendre ainsi gorge à l'arrogance occidentale. Voilà : le dirigeant russe à plus de 14 ans de pouvoirs derrière lui ; comparée à lui, Angela Merkel est la perdrix de l'année, et dans cette histoire de Crimée, elle va probablement goûter les fruits amer de l'humiliation. La Russie de Poutine n'est plus celle d'Eltsine.

La dernière leçon, c'est que Samuel Huntington avait parfaitement prédit ce qui allait se passer en Ukraine dans son livre, "Le Choc des Civilisations", publié à la fin des années 90. Ça ne fait pas plaisir à certain, mais c'est un fait - têtu comme il se doit.

Enfin la conclusion : l'état nullissime de la diplomatie française, complètement à la rue, incapable d'analyser froidement une situation et de prendre des décisions intelligentes. Il est vrai que depuis 10 ans tout ça se fait à la sauce BHL.

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