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  • Voile

    "Les femmes de l'Arabie, toutes païennes qu'elles sont, vous serviront de juges; elles qui, non contentes de se voiler la tête, se couvrent aussi le visage tout entier, de sorte que, ne laissant d'ouverture que pour un œil, elles aiment mieux renoncer à la moitié de la lumière, que de prostituer leur visage tout entier. Là, une femme aime mieux voir que d'être vue. Voilà pourquoi une reine de Rome* les déclarait très-malheureuses, de pouvoir aimer plus qu'elles ne peuvent être aimées, quoiqu'il soit permis de dire qu'elles sont heureuses, en ce qu'elles sont exemptes d'un autre malheur plus commun, parce que les femmes d'ordinaire peuvent être aimées plus qu'elles ne sont capables d'aimer. La modestie, imposée par cette discipline païenne, est plus pure, et pour ainsi dire, plus barbare que la nôtre."

    Tertullien (150-220), Du Voile des Vierges 

    * Il s'agirait de Messaline, l'épouse de l'empereur Claude

    Deux choses :

    1° l'islam, qui se veut parfaitement étranger au paganisme, n'a fait visiblement que reprendre une coutume païenne.

    2° dans sa grande générosité et qui marque sans doute un bond en avant dans la condition des femmes de l'époque, l'islam autorise la femme à voir le monde par leurs deux yeux.

  • Lol

    L'embauche à 70 millions de dollars de la nouvelle directrice financière de Google.

    "Ancienne de Morgan Stanley, Ruth Porat rejoindra Google en mai. Selon Bloomberg, elle percevra 70 millions de dollars à son arrivée, en sus de son salaire annuel de 650.000 dollars. Une de ses missions : limiter les dépenses du groupe."

    -> en effet, y a du boulot...

  • L'étonnement

    philosophe.jpg "L’étonnement est un sentiment philosophique ; c’est le vrai commencement de la philosophie."
    Platon, Théétète

    "De tout ce que nous venons de dire sur la science elle-même, sort la définition cherchée de la philosophie. Il faut bien qu'elle soit la science théorétique des premiers principes et des premières causes ; car le bien et la raison finale sont une des causes. Et qu'elle n'est point une science pratique, c'est ce que démontre l'exemple de ceux qui ont philosophé les premiers. Ce qui, dans l'origine, poussa les hommes aux premières recherches philosophiques, c'était, comme aujourd'hui, l'étonnement.
    (...)
    Chercher une explication et s'étonner, c'est reconnaître qu'on ignore. Aussi peut-on dire, que l'ami de la science l'est en quelque sorte des mythes ; car le sujet des mythes, c'est le merveilleux. Par conséquent, si les premiers philosophes philosophèrent pour échapper à l'ignorance, il est évident qu'ils poursuivaient la science pour savoir, et non en vue de quelque utilité."
    Aristote, Métaphysique, A, 2, 982b 10

     

    Il est probable que tous les maux de notre époque viennent de ceci : l'homme a substitué l'étonnement pour le doute, qui est l'antithèse même de tout fondement scientifique (contrairement à ce que certains doutistes affirment). Le doute est un toxique qui paralyse l'intellect de l'homme et l'empêche de progresser. Doute érigé en système par nos maîtres du soupçon, qui ont ainsi livré l'homme dans des fers mentaux redoutables. Ainsi, doutant de tout, les âmes errantes ne posent plus que des "pourquoi pas ?" - n'étant même plus outillées pour répondre aux "pourquoi". Car il est évident qu'un "pourquoi pas" ne se démontre pas ; il s'expérimente simplement. Peut-être d'ailleurs Aristote l'avait anticipé :

    « ceux qui se posent la question de savoir s'il faut ou non aimer ses parents n'ont besoin que d'une bonne correction et que ceux qui se demandent si la neige est blanche ou non n'ont qu'à ouvrir leurs yeux ». 
    Topiques, I, 2, 104b-105a

    Au contraire l'étonnement pousse l'âme à vouloir comprendre selon l'éthique de la vérité, à donner une explication sur les causes des choses, et à s'en émerveiller. Ainsi donc, ce n'est pas la science qui provoque le désenchantement du monde d'après la formule de Max Weber ; ce sont tous ces charlatans malades d'esprit qui nous ont vendu leur représentation douteuse et étriquée.

  • Lapins crétins

    humour-de-lapins-cretins-4.jpg

     

     Dernier gag en date, Manuel Valls se plaint de la "perte des repères" de la société française. En voilà un qui pourtant a chéri et même contribué avec zèle à provoquer les causes, dont les conséquences à présent le désespère (cf Bossuet donc - c'est devenu presque un lieu commun du post-modernisme). Il accuse donc les "intellectuels de gauche" de ne pas avoir fait le boulot - le tout est de savoir à présent ce qu'est un intellectuel de gauche : BHL se prétend de gauche ; mais Jean-Claude Michéa également. La question devient donc : finalement qu'est-ce que la gauche en 2015 ?

    Eh bien Michel Onfray donne la réponse : Joey Starr, Yannick Noah, Julie Gaillet et Marion Cotillard - la gauche, ce n'est pas le peuple, c'est le people.

     

    Soyons sérieux cinq minutes : la perte des repères fut ardemment souhaitée par l'intelligentsia de gauche : Derrida, Bourdieux, Foucault (et leurs derniers avatars : Peillon, Fourest etc.) : ceux-là n'étaient-ils pas les déconstructeurs assumés ? Ils voulaient une société hors-sol, la droite idiote et la gauche crétine l'ont faite, et cette dernière se plaint à présent de l'absence de réaction des premiers. Comme si ceux-là allaient se renier ? Eux au moins sont, dans ce domaine, cohérents.

    Michel Onfray parle en terme choisi de crétins : mais qui a en construit l'usine ?

     

    Note :

    CRÉTINISME, subst. masc.
    A. MÉD. État pathologique, caractérisé par une diminution ou une absence totale des facultés intellectuelles, une dégénérescence physique (...) et lié à une insuffisance thyroïdienne se révélant le plus souvent par la présence d'un goitre.