Tiré d'une dépêche Zenit :
« Golgota Picnic », explique Mgr Podvin, est un spectacle programmé à Paris et Toulouse. Il blesse et blessera. Quel courage de s’en prendre à une religion dont le fondateur se tait tandis qu’on l’outrage ! La liberté d'expression est à respecter comme sacrée ? Qu'elle respecte donc aussi ce qui est sacré ! »
« Aucun euro public ne doit subventionner le cultuel ? », interroge encore Mgr Podvin, qui répond : « Qu'aucun euro public ne finance davantage une production qui dénigre un culte ! Ce n'est pas parce que le christianisme fut sociologiquement majoritaire qu'il doit être le fusible d’hystéries culturelles ».
Evidemment l'indignation tient ici le rôle de plan com de ce genre de d'évènement. Tant pis , l'important est de parvenir à une jurisprudence, quitte à jouer à "qui perd gagne". Le grand mérite de Mgr Podvin est de poser une doctrine très claire et très simple à retenir :
1° "La liberté d'expression est à respecter comme sacrée ? Qu'elle respecte donc aussi ce qui est sacré !"
Il est en effet intéressant de constater que la République reconnait l'existence du sacré. Eh, bien, puisqu'il est établi que le sacré existe, qu'elle en tire les conséquences.
2° "Aucun euro public ne doit subventionner le cultuel ? Qu'aucun euro public ne finance davantage ce qui dénigre le culte."
Autrement dit : respect de la loi sur la laïcité fondant la neutralité de l'Etat concernant le domaine religieux. Ni plus, ni moins.
3° "Ce n'est pas parce que le christianisme fut sociologiquement majoritaire qu'il doit être le fusible d’hystéries culturelles."
Rien de plus a ajouter.
Il est probable que nous voyions quelques prélats prendre leurs distances par rapport à cette intervention. Ceux-là essaieront de camoufler une pusillanimité mondaine derrière un faux langage prudentiel. Mais puisqu'il y a temps pour tout, il y a un temps pour le langage prudentiel, un autre pour les accents prophétiques.