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Religion - Page 2

  • Le poids des maux

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     Dabiq est un magazine qui se veut l'organe de Daesh. Son nom viendrait d'une bourgade de Syrie, où, selon l'apocalyptique mahdiste de l'islam, se tiendra la bataille finale :

     

    « L'heure dernière n'arrivera pas avant que les Byzantins [Romains] n'attaquent Dabiq. Une armée musulmane regroupant des hommes parmi les meilleurs sur terre à cette époque sera dépêchée de Médine pour les contrecarrer. Une fois les deux armées face à face, les Byzantins s'écrieront : "laissez-nous combattre nos semblables convertis à l'Islam." Les musulmans répondront : "Par Allah, nous n'abandonnerons jamais nos frères." Puis la bataille s'engagera. Un tiers s'avouera vaincu ; plus jamais Allah ne leur pardonnera. Un tiers mourra ; ils seront les meilleurs martyrs aux yeux d'Allah. Et un tiers vaincra ; ils ne seront plus jamais éprouvés et ils conquerront Constantinople. » (Muslim *) (cf article wikipedia).

     

    Le numéro 15 de cette vaillante publication contient, entre une photo de carnage et une inévitable photo de décapitation, plusieurs articles d'une importance extrême si l'on veut comprendre le logiciel de Daesh. En particulier une question entre toutes : "pourquoi tant de haine ?"
    Le thème de ce numéro peut être en effet résumé par cette interrogation : pourquoi on vous déteste ? Et, ma foi de mécréant, tout le contenu est fort convaincant. Quelques extraits édifiants :

     

    "Un crime motivé par la haine ? Oui. Les musulmans sans conteste haïssent les sodomites libéraux, comme tous ceux ayant encore une parcelle de leur fitrah (foi en Dieu innée en l'homme) encore intacte. Un acte de terrorisme ? Absolument. Les musulmans ont reçu l'ordre de terroriser les incroyants ennemis d'Allah. Mais un acte de violence insensé ? On penserait que l'occidental moyen, à l'heure actuel, aurait abandonné l'accusation éculée que les actions des moudjahidin - qui ont annoncé leurs objectifs, intentions et motivations de multiples fois - n'ont aucun sens." (P30)

     

    "Il y a des exceptions parmi les mécréants, sans aucun doute ; des gens qui déclarent sans fard que le djihad et les lois de la Shari'ah - et tout le reste frappé de tabou par la masse des "l'islam-est-une-religion-pacifique" - sont en réalité complètement islamiques, mais il s'agit le plus souvent de gens beaucoup moins crédibles et marginalisés, donc leur voix est ignorée et une grande partie des masses ignorantes continuent de croire erronément l'inverse."

     

    "Votre mécréance est la raison première pour laquelle nous vous combattons, comme il nous a été commandés de combattre les mécréants jusqu'à ce qu'ils se soumettent à l'autorité de l'islam, soit en devenant musulmans, soit en payant la jizyah - pour ceux qui peuvent se permettre cette option - et vivre en humiliation sous la férule des musulmans. Ainsi, même si vous deviez arrêter de nous combattre, le meilleur scénario en temps de guerre serait que nous suspendions nos attaques contre vous - si nous le jugions nécessaire - afin de se concentrer sur les menaces les plus proches et immédiates, avant finalement de reprendre nos campagnes contre vous. "Et combats les jusqu'à ce qu'il n'existe plus de fitnah (paganisme ou  associanisme) et jusqu'à ce que la religion tout entière, soit pour Allah" (Sourate Al-Baqarah, "la Vache" 193)."

     

    "Nous vous haïssons parce que vos sociétés laïques et libérales permettent les choses que Allah a précisément défendu, tandis qu'elles bannissent les choses qu'Il a permise."

     

    (P31)

     

    Le fait est, même si vous arrêtiez de nous bombarder, de nous emprisonner, de nous torturer, de nous fustiger et d'usurper nos terres, nous continuerons à vous haïr parce que la raison première de vous haïr ne cessera pas d'exister tant que vous n'embrasserez pas l'islam. Même si vous payiez la jizyah et viviez en humiliation sous l'autorité de l'islam, nous continuerons à vous haïr.

    (P33)

    A propos du pape François ;

     

    Ceci est illustré dans l'affirmation [du pape] François disant que "notre respect pour les véritables fidèles de l'islam doit nous amener à éviter les généralisations haineuses, car l'islam authentique et une lecture correcte du Coran est opposé à toute forme de violence." (Evangelium gaudium).

    Tout ceci fait partie d'un plan pour démilitariser l'islam ou, plus précisément, pour éliminer le devoir clairement exposé dans le Coran et la Tradition (Sunnah) de faire le Djihad contre les païens jusqu'à ce que le monde entier soit soumis à la Shari'ah.

    (P51)

     

    * Abou Al-Hussein Muslim, IX°, l'un des compliateurs de Hadith les plus respectés du monde musulman

  • Barbapapisme

    barbabouille.gif L'on entend souvent que l'islam est une religion diverse : il n'y a pas un islam mais une pluralité d'islams, et ma foi, dans cette pluralité, il y doit bien en avoir un qui n'insulte pas le genre humain.

    Un article du New-York Time raconte l'histoire pathétique d'une jeune fille, Zahra, que son père maria à l'âge de 11 ans, tomba enceinte à 14, et mourut brûlée à 90%, fort probablement des suites de sévices de sa belle famille. Il apparaît dans cet article que l'âge légal du mariage en Afghanistan est de 16 ans, ce qui met le père de cette fille dans l'embarras lorsque les autorités afghanes essayèrent d'y voir clair. Aussi, lorsque l'enquêtrice Hassina Yousoufi émit des doutes sur le fait que Zahra eut à l'époque l'âge de décider quoique ce soit, le père répondit :

    "Pourquoi me le demandez vous ? Allez demander au prophète." - expliquant qu'il ne faisait là que suivre une tradition datant du prophète Mahomet, suivie de surcroît par celui-ci lorsqu'il se maria à la fillette Aicha. Sans argument, l'enquêtrice s'en alla.

    On peut toujours essayer d'inventer un islam humaniste. On ne réinventera ni le Coran, ni les hadiths, ni les biographies du prophète, et ni la Charia. Contrairement aux Barbapapa, une religion a une consistance, l'islam peut-être plus que toutes les autres.

  • Le vertébré

     

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    "Plus nous servons de la bouillie au gens, plus nous essayons d'enrober la vérité de sucre pour ne pas les blesser, plus nous commettons une injustice."

    Mère Marie Angélique de l'Annonciation (1923 - 2016)

     

     

     

    Il est tout de même étonnant que face à la femellisation de la théologie actuelle, suivant en cela la femellisation de la société post-moderne, maternisation totalisante qui trop embrasse et voudrait tout fusionner, enrober de sucre la moindre aspérité jusqu'à la nausée, ce soit une religieuse qui rappelle que le catholicisme est une religion de vertébrés (qu'on se rappelle sainte Catherine de Sienne), et non de lombrics ou mollusques qu'on peut tordre en tous sens sans en affecter la forme du moins du monde. Il est utile de rappeler que le christianisme est une religion qui à la fois rassemble dans une communion, mais aussi dans le même mouvement sépare et discrimine. "Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive" :  chacun aura, d'une façon ou d'une autre, à se positionner vis-à-vis du Christ, et être simplement gentil, sympa, cool, s'engager dans la lutte contre la fracture numérique ou contre la discrimination des unijambistes chez les Kalenjins ne suffira pas.

    Le christianisme est une religion dans l'histoire de l'humanité, et cette histoire marquée par le péché est faite de conflits et marche aux conflits. Certain(e)s voudraient croire qu'en étouffant les conflits comme une mère psychopathe étouffe son nouveau-né, on supprimerait de fait le péché. On ne fait en réalité que le mettre sous une pression énorme. Le voilà qui suinte alors par tous les pores de cette humanité camisolée.

  • Pierre blanche

    L'Esprit-Saint est parfaitement libre, et la preuve en est, il souffle même sur la BBC
    Nous lisons donc un article sur la religion catholique complètement dénuée de toute malveillance. Cela vaut bien une dizaine de Lourde.

  • L'islam du Coran

    Intéressant cette déclaration du cheikh al-Tayeb, "grand imam de la Mosquée (Université) égyptienne d’al-Azhar, haute autorité morale de l’islam sunnite" (selon RFI), citant la sourate 5,33 du Coran :« ceux qui font la guerre à Allah et son messager et sèment la corruption sur la terre seront tués ou crucifiés ou bien leur main droite et leur pied gauche seront coupés ».


    Le cheikh condamne ainsi ouvertement et fermement l'exécution du pilote jordanien par Daesh. Mais sur la forme, son argumentation se confond complètement avec celle de Daesh. La question n'est donc pas l'interprétation à donner au telle ou telle sourate ; il s'agit essentiellement d'une question d'autorité, et de qui est susceptible d'être inclus dans le "ceux qui font la guerre". Il ne s'agit pas pour les théologiens de l'islam de remettre en question le texte du Coran, directement descendu d'auprès de Dieu sur Mahomet (selon la tradition de l'islam). Le Coran est immédiat et non "questionable." Comme le Coran ne donne aucun critère pour définir "ceux qui font la guerre à Allah", le juriste théologien va rechercher dans la tradition juridique de l'islam des exemples plus ou moins fumeux qui puissent être applicables par analogie.

    Ceci donne raison à la note précédente qui explique : "l'islam est ce qu'en feront les musulmans." Tout dépend de la bonne volonté, ou non, de l'autorité chargé des études de cas - ce qui est l'essentiel du travail des théologiens musulmans. Cela n'est pas des plus rassurants.

     

    Pour creuser un peu plus la question : What isis really wants.