Humanae Vitae , lettre encyclique de sa Sainteté le Pape Paul VI sur le mariage et la régulation des naissances, donnée à Rome le 28 juillet 1965, causa un scandale monumental, aussi bien chez les catholiques qu'ailleurs. Elle commence ainsi :
"Le très grave devoir de transmettre la vie humaine, qui fait des époux les libres et responsables collaborateurs du Créateur, a toujours été pour ceux-ci source de grandes joies, accompagnées cependant parfois de bien des difficultés et des peines."
Et encore :
"On demande encore si, étant donné le sens accru de responsabilités de l'homme moderne, le moment n'est pas venu pour lui de confier à sa raison et à sa volonté, plutôt qu'aux rythmes biologiques de son organisme, le soin de régler la natalité."
Concernant la paternité (et donc maternité), l'encyclique souligne ces deux choses :
"Par rapport aux processus biologiques, la paternité responsable signifie connaissance et respect de leurs fonctions: l'intelligence découvre, dans le pouvoir de donner la vie, des lois biologiques qui font partie de la personne humaine."
"Par rapport aux conditions physiques, économiques, psychologiques et sociales, la paternité responsable s'exerce soit par la détermination réfléchie et généreuse de faire grandir une famille nombreuse, soit par la décision, prise pour de graves motifs et dans le respect de la loi morale, d'éviter temporairement ou même pour un temps indéterminé une nouvelle naissance."
D'une part la constatation d'un cycle naturel de la fécondité (chez la femme s'entend), d'autre part la reconnaissance que les contingences peuvent nécessiter le recours à une régulation des naissances - et que seuls les parents en sont juge.
Le Magistère admet donc, en son §16, ce qui suit :
"l'Eglise enseigne qu'il est alors permis de tenir compte des rythmes naturels, inhérents aux fonctions de la génération, pour user du mariage dans les seules périodes infécondes et régler ainsi la natalité sans porter atteinte aux principes moraux que Nous venons de rappeler."
Ainsi : "dans le premier cas, les conjoints usent légitimement d'une disposition naturelle; dans l'autre cas, ils empêchent le déroulement des processus naturels."
Le magistère croit discerner plusieurs conséquences néfastes à la contraception artificielle (en plus de s'opposer au dessein de Dieu Créateur (§18):
- "Infidélité conjugale et à l'abaissement général de la moralité" : celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, comprendra.
- [perte du] respect de la femme et, sans plus se soucier de l'équilibre physique et psychologique de celle-ci, la considérer comme un simple instrument de jouissance égoïste, et non plus comme compagne respectée et aimée : là aussi, celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, comprendra. Surtout si les yeux et les oreilles sont ceux d'une féministe enragée.
- Arme dangereuse que l'on viendrait à mettre ainsi aux mains d'autorités publiques peu soucieuses des exigences morales : il suffit de voir que certains programmes d'aide aux développement sont liés à des campagnes de contraception dans les pays concernés. Pour être clair, il est dit aux pays africains : on vous donne de l'argent, à condition que vous cessiez de vous reproduire.
N'importe quelle personne honnête reconnait donc que toutes ces réserves sont des plus raisonnables, et que la suite des événements l'a amplement démontrées.
Conclusion : Humanae Vitae, ce sont peut-être les incroyants qui en parle le mieux.
"Suite à plusieurs essais médicaux, leur application est devenue le premier dispositif technologique de la planète à être formellement certifié pour une utilisation à but contraceptif en février 2017.
Il a obtenu son approbation pour l'utilisation dans l'ensemble de l'UE après avoir obtenu le feu vert de l'organisation allemande d'inspection et de certification Tuv Sud."
Lire ici aussi :
"Le paradoxe, c’est qu’aujourd’hui des femmes athées et féministes se servent de méthodes de contraception naturelles, vérification de la glaire cervicale et température, prônées par les catholiques"