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Aius Locutius - Page 33

  • Pour autrui, mais pour qui en fait ?

    Pour ceux qui ne seraient pas convaincu que la grossesse pour autrui est un problème et non une solution ;  un mal intrinsèque et jamais un bien :

    Surrogate offered $10,000 to abort baby

    On voit bien, au delà du cas particulier, combien cette pratique va cristalliser et amplifier toutes les questions qui se posent déjà lors d'une grossesse régulière.

  • Les nouveaux Vandales

    bisounours.gif Cette époque dite post-moderne présente des aspects aussi fascinants que terrifiants. Elle voudrait faire la preuve expérimentale de l'existence du péché originel qu'elle ne s'y prendrait pas autrement.

    Ainsi est-elle en train de crever de gentillesse aussi sûrement que Rome de la méchanceté brutale des Vandales. Le Vandale est malin, le Vandale sait changer de tactique lorsque l'une s'est épuisée en vain.
    Le Vandale post-moderne est donc gentil ; il nous détruit par affection. Il nous libère sexuellement, par amour sincère ; il nous permet d'avorter, par pure gentillesse ; de s'euthanasier, en toute prévenance ; de se démarier, en toute civilité.

    Cette gentillesse ne produit qu'une nécrose sociale et donc une ruine financière, de plus en plus insupportable. C'est un cercle vicieux : cette gentillesse qui n'apporte que de la misère nécessite toujours plus d'injections de gentillesse et de pognons, accélérant d'autant la putréscence du corps social.

     

    Curieuse époque qui croit avec une féroce superstition qu'un bon médecin est un médecin gentil ne prescrivant que des ordonnances gentilles. Si un autre s'avise du contraire, on le condamnera pour atteinte aux droits de l'homme, étant entendu que l'homme et sa lèpre ne sont qu'une seule et même chose. Être méchant envers la lèpre, c'est donc un attentat contre l'homme tout entier. Le coupable de cette méchanceté sera donc gentillement lapidé.

    Curieuse époque pélagiste donc, qui veut le bien mais ne produit que du mal mieux que si délibérément elle avait voulu mal.

    Ainsi du "Court récit sur l'Antéchrist", par Vladimir Soloviev. L'histoire d'un type bonasse qui conquiert le monde avec l'arme meurtrière de la gentillesse. L'histoire prophétique de notre époque en quelque sorte.

    Cette gentillesse est le dernier avatar de cet humanisme chrétien sans le Christ, qui fonda nos démocraties modernes. Une gentillesse toute prête à nier la réalité pour subsister coûte que coûte. De cette volonté de bien faire pourtant, le mal prospère en bout de course ; avec l'érection de ce nouveau totem, voici la preuve par l'expérience que sans la grâce, il n'est nul bien possible.

    La gentillesse est un pâle simulacre de la charité, car la gentillesse croit pouvoir se passer de la vérité, quand il n'est nul charité sans vérité - la gentillesse n'est alors que le masque de carnaval de l'indifférence ; l'amorale pratique de l'hyperindividualisme.

  • L'Académie

    Prise de position sur le dit "mariage pour tous" de l'Académie des sciences morales et politiques :

     

    "En définitive, le projet de loi procède à un bouleversement du droit qui ne touche pas seulement les couples homosexuels. Aux pères et mères de l'enfant, il tend à substituer les parents. La parentalité prend ainsi la place de la paternité et de la maternité. Il tend à promouvoir un droit à l'enfant qui fait passer celui-ci de sujet à objet de droit. Il conduit à nier la différence biologique entre les sexes pour lui substituer un droit à l'orientation sexuelle de chacun. On comprend qu'il ait pu de ce fait susciter des soutiens enthousiastes et des oppositions affirmées, auxquelles il est temps encore de substituer un débat serein et approfondi."

  • Le droit, la loi et la méthode

    Remarquable discours aux sénateurs UMP par Joël-Benoît d’Onorio, directeur de l’Institut Portalis de la Faculté de Droit et de Science politique de l’Université d’Aix-Marseille.

     

    Question : "le législateur doit-il courir après les mœurs, au risque de s’essouffler ? Doit-il hisser les mœurs au rang de normes ? C’est ce qu’on persiste à faire, depuis un certain nombre d’années, en droit de la famille, en légiférant à l’envers, c’est-à-dire à partir des pathologies familiales, ce qui pose, à tout le moins, un problème de méthode."

  • Liaisons dangereuses

    quatre-femen-se-mettent-a-nu-pendant-l-angelus-du-pape-13-janvier-10839006kbcub_2607.jpg"In gay we trust". Où comment la culture LGBT (cf gender) affiche sans s'effaroucher ses liens incestueux avec le libéralisme le plus débridé.

    Les sottes se trompent d'endroit. C'est devant Wall Street et le dieu dollar qu'il faut qu'elles sacrifient.

    Le ridicule est ici amusant.