Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Aius Locutius - Page 37

  • Éloge de la "stigmatization" et des "zamalgames"

    Interview d'Henri Boulad, Directeur du Centre Culturel Jésuite d'Alexandrie. De l'avantage d'une parole claire sur les discours alambiqués.

  • Pourquoi tout n'est peut-être pas écrit d'avance

    http://www.france-catholique.fr/Mariage-pour-tous-Douze-fronts-de.html

     

    Voici par ailleurs ce qu'écrit Jean-François Mattei dans la préface du livre "La querelle du genre" de Christian Flavigny :

    "Lorsque le docteur Christian Flavigny remarque qu'« un regard désincarné » préside à la théorie du genre qui évacue, avec la sexualité, l'anatomie, la physiologie, et la génétique, c'est-à-dire le corps, il met en évidence l'abstraction d'une construction virtuelle qui réduit le sexuel à ses apparences sans en pénétrer l'énigme. On ose à peine rappeler aux tenants du gender que pour Nietzsche, « l’énigme de la femme », et, par conséquent de l'humanité, avait pour nom « grossesse ». Mais pour accéder à la maternité, il faut avoir un sexe et des organes reproducteurs, ce qui est intolérable pour les déconstructeurs. Deleuze et Guattari avaient déjà exalté le « corps sans organes », ou CsO, qui libérerait l'humanité de son enracinement dans l'organisme et de l'angoisse de mourir. Nous aboutissons maintenant à « la sexualité sans organes », ou SsO, qui libérera l’humanité de son enracinement dans le sexe et de l’angoisse de naître".

    Voilà qui n'est pas le moindre des paradoxes : au nom d'une déconstruction à l'objet flou, ces sans-culottes construisent par ailleurs sur du plus que douteux. Et on voudrait nous expliquer que le plus douteux est plus assuré car il serait plus récent *, et donc représenterait forcément le progrès ; à l'inverse ce qui est avéré par l'expérience, le sens commun et la "common decency" est rejeté, pour la seule raison que cela participe de la tradition.

    Ces nouvelles constructions fumeuses enterrent définitivement les "Lumières". On assiste en réalité à leur faillite totale, qui pensait remplacer Dieu par la seule opération de la raison. On dira que l'Eglise avait parfaitement anticipé tout cela, qu'elle avait eu raison beaucoup trop tôt ; on ne ferait que fatiguer à répéter.

    * On voit, comme d'habitude, que l'on fait ici du vieux avec de l'ancien. Les gnostiques ne disaient pas autre chose - ils le disaient juste autrement, mais en usant de la même escroquerie intellectuelle.

  • Dieu, les hommes, et les maths

    Hannah Arendt est loin d'être infaillible, mais ses écrits prêtent toujours à la réflexion.

    Son livre "La crise de culture", paru la première fois en 1961, tente d'analyser les ruptures culturelles et notamment historiques dont son siècle fut témoin. Faire une recension de cet ouvrage serait une gageure ; néamoins un passage sur l'émergence de la sécularité au XVII° retient l'attention :

    "Les théoriciens politiques du XVII° (ie Hobbes, Locke, Grotius etc.) accomplirent la sécularisation en séparant la pensée politique de la théologie, et en affirmant avec instance que les commandements de la loi naturelle fournissait une base pour le corps politique même si Dieu n'existait pas. ce fut la même pensée qui fit dire à Grotius que "même Dieu ne peut faire que deux et deux ne fassent pas quatre."

    Dieu non. Les hommes oui. La grande erreur de ces penseurs aura été de postuler que l'homme est un animal rationel ; en réalité la raison s'est révélée un piètre garde-fou, car pour l'idéologie maîtresse du XIX° et du XX°, l'homme est avant tout un animal qui agit. Dès lors le moindre obstacle à l'action (comprenons désir) est jugé insupportable. Que deux et deux fassent quatre est insupportable à l'homme post-moderne. C'est une atteinte intolérable à sa liberté d'agir.

  • Les études américaines

    Une étude visant à évaluer les conséquences sur l'enfant de parents homsexuels a été réalisée par Mark Regnerus de l'Université d'Austin. Accusé par les lobbies gays américains de trucage, celui-ci a été lavé de tout soupçon par son université.

    Le compte rendu de cette étude et sa méthodologie peut être consulté sur le site du journal Social Science Research.

    Sur la base d'un échantillon de 3000 jeunes adultes, les conclusions sont les suivantes :

    Les chercheurs en science sociale travaillant sur les transitions [de structures] familiales ont jusqu'à récemment souvent noté la stabilité élevée et les bénéfices sociaux des familles composées des deux parents (hétérosexuels) vivant maritalement, contrastant avec les familles mono-parentales, les couples vivant en concubinage, les parents adoptifs, et les ex-mariés partageant la garde d'enfants ( [Brown, 2004], [Manning et al., 2004] et [McLanahan and Sandefur, 1994]). En 2002, Child Trends - une organisation de recherche non-partisane et de bonne réputation, décrivit l'importance pour le développement des enfants de pouvoir grandir "en présence de leurs deux parents biologiques" (sic, Moore et al., 2002, p. 2). Les mères non mariées, le divorce, la cohabitation et les beaux-parents étaient largement perçus comme détrimentaux dans des domaines de développement significatifs (par ex. l'éducation, les problèmes de comportements, le bien-être affectif), dus en grande partie, comparativement [au couple marié], à la fragilité et instabilité de ces types de modèle familial. 

    (...)

    Conclusion de l'étude :

    Comparées aux enfants qui grandissent dans une famille (encore) intacte avec leur père et leur mère biologiques, les conséquences sur leurs enfants de femmes qui ont admis des rapports homosexuels divergent sur nombre de points, dont beaucoup aux détriments de ceux-ci (comme l'éducation, les dépressions, l'emploi, ou l'utilisation de marijuana).

    (...)

    Tandis qu'il certainement exact d'affirmer que l'orientation sexuelle ou le comportement sexuel des parents n'empêchent pas d'être un bon et efficace parent, les données évaluées dans cette étude utilisant un large échantillon de jeunes américains représentatifs du pays suggèrent que cela a un effet sur la réalité des expériences familiales parmi un nombre conséquent.

    (...)

    Est-ce que les enfants ont besoin d 'un père et d'une mère mariés pour faire de bons adultes ? Non, si nous observons les nombreux comptes-rendus anecdotiques dont tous les américains peuvent faire l'expérience. En outre, il y a beaucoup de cas dans cette étude où une certaine population a fait montre de résilience jusqu'à l'âge adulte en dépit de nombreuses transitions, que ce soit la mort, le divorce, des partenaires amoureux additionels ou divers, ou le remarriage. Mais l'étude montre également clairement que les enfants apparaissent plus aptes à réussir leur vie d'adulte  - en de multiples exemples et domaines variés - quand ils passent toute leur enfance avec leur père et mère mariés, et spécialement quand les parents restent mariés jusqu'à ce jour. Dans la mesure ou la part des familles avec le père et la mère biologique continue de diminuer aux Etats-Unis, cela augure  de nouveaux défis dans les familles, mais également d'une augmentation de la dépendance sur les organisations de santé publique, l'assistance fédérale, l'offre de psychothérapeuthie, les programmes de désintoxications, et le système judiciaire.