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  • Jadis naguère

    Les athées ne sont visiblement plus ce qu'ils ont été. Les Onfray, Dawkins & Co, tous ont abandonné le terrain de la raison, de la philosophie et de l'intelligence pour barboter dans la posture et la jactance de leur fantasme. On parle alors "des religions", comme si "les religions" existaient - ce qui dispense de s'informer précisément sur telle ou telle. Or, "les religions" est un pure nominalisme, et "les religions" n'existent pas. Ces gens parlent donc la plupart de temps d'une chose qui n'existe pas, ce qui ne manque pas de piquant quand on sait de quoi ils accusent les croyants (de croire en un être qui, selon eux, n'existe pas...)

    Ainsi ce débat en 1948 tenu sur la BBC par Bertrand Russell et Frederick C. Copleston (père Jésuite). On jugera sur pièce en comparant avec certains (mal)traités d'athéisme. L'athée moderne est l'homme des mass-média, des jeux du cirque. Le corrolaire en est la médiocrité.

    Bref, les croyants réclament de l'athéisme d'être sinon à la hauteur, du moins à une certaine hauteur de la raison. Peine perdue.

  • Des martyrs

    D'après le directeur de la DCRI cité par Reuters ce jour, "Selon les déclarations qu'il [Mohamed Merah] a faites lors du siège par le Raid, il s'est autoradicalisé en prison, tout seul, en lisant le Coran (...)."

    Quelqu'un qui se radicalise en lisant le Coran finit en shootant une fillette de huit ans à bout portant. Un autre qui se radicalise en lisant les Evangiles finit exécuté dans les favelas brésiliens ou des ghettos à Calcutta. Voilà un prodige qu'on a pas finit de s'expliquer ; tout cela est sans doute dû à un défaut de stigmatisation. enfin il sembelrait que l'un des lectures soit infiniment plus toxique que l'autre - et si n expériences produisent n résultats peu ou prou identiques, on est en droit de penser qu'on est pas loin d'une loi à caractère scientifique...

  • Sondage

    Preuve qu'on peut faire dire tout et son contraire aux chiffres : 70% des Britanniques interrogés s'opposent au "mariage gay".

    Nul doute que les promoteurs nous sortiront le sondage inverse d'ici quelques jours.

    "Il y a des menteurs en fait de nombre et de calcul."
    Platon, Hippias mineur

  • Le nom du chat

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    Dans The Telegraph, intervention du président de la Conférence des évêques d'Ecosse, le cardinal Keith O'Brien. Le titre de l'article, à propos de la volonté du gouvernement Tories d'ouvrir le mariage aux homosexuels :

    "On ne peut pas se permettre de céder à un telle folie." Voilà au moins un langage qui a le mérite de la clarté et d'appeler un chat un chat, sans circonvolution ni périphrase.

     

     

    Par Keith O'Brien, le 03 mars 2012

    "Le gouvernement lance ce mois-ci une consultation sur le mariage homosexuel [comprendre ouvert aux couples homosexuels], demandant à la population s'il devrait être introduit en Angleterre et aux Pays de Galles.

    J'espère que beaucoup répondront et envisageront de signer la pétition en faveur du mariage traditionnel, lancée par une nouvelle organisation, la "Coalition pour le mariage".

    A première vue, la question du mariage homosexuel peut sembler parfaitement inoffensive.

    Les unions civiles [civil partnership] sont en place depuis quelques années maintenant, permettant aux couples homosexuels d'officialiser leur relation  et de bénéficier d'un certain nombre de protections légales.
    Lorsque ces dispostions ont été introduites, leurs supporters prenaient bien soin de souligner qu'il ne voulait pas du mariage, admettant qu'il n'avait jamais signifié rien d'autre que l'union entre un homme et une femme.

    Ceux d'entre-nous qui n'étions pas en faveur de ces unions civiles, croyant que de telles relations étaient dommageables au bien-être tant physique que mental et spirituel des personnes concernées, prévirent qu'en son temps le mariage deviendrait aussi une revendication. Nous étions alors accusés d'alarmisme - et pourtant de telles revendications sont d'actualité.

    Puisque toutes les droits légaux relatifs du mariage sont déjà disponibles aux couples homosexuels, il est clair que cette consultation n'est pas une question de droit, mais bien une tentative de redéfinir le mariage pour la société entière à la demande d'une minorité d'activistes.

    Redéfinir le mariage aura d'immense conséquences dans ce qui est enseigné dans nos écoles, et plus largement pour la société. Cela va redéfinir la société puisque l'institution du mariage est l'une des pierres angulaires de celle-ci. Inscrire le mariage homosexuel dans la loi aura d'immenses répercussions.

    Mais peut-on seulement redéfinir des termes sur un caprice ? Un mot dont la signification a clairement été entendu dans chaque société à travers l'histoire, peut-il soudainement être changé pour signifier quelque chose de tout autre ?

    Si le mariage homosexuel est inscrit dans la loi, qu'est-ce qu'il se passera pour l'enseignant qui veut expliquer aux élèves que le mariage ne peut que signifier - et qu'il n'a jamais signifié rien d'autre- l'union d'un homme et d'une femme ? Est-ce que l'enseignant et les élèves deviendront simplement les prochaines victimes de la tyrannie de la tolérance - des hérétiques dont [les vues] dissidentes d'une l'orthodoxie imposée par l'Etat doivent être réprimées à tout prix ?

    Dans l'article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme, le mariage est défini comme une relation entre les hommes et les femmes. Mais quand nos politiciens suggèrent d'abandonner l'acception bien etablie du mariage en la subvertissant, personne pour leur rire au nez. En revanche, on leur prête une oreille polie à leur tentative de redéfinir la réalité, et l'on tolère leur folie. Leur proposition représente une subversion grotesque d'un droit de l'homme universellement reconnu.

    En tant qu'institution, le mariage précède de longtemps l'existence de n'importe quel Etat ou gouvernement. Il n'a pas été créé par des gouvernement et ceux-ci ne devraient pas pouvoir le changer. Au contraire, reconnaissant les inombrables bénéfices que le mariage offre à la société, ils devraient agir pour protéger et soutenir le mariage, non l'attaquer et le démanteler.

    Voilà un point de vue qui aurait été validé et accepté il y a quelques années seulement, mais maintenant, promouvoir la signification traditionnelle du mariage vous fait courir le risque d'être traité de bigot intolérant.

    Il ne fait pas de doute que, en tant que société, nous sommes devenus blasés sur l'importance du mariage comme force de stabilisation, et moins enclins à l'estimer en tant qu'institution des plus utiles.

    Celui-ci a été subverti et endommagé en l'espace d'une génération, alors que le mariage a toujours existé afin de rapprocher les hommes et les femmes ensembles, pour que les enfants nés de ces unions aient une mère et un père.

    Ceci nous amène à l'une des perspectives qui semble complètement perdue de vu ou ignorée : le point de vu de l'enfant. Tous les enfants méritent de débuter leur vie avec un père et une mère ; les preuves en faveur de la stabilité et du bien-être que cela procure sont innombrables et irrécusables. Un couple homosexuel ne peut pas le procurer quelles que soient ses bonnes intentions.

    Le mariage homosexuel effacera entièrement dans la loi l'idée basique d'un père et d'une mère pour chaque enfant. Il créera une société qui choisira délibérement de priver un enfant ou bien de son père, ou bien de sa mère.

    D'autres dangers existent. Si le mariage peut être redéfini de telle sorte qu'il ne signifie plus un homme et une femme, mais un homme et un homme ou une femme et une femme, pourquoi s'arrêter là ? Pourquoi ne pas autoriser trois hommes ou une femme et deux hommes de constituer un mariage, s'il se promettent fidèlité les uns aux autres ? Si le mariage est juste une histoire d'adultes qui s'aiment, sur quelles bases empêcher trois adultes qui s'aiment de se marier ?

    En novembre 2003, après une décision de la court du Massachusetts de légaliser le mariage gay, les bibliothèques scolaires furent obliger de proposer de la littérature homosexuelle; on raconta aux enfants du primaire des contes de fées homosexuels tels que "King & King" (Roi et Roi). Quelques étudiants en secondaire ont reçu un manuel promouvant explicitement l'homosexualité intitulé "The Little Black Book : Queer in the 21st Century" [Le Petit Livre Noir : être homo au XXI° siècle]. L'éducation dut soudainement se conformer avec ce qui fut depuis considéré comme "normal".

    Naïvement, le gouvernement a suggéré que le mariage homosexuel ne serait pas rendu obligatoire et que les Eglises pourraient choisir de s'en dispenser. Ceci est suprêmement arrogant.

    Aucun gouvernement n'a d'autorité morale pour démanteler la signification universellement comprise du mariage.

    Imaginez un instant que le gouvernement ait décidé de légaliser l'esclavage, tout en nous assurant "qu'aucun ne serait obligé d'avoir des esclaves" ?

    Est-ce que de telles assurances creuses calmeraient notre colère ? Est-ce que cela justifierait de démanteler un droit universel ? Où est-ce que cela ne tiendrait pas de la circonvolution pour masquer un immense tort ?

    la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme est clair comme le crystal : le mariage est un droit qui s'appliquent à l'homme et à la femme, "la famille est la cellule naturelle et fondamentale de la société, et à droit à la protection de la société et de l'Etat."

    La vérité universelle est tellement evidente en soi qu'il ne devrait pas être besoin de la répéter. Si le gouvernement essaie de démolir un droit humain universellement reconnu, il aura trahi le confiance que la société a placé en lui, et son intolérance sera la honte du Royaume Unis aux yeux du monde."

    Le cardinal O'Brien est le Président de la Conférence Episcopale d'Ecosse, et le doyen de Grande-Bretagne

    * En Grande-Bretagne les registres du mariage ne sont pas tenus par les mairies, mais par toutes sortes d'orgnaisations et bâtimenst dûment accrédités - dont les églises catholiques.

     

  • Pater familias et medicina potestas

    Dans la droite logique des valeurs libérales promues par notre temps, une apologie de l'infanticide parue dans le "Journal of Medical Ethics" (fallait oser).

    Symptômatique d'une civilisation en roue libre, en mode canard-sans-tête.

    Le meilleur est à venir, en l'occurrence dans les propos de Julian Savulescu, rédacteur en chef [editor] du Journal of Medical Ethics :

    "Ce qui dérange le plus, ce ne sont pas les arguments de cet article, ni sa publication dans un journal de l'éthique. Ce sont les réponses hostiles, insultantes, menaçantes qu'il a pu susciter. Plus que jamais, la discussion proprement académique et la liberté sont menacées par des fanatiques opposés aux valeurs mêmes d'une société libérale.

    En tant que rédacteur en chef du Journal, j'aimerais défendre sa publication. Les arguments présentés, de fait, ne sont absolument pas nouveaux et ont été présentés de nombreuses fois dans des publications académiques et divers forums par les plus éminents philosophes et spécialistes de la bio-éthique du monde, y compris Peter Singer, Michael Tooley et John Harris, tous en faveur de l'infanticide, que les auteurs appellent avortement post-natal.

    La nouveauté ici dans cette contribution n'est pas un argument en faveur de l'infanticide - le journal répète des arguments connus de Tooley et Singer, mais plutôt dans leur application, en considération des intérêts de la mère et de la famille. Le journal attire également l'attention sur le fait que l'infanticide est pratiqué dans les Pays-Bas.

    Beaucoup de personne seront et sont en désaccord avec ces arguments. Cependant, le but du Journal of Medical Ethics n'est pas de présenter la Vérité ou de promouvoir un angle moral [!!! wtf !!!]. C'est de présenter des arguments raisonnés basés sur des prémisses largement acceptés."

     

    Voilà un journal cherchant l'éthique et qui trouve à ne pas s'encombrer de la morale. Cherchez l'erreur. Dans la même logique implacable, proposons le poste de ministre de l'écologie au DG de la Shell.

    Quand le mauvais jus de la science s'allie à la sauce gâtée d'une éthique moisie, et remet à la mode le jus occidiendi. O tempora. O mores.