Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La mauvaise limonade

    Extrait du livre "Limonov", d'Emmanuel Carrère :

    "Le privilège que saint Thomas d'Aquin déniait à Dieu, faire que n'ait pas eu lieu ce qui a eu lieu, le pouvoir soviétique se l'est arrogé. C'est à un compagnon de Lénine, Piatakov, qu'on doit cette phrase extraordinaire :
    "Un vrai blochevick, si le Parti l'exige, est prêt à croire que le noir est blanc et le blanc noir."
    Le totalitarisme (...) consiste, là où les gens voient noir, à leur dire que c'est blanc et à les obliger, non seulement à le répéter mais, à la longue, à le croire bel et bien. (...) C'est cet aspect là qui fascine tous les écrivains capables (...) d'absorber des bibliothèques entière sur ce qui est arrivé à l'humanité en Russie au siècle dernier, et que résume Martin Malia :
    "Le socialisme intégral n'est pas une attaque contre des abus spécifiques  du capitalisme mais contre la réalité. C'est une tentative pour abroger le monde réel, tentative condamnée à long terme mais qui sur sur une certaine période réussit à créer un monde surréel défini par ce paradoxe : l'inefficacité, la pénurie et la violence y sont présentées comme le souverain bien."
    L'abrogation du réel passe par la mémoire. (...) Soljenitsyne l'avait annoncé :dès qu'on commencera à dire la vérité, tout s'effondrera." 

    On pourrait élargir cette réflexion comme suit : pour produire ce surréel, il faut engager un combat sans merci contre le logos. D'où cette guerre contre les mots qui consite à éreinter le signifiant pour le couper du signifié. Voilà la manifestation la plus visible du totalitarisme : pour masquer la réalité et produire son surréel, le mot est l'arme. Ouvrage de faussaire.

    Inutile de chercher plus loin où sont les racines des thérories du gender ou du queer. Dès que l'on commencera à dire la vérité, elles s'effondreront. D'où la virulence des attaques et les intimidations contre ceux qui osent ouvrir la bouche.

  • Le nouveau paradigme

    Voici un exemple en Russie d'un nouveau paradigme concernant la question de l'avortement. Il semble certain que cette voie originale est la seule qui puisse apporter des résultats concrets. Reste à casser le monopole du Planning Familial et son business.

  • Le mariage dit homo en question, ou la chanson d'Humpty Dumpty

    humpty_dumpty.jpg 

     

     

    Le projet de loi d'ouverture du mariage aux homosexuels est comme une grosse coquille vide : une fois déconstruit en ses mille pièces d'incohérences, tous les lobbies rassemblés pourront toujours courir pour recoller les morceaux.

     

     

     

     

     

     

    Grégory Soodts : Le mariage homo est-il écolo ?

    Aldo Naouri : La famille est répressive. C’est son rôle

    Aldo Naouri : L’homoparentalité relève de l’expérimentation sur le vivant

    Jean-Pier Delaume-Myard : Je suis homosexuel, pas gay

    Brendan O’Neill : Why gay marriage is a very bad idea  

    Sean Collins : Why I’m coming out... against gay marriage 

    Monseigneur André Vingt-Trois :  Homélie lors de la messe pour les responsables politiques et parlementaires

    Blog de Philarête : Prendre le mariage au mot : 10 réflexions pour un débat

    Monette Vacquin,Jean-Pierre Winter, psychanalystes, tribune du Monde : Non à un monde sans sexes !

     
    Et en bonus, la chanson d'Humpty-Dumpty :

    Humpty Dumpty sat on a wall,
    Humpty Dumpty had a great fall.
    All the King's horses, And all the King's men
    Couldn't put Humpty together again! 

    Humpty dumpty sat on a wall,
    Humpty dumpty had a great fall;
    Threescore men and threescore more,
    Could not place Humpty as he was before.

     

  • Science, philosophie et religion au CERN

    Article intéressant de la BBC sur un colloque ayant rassemblé des philosophes, des théologiens et des scentifiques au CERN.

    Ca reste de la BBC, mais cela est très riche d'enseignement. QQs citations :

    As one contributor put it during the meeting: "Religion doesn't add to scientific facts, but it does shape our view of the world."
    => il y a le fait scientifique, et son interprétation. Deux choses différentes et trop souvent confondues.
    Il est pourtant vital de distinguer entre : le fait scientifique, son interprétation, et les options qui relèvent de la métaphysique et de la philosophie et orientent l'interprétation. Cf Jean-Michel Maldamé, "Création par évolution". 

    Problème du langage :

    "Even exchanging ideas was, at times, tricky; scientists and philosophers often speak a very different language."

    Ce problème du langage est général. A l'intérieur même d'une discipline, la question des mots est cruciale. Un même terme n'a pas la même signification et teneur selon telle ou telle école philosophique. D'où la nécessité de ce fondamental : toujours définir précisément les termes équivoques qui seront utilisés dans le discours. "We have to educate one another in the terms that we use" (Andrew Pinsent).

    La cause de ceci, selon la même personne :

    "We face a problem in our culture of hyperspecialisation. This ignorance of other fields can cause problems, like a lack of social cohesion."

    Cette hyperspécialisation a pour conséquence que bien souvent le scientifique s'engage avec présomption dans des chemins qui ne sont pas les siens. Il y est encouragé par une société en manque d'oracles et de sens, et qui cherche à tous prix ses Grand-Prêtres.