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  • Des autistes et de l'Eglise, où comment il vaut mieux être un peu moins bien portant.

    Récemment, l'un de nos meilleurs politiciens qualifia l'Eglise "d'autiste" à propos de la polémique ultra médiatique sur le préservatif. Que 25 à 30% des établissements de soins s'occupant des malades en Afrique soient tenus par des organisations autistes, voilà qui devrait susciter la curiosité ! Nous aurions ainsi moultement souhaité que le chorus des orfraies fut plus autistes en Afrique et peu moins bien portant en Europe. 
    Il se serait rendu grandement utile à bavasser moins et agir plus - car tel serait le mot d'ordre chez nos autistes : agir et parler peu. Les autistes parlent peu. Sans doute en conséquence réfléchissent-ils plus.

     Ainsi de l'autiste frère Giusti, médecin colombien en Ouganda depuis 30 ans. Faut-il qu'on soit autiste pour rester 30 ans dans un tel pays !

    Donc ce frère autiste explique comment, en Ouganda, des autistes ont fait passer la fréquence d'infection de 15% en 1991 à 5% en 2001.
    Lire son interview très instructive :
    http://www.zenit.org/article-20598?l=french

    C'est que l'Ouganda ne fait pas  les choses à moitié : elle a nommé un autiste en chef à la tête de la Commission Ougandaise de lutte contre le SIDA, monseigneur Barnabas R Halem' Imana, évêque à la retraite.

    Ces autistes ont si bien réussi que le Bostwana et le Swaziland ont décidé de copier leur programme de prévention basée sur la méthode ABC (Abstain, Be Faithful, or else use Condom).
    En revanche l'Afrique du Sud ou la Thaïlande, sans doute à cours d'autistes, basent leur prévention uniquement sur la distribution de préservatifs. Celui-ci est en effet dans notre civilisation une sorte de saint sacrement laïque dont on doit révérer l'infaillibilité, sous peine de procès inquisitoire et d'excommunication pénale.
    Ces pays voient leur taux de prévalence au SIDA exploser. Un esprit mal tourné y verrait là un rapport de cause à effet.
    Or donc, lorsqu'on suit le marketing - oups - les conseils éclairés de l'Occident, phare éblouissant de l'univers, sentiers lumineux du bonheur de l'homme - sous prozac - on a bien toutes les raisons de s'en féliciter chaudement.

    Chercher l'erreur.
    Chercher les criminels.

    Heureux êtes vous, autistes ; nous avons grandement besoin de vous.

     

  • Des politiques et des préservatifs : le carrousel des ânes

    Après  les propos débiles d'un évêque n'ayant pas apparemment actualisé son dossier depuis vingt ans, les politiques s'y mettent donc.

    Jean-Luc Romero, président d'Elus Locaux Contre le Sida (ELCS) :

    La "dernière grande idée" de l'Eglise catholique pour lutter contre le sida qui est d'indiquer sur les boîtes de préservatifs la mention "fiabilité incomplète" est une "position irresponsable". Faut-il rappeler à Mgr Fort cette "évidence qu'on croyait partagée par tous : le tabagisme tue, le préservatif protège?", demande l'homme politique qui ajoute : "Actuellement, malgré les progrès incessants de la recherche, le préservatif reste le seul vaccin disponible !". "Les deux millions de personnes tuées chaque année [dans le monde, NDLR] par ce virus méritent sans doute plus de respect de la part de l'Eglise désormais complètement autiste", lance-t-il encore.
    LCI, le 27/03/2009 - 22h28

    Un peu de sang froid, rappel de faits :

    - le préservatif n'est pas fiable en soi à 100%. Il ne l'est même pas à 99%. Qui prendrait encore l'avion s'il avait une probabilité d'1% de s'écraser ?
    - il suffit d'une fois sans préservatif pour se faire contaminer. Dès lors, promouvoir le préservatif sans faire changer les comportements, seule solution durable, n'est pas efficace.
    Le port de la ceinture ou du casque protège, dans une certaine mesure. 
    Cela n'empêche pas les accidents.
    Et cela n'empêche pas les morts sur la route.
    Et ça fait longtemps qu'en terme de prévention routière, on reconnait que la seule solution durable et efficace est un changement de comportement - de l'usager.

    Ayant posé que le préservatif n'est pas fiable en soi (et de fait il y a des témoignages de gens ayant été contaminés malgré le préservatif), ni de soi étant donné les aléas de son utilisation, nous disons que le préservatif est simplement mieux que rien, un pis-aller pour les gens qui aiment prendre des risques.
    De même le port du gilet pare-balles n'empêche les gens de se faire tuer sur un champs de bataille.
    Mais c'est mieux que rien.
    Mais le mieux est encore d'éviter de se promener sur le champ de bataille.

    Fait suivant :
    Le préservatif ne guérit pas du sida. Dire que le préservatif est la seule solution fiable alors que ce n'est ni la seule solution - voir le programme ABC - ni une solution fiable à 100%, voilà qui est malhonnête. La seule solution fiable, durable, écologique, c'est de s'abstenir de tout comportement à risque.
    Mais affirmer que le préservatif est un vaccin, voilà qui est simplement stupidissime.

    Notons en passant qu'il est plutôt risible de voir les tenants de l'écologie et du développement durable promouvoir un produit :
    - one shot et jetable,
    - polluant,
    - qui mettra des dizaines d'années à se biodégrader...
    Et critiquer une institution qui promeut une solution 100% naturelle, fiable, durable, économique, non polluante...

    Autres faits :

    - L'Eglise catholique, à travers diverses institutions, est en première ligne dans la lutte active contre le sida. Elle ne se contente pas comme certains de postures, elle agit concrètement sur le terrain avec désintérêt (je doute fort que les fabriquants de Latex sponsorisent son action - si c'est la cas mea culpa). Elle n'a donc pas de leçon de respect à recevoir d'un obscur politiqueur.
    - Les pays ayant adopté le programme ABC (Abstain, Be faithful, or else use Condom) comme l'Ouganda sont les seuls qui font reculer le taux de prévalence au sida significativement. Voilà donc un pays qui se base avec succès sur un programme que l'Eglise catholique promeut depuis plus de vingt ans... Le Bostwana et le Swaziland, pays parmi les plus touchés d'Afrique, s'engagent sur la même voie. On se demande pourquoi ; probablement parce que l'Africain est un grand enfant naïf qui ne sera jamais tout à fait adulte. Nous en Occident, tellement on est plus intelligent et sage, on sait bien mieux ce qui est bon pour lui.

    Conclusion : seul un changement de comportement, termes clairs une sexualité adulte et responsable, éradiquera le sida et autres mst de manière substantielle et la plus économique possible.
    Changer de comportement ne coûte rien, contrairement aux médicaments et aux préservatifs.

    Cela ne peut enrichir que son sujet et son entourage.

  • De la science, du SIDA, et des préservatifs

    Lors du voyage du pape Benoît XVI au Cameroun et en Angola, une hystérie médiatique a saisi l'Europe, ce vieil incontinent qui n'en fini pas de fuiter une sanie putride dès qu'il s'agit de près ou de loin de religion.

    Cela concernait évidemment des paroles du pape à propos du préservatif. Car notre Europe n'est absolument plus capable de débats théologiques, ou même d'idée, d'un niveau plus élevé. Fini le temps ou le boulanger du coin débattait de la divinité de la personne du Christ :

    "Tous les lieux de la ville sont remplis de tels propos : les ruelles, les carrefours, les places, les avenues? Ce sont ceux des marchands de vêtements, des changeurs, des épiciers. Si tu demandes au changeur le cours d'une monnaie, il te répond par une dissertation sur l'engendré et l'inegendré. Si tu te renseignes sur la qualité et le prix du pain, le boulanger répond : "Le Père est plus grand et le Fils lui est soumis." Quand tu demandes aux thermes si le bain est prêt, le gérant déclare que le Fils est issu du néant. Je ne sais de quel nom il faut nommer ce mal, de la frénésie ou de la rage." (Grégoire de Nysse, in Sur la divinité du Fils et du Saint-Esprit)

     Heureuse époque. Enfin, retenons la frénésie et la rage, cela au moins ne change pas.
    Voici donc ce qui eut le malheur d'être dit, selon les media :

    Philippe Visseyrias, France 2 : Saint-Père, parmi les nombreux maux dont souffre l’Afrique, il y a en particulier la propagation du sida. La position de l’Eglise catholique sur les moyens de lutter contre le sida est souvent considérée irréaliste et inefficace. Allez-vous aborder ce thème durant votre voyage ?

    Benoît XVI : Je dirais le contraire. Je pense que l’entité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est justement l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses réalités diverses. Je pense à la communauté de Sant’Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, je pense aux Camilliens, à toutes les sœurs qui sont au service des malades…
    « Je dirais qu’on ne peut pas vaincre ce problème du sida uniquement avec de l’argent, qui est nécessaire. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut le résoudre en distribuant des préservatifs. Au contraire, ils augmentent le problème. »

    Evidemment, tempête médiatique. De tout côté stridulèrent les cris impudiques d'orfraies plumées vives :

    - "très vive inquiètude"  : Quaie d'Orsay - allusion subliminale à l'encyclique "Mit Brennender Sorge" ?
    - "paroles gravissimes quand on voit l’impact que ce type de message peut avoir en Afrique. " : Médecin du Monde
    - "je suis  catastrophé par ce type de message extrêmement contre-productif alors même que le pape arrive dans le continent africain, le continent le plus touché par l’épidémie" : Jean-François Delfraissy : l’Agence nationale de recherches sur le sida
    -  "Je suis vraiment stupéfait" des déclarations du pape. "Il y a une immense honte autour du problème du sida et les malades du sida souffrent de discriminations aiguës. Le pape ne fait qu'empirer les choses", "Il a perdu le sens des réalités" : Bert Koenders, ministre hollandais du développement.
    -  Les déclarations du pape lors d'un déplacement en Afrique, un continent ravagé par cette pandémie, sont "irresponsables et dangereuses" : Jon O'Brien, président du groupe Catholics for Choice.
    - "Ce pape commence à poser un vrai problème" : Alain Juppé (ze best among us)

    C'est tout ? Ah, petite voix dissonante :

    Edward C. Green, directeur du  AIDS Prevention Research Project (Harvard)  :

    "Le pape a raison :  ou pour être plus précis, les preuves les plus patentes dont nous disposons vont dans le sens des propos du pape."
    "Il a été démontré que les préservatifs ne sont pas efficaces au niveau d'une population."
    "Il y a dans les études les plus avancées, y compris celles d'organismes subventionnés par les Etats-Unis comme le Demographic Health Surveys, une correlation systématique entre une plus grande disponibilité et utilisation des préservatifs, et un taux d'infection HIV plus élevé. Cela pourrait être du en partie à un phénomène bien connu de compensation du risque, c'est-à-dire lorsque l'on utilise une technologie réduisant un risque, on en perd souvent le bénéfice - y compris dans le cas des préservatifs - en "compensant" ou en prenant plus de risques que si l'on ne disposait pas de cette technologie.
    "Les dernières et plus probantes preuves empiriques montrent en effet que la réduction de partenaires multiples et concurrents est le changement de comportement le plus important associé avec la réduction du taux d'infection HIV (l'autre facteur majeur étant la circoncision).
    "De plus en plus d'experts sur la question du Sida en viennent à accepter ces données. Les deux pays les plus touchés par l'épidémie du HIV, le Swaziland et le Bostwana, ont tous deux lancés une campagne pour décourager la multiplication des partenaires et encourager la fidélité."
    National Review Online, le 19 mars 2009.

    Ref :
    - http://article.nationalreview.com/?q=MTNlNDc1MmMwNDM0OTEzMjQ4NDc0ZGUyOWYxNmEzN2E=
    - http://www3.interscience.wiley.com/journal/122220955/abstract?CRETRY=1&SRETRY=0
    - http://www.harvardaidsprp.org/

    Contentons nous ici de constater qu'une étude d'une université réputée émet un doute sur l'efficacité de la prévention basée sur le monopole du préservatif.

    Allez hop, jouons les journaleux :
    Scoop ! Des scientifiques disent : "Le préservatif aggrave le problème du sida."
    Nous attendons à présent le déchaînement médiatique. La frénésie et la rage.
    ...
    Allons allons !
    ...
    Alors ?
    Tiens, rien.


    Nous assistâmes donc à une magnifique chaîne de réactions préconditionnées. Comme si dès que le mot préservatif est prononcé, un réflexe pavlovien s'éveillait chez certains mammifères ayant usurpé l'espèce humaine (c-est-à dire supposée douée de raison). Comment ? On touche au dogme de l'infaillibilité du préservatif ? Hérésie ! Hérésie ! Convoquez la laïque Inquisition, dressez les bûchers médiatiques !


    Faits :
    - lors de rapports sexuels dit à risque, il vaut mieux utiliser un préservatif que pas du tout.
    - aucune étude ne démontre une fiabilité totale du préservatif.
    - l'efficacité du préservatif dépend en grande partie de sa bonne utilisation. Plutôt aléatoire donc, a fortiori dans les pays pauvres dont l'immense majorité des gens ne peuvent s'offrir ces préservatifs tant vantés, produits, et vendus par l'Occident.
    - les préservatifs ne sont pas disponibles urbi et orbi.
    => il suffit d'une fois pour se faire infecter.
    - toutes les études montrent que là où les pouvoirs publiques promeuvent une prévention principalement basée sur l'abstinence et la fidélité, les taux de prévalence au sida diminuent significativement.
    - elles  montrent au contraire que là où la prévention est basée uniquement sur le préservatif, le taux ne baisse pas, voire il augmente.


    Donc effectivement, dans certains cas le préservatif aggrave le problème et ne le résoud pas. Voilà les faits ; les nier et se voiler la face en criant en se bouchant les oreilles comme des enfants,  voilà qui est irresponsable. Le problème c'est qu'il s'agit ici d'une simple question de bon sens ; aussi a-t-elle peu de chance d'être correctement comprise dans une société désertée par l'intelligence et tyrannisée par le pathos. Car il est bien moins fatiguant de s'indigner que de raisonner.
    Mais proclamer sur les places publiques "continuez vos comportements à risque du moment que vous mettez  mon bout de latex", n'est ce pas aussi irresponsable et criminel qu'un résponsable de la prévention routière qui dirait: "continuer à écraser l'accélérateur comme vous voulez,  mais de grâce mettez la ceinture."

    Celui-là ne devraient-il pas être enfermés dans une unité de soin psychiatrique ?

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  • Rien de nouveau sous le soleil

    Ceux qui se targuent de modernité, ceux qui croient avoir découvert, ceux-là ne font que du vieux avec du vieux. Ils disent autrement ce qui fut dit il y a longtemps. Ils brandissent leur soi-disant nouveauté comme une liasse de fausse monnaie.  On les prend pour des inventeurs géniaux quand ils ne sont qu'un simple tube d'ingestion et d'excrémentation. 

    Voici la preuve :

    Sagesse 1,16 :

    Les gens qui méprisent Dieu appellent la mort du geste et de la voix; la tenant pour amie, pour elle ils se consument, avec elle ils font un pacte, dignes qu'ils sont de lui appartenir.
    Ils disent entre eux, dans leurs faux calculs "Courte et triste est notre vie; il n'y a pas de remède lors de la fin de l'homme et on ne connaît personne qui soit revenu de l'Hadès.
    Nous sommes nés du hasard, après quoi nous serons comme si nous n'avions pas existé. C'est une fumée que le souffle de nos narines, et la pensée, une étincelle qui jaillit au battement de notre cœur;
    qu'elle s'éteigne, le corps s'en ira en cendre et l'esprit se dispersera comme l'air inconsistant. 
    (...)
     Oui, nos jours sont le passage d'une ombre, notre fin est sans retour, le sceau est apposé et nul ne revient.
    Venez donc et jouissons des biens présents, usons des créatures avec l'ardeur de la jeunesse
    Enivrons-nous de vins de prix et de parfums, ne laissons point passer la fleur du printemps,
    Que notre force soit la loi de la justice, car ce qui est faible s'avère inutile.
    Tendons des pièges au juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'oppose à notre conduite, nous reproche nos fautes contre la Loi et nous accuse de fautes contre notre éducation. 
    Il est devenu un blâme pour nos pensées, sa vue même nous est à charge;
    car son genre de vie ne ressemble pas aux autres, et ses sentiers sont tout différents.
    Il nous tient pour chose frelatée et s'écarte de nos chemins comme d'impuretés. Il proclame heureux le sort final des justes et il se vante d'avoir Dieu pour père.
    Voyons si ses dires sont vrais, expérimentons ce qu'il en sera de sa fin.
    Car si le juste est fils de Dieu, Il l'assistera et le délivrera des mains de ses adversaires.
    Eprouvons-le par l'outrage et la torture afin de connaître sa douceur et de mettre à l'épreuve sa résignation.
    Condamnons-le à une mort honteuse, puisque, d'après ses dires, il sera visité."

    Les gens qui méprisent Dieu, décidément, n'ont rien inventé de neuf depuis que l'on méprise Dieu. Ils invoquent toujours le hasard comme des chamanes en transe, ils s'enivrent toujours autant, ils méprisent toujours la vie et le faible, et toujours ils enragent et sont possédés de haine contre ceux qui ne font pas allégeance à leur néant.

    Qo 1:9-
    Ce qui fut, cela sera, ce qui s'est fait se refera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil! 
    Qu'il y ait quelque chose dont on dise : " Tiens, voilà du nouveau! ", cela fut dans les siècles qui nous ont précédés.