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  • De la définition

    Prenons, au hasard d'une densité de probabilité assez épaisse, la définition d'une fonction d'onde :

    "Fonction à valeurs complexes, définie sur le continuum d'espace-temps, dont le carré du module représente la densité de probabilité de présence d'un électron de l'atome, en un point de l'espace et à un instant donné."

    Recueillons nous quelques instants devant ce divin nectar de cerveau, sans colorant ni conservateur.


    Réflechissons à présent sur la définition d'une définition :
    "Une définition est une formule qui indique la signification d'un terme."
    => notons au passage que cela suppose que les mots "formule", "signification", "terme" soient au préalable définis (paraît-il que nous touchons là un "point aveugle de la raison" ; n'ébruitons pas trop cette rumeur.)

    Bref, en sus d'un extrême ravissement musicale, la définition d'un objet mathématique ou physique est en soi un réel prodige : en effet, nous éclairons habituellement la signification d'un terme grâce à sa définition : nous butons sur un mot, nous ouvrons un dictionnaire, et notre esprit s'illumine par la faute d'une définition légère, joyeuse, trépidante.
    Mais il se trouve que dans notre cas précis, les termes de l'objet (fonction, onde) apparaissent infiniment plus limpides que sa définition ; ce sont eux qui éclairent le sens de la définition - au lieu que ce soit l'inverse, on l'aura compris.

    C'est à dire que si je vous donne une telle définition à l'état à brut, vous seriez bien embarrassés de me retrouver son terme. Tandis que si je vous pose la définition suivante : "Mammifère domestique appartenant à la famille des Équidés, utilisé notamment comme animal de monture et de trait", chacun voit bien ce dont il s'agit de façon univoque.

  • Du déicide

    Avez-vous remarqué que tous ceux qui proclamèrent la mort de l'Eglise avec force buccins et trompes sonores, de Caïphe à Voltaire en passant par Celse, soient  les seuls dont on peut dire avec certitude qu'ils sont bien, eux, irréfutablement morts ?

    Et que celui qui proclama la mort de Dieu la bave aux lèvres finit pareillement de pourrir six pieds sous terre ? Et qu'il en sera ainsi d'une rare infaillibilité des autres faux augures maudissant à sa suite ?

    Vous aurez remarqué qu'a contrario l'Eglise, elle,  est toujours bel et bien vivante. Et Dieu aussi.

    Simple constat en définitive : tous les prophètes qui prédisaient la mort de Dieu ou de l'Eglise ne sont plus. Morts, enterrés, décomposés, réduits à leur néant.
    Faux prophètes donc.

    Curieuse malédiction que celui qui proclame la mort de l'Eglise ou de Dieu soit invariablement celui qui, dans l'histoire, trépassera jamais.

    Stat Crux dum volvitur orbis.
    Le monde tourne, la Croix reste.

  • Du philosophe contemporain

    Le croiriez vous, notre époque comporte encore des philosophes. Cette blague  ! (en effet, c'en est une.)

    Pour le prouver, nous déterrons et appelons à la barre l'un de ceux qui se pencha sur l'essence des choses : Platon.

    Il semble en effet que de nos jours, est philosophe celui qui simplement aime à se désigner comme tel au regard de tous. Voilà qui nous semble un critère un peu juste : est-ce qu'un médecin n'est médecin que par sa détermination à se désigner ainsi ? Ne serait-il pas accusé par le sens commun d'être tout bonnement un charlatan ?

    Il est ainsi de nos écrivaillons, qui, par le simple fait de leur écriture et parce qu'ils ne se démènent qu'en vraisemblance, usurpent le nom de philosophe au lieu qu'ils ne sont que de vulgaires rhéteurs, ne convaincant que le vulgaire.

    Or, "ce n'est point leur activité d'écrivain mais le souci de la vérité qui leur vaudra ce nom."
    Et il faut bien constater que chez nos anguilles, le souci de complaire l'emporte de beaucoup. Car la vérité fait peu vendre, et c'est là un gros défaut pour qui se vante d'être philosophe de profession.
    Les sophistes, les rhéteurs et les prostituées se font payer. Socrate lui pensait que la vérité ne pouvait se marchander. Une sorte d'exception cultuelle.

    Le nom, puisqu'à l'exemple de tous les Phèdre on nous presse de le donner : "Celui de sage me semble bien sublime et ne convient qu'à Dieu. Ami de la sagesse leur conviendrait mieux."

    Quand à nos "philosophes" contemporains, nommons les plutôt "indignologues, sermonnaires, logographes, brasseurs de pathos..." Ami de l'esbrouffe et des paillettes leur conviendrait mieux.

  • De lois scélérates en incubation

    On en finit plus depuis une poignée de décennies de rafistoler des liens sociaux putréfiés comme un lépreux qu'on soignerait à coup d'onguents.
    Dans cette fuite en avant, on essaie ainsi de se faire croire qu'on peut substituer des liens biologiques par des liens de droit . De nos jours en effet, il semble que le législateur ait reçu un mandat sur le réel, fond soldé sans doute de la prétention marxiste que la nature devait se soumettre à la volonté de l'homme.

    Question : la loi doit-elle toujours courir derrière et valider à son détriment tous les problèmes qu'une société déliquescente s'inflige à elle-même ?
    Ici nous voyons bien jusqu'à quel point d'absurdité se précipite benoîtement l'homme incohérent, race mise en pot fin XVIII° et en plein bourgeonnement en ce début XXI°. Voici donc que notre homme incohérent nie le biologique dans un élan d'obscurantisme assez peu commun dans notre histoire : on pourra toujours se lamenter qu'au Grenelle de l'environnement, on y eut à ce point négligé l'homme tout court.


    Nier l'importance des liens biologiques chez l'homme, c'est en effet se fabriquer aujourd'hui un gentil conte de fée et se préparer pour demain une génération de nihilistes enragés.
    L'être humain, quoique certains matérialistes fondamentalistes pensent nous expliquer le contraire, mais curieusement aucun psychiatre ne pense une seconde à valider leur thèse, a un impérieux besoin de connaître sa genèse pour se contruire, cela du simple fait de sa raison qui le conduit à s'interroger sur sa place dans le monde des vivants. Nier cette capacité de raison et la légitimité de questions existentielles sur l'origine et l'identité, c'est nier la nature même de l'homme, c'est méconnaître la réalité de l'homme, et c'est rabaisser l'homme au niveau d'un vulgaire mouton cloné. L'ovin c'est certain ne se préoccupera pas de sa place dans l'histoire de la moutonité. L'ovin n'a pas de crise identitaire : il bêle et broute.
    On trouvera bien des exemples de personnes apparemment équilibrées se construisant parfaitement sans racines. On trouvera bien plus sûrement la réalité inverse. Risquer délibérement d'handicaper une personne est alors criminel et procède d'une conception de l'homme profondément inhumaniste (notez qu'en parallèle on ne prendra aucun "risque" si une anomalie est diagnostiquée chez un foetus : on supprime. Ici on parait en revanche prêt à assumer tous les risques !)

    Le débat sur "l'homoparentalité*" se situe sur ce plan. Il n'est pas de savoir si les couples homosexuels savent mieux ou moins bien aimer les enfants. Comme d'habitude avec l'homosexualité,  on se hâte de téléporter le sujet sur le plan du pathos. Comme s'il suffisait d'aimer ses enfants pour en faire des hommes et des femmes ! Si c'est bien le moindre, c'est très loin de suffire.
    Sans même mentionner ici l'incohérence à la fois sémantique et sexuelle et de l'homoparentalité*, qui contestera ce que le bon sens et tous les spécialistes de l'enfant affirment ? que celui-ci se construit idéalement avec la figure du père ET de la mère, tout imparfaite qu'elle soit : Ceux-ci et seulement eux, puisque c'est ainsi que la nature procède chez les mammifères, lui donne toute sa place dans la généalogie humaine. Nier soit la mère, soit le père est une dénaturation. Déconnecter les termes de père et de mère de leur genre qui leur est propre est du charlatisme et de la désubstantation pure et simple (certains échappés de l'asile pensent en effet que le père ou la mère est un concept purement culturel et subjectif, déconnecté du genre homme/femme...)

    Il y a en vérité une aspiration naturelle chez l'homme à assurer sa descendance et la pérennité de l'espèce, dans les limites de son espèce.
    Il n'existe donc que le droit légitime de donner la vie, dans le respect de ce qui fonde ce droit même.
    Il existe sur ce même fondement un droit de l'enfant, qui, par le fait de sa nature même, a droit à une parentalité. Ces deux droits, celui de donner la vie et celui à la parentalité, ne peuvent être disjoints sous peine de saper ce qui les fonde.  Et ce qui les fonde, on l'aura compris, c'est la nature même de l'homme, notamment dans sa dimension biologique. Voilà ce que crie la raison.
    Un enfant qu'on aurait délibérement et volontairement privé de père ou de mère avant même sa conception, c'est là un attentat délibéré contre son identité.
    Mais voilà une barbarie qui est finalement très digne de notre temps, qui décidément n'aime pas les enfants.

     Note : nous entendons "parents" au sens strictement etymologique, à savoir du latin parens - le père ou la mère, au pluriel désignant le père et la mère.

    * je voudrais bien que dans la classe des vivants qu'on nomme mammifère et de la sous classe placentaire dont l'homme fait partie, on m'explique la réalité de "l'homoparentalité". Les mots disent le monde, ils sont bien incapables de le re-créer sauf dans le domaine de l'illusion et du fantasme, en bref dans le domaine du néant.

  • De l'impérieuse innécessité "de vivre avec son temps"

    Nos oreilles sont navrées par la récrimination suivante : "l'Eglise ne vit pas avec son temps". Quel crédit pour ce reproche rabâché par une volée de faux pâtres azimutés ? Que dire de leur tintamarre repris en fanfare par un bétail s'accordant à leur pipeau à trente-six trous ? Entendons que ces mugissements visent d'abord l'enseignement morale de l'Eglise, et qu'il ne s'agit pas ici de discuter de l'opportunité de relier toutes les paroisses du monde et de Navarre en réseau fibres multiplexées ultra-haut débit - ou de mettre en peer-to-peer la dernière homélie du padre au format mp3.

    Or donc, selon la logique de ces ruminants bariolés, il aurait fallu que l'Eglise :

    - exposât avec les exposeurs d'enfants,

    - baissât le pouce avec la populace des jeux,

    - traitât avec les traites,

    - fût stalinienne avec Staline, nazie avec les nazis, maoïste avec Mao,

    - avortât à présent avec les infanticides.

    Bref, il aurait fallu toute soutane dehors qu'elle se laissât balloter avec les vents mauvais du moment. Elle se laissa parfois, et les mêmes récrimineurs ne manquent pas alors  d'incriminer : ils lui reprochent donc hier d'avoir été dans l'air du temps, à présent ne plus l'être... Où est leur cohérence ? Incohérences de caprices d'enfants, savent-ils seulement ces pâtres errants ce qu'ils veulent et où ils vont  ?
    Ils errent, largués, déboussolés, mais avec quelle assurance ils prétendent donner au monde la direction à suivre ! Quoi de plus nuisible que le charlatan convaincu d'être un vrai médecin.

    Soyons lucide et observons que, souvent, l'Eglise n'a jamais été si mauvaise et peu inspirée que lorsqu'elle fut "de son temps". Elle n'a jamais été aussi prophétique que lorsqu'elle ne le fut point.
    D'ailleurs la personne honnête voit bien que la question shakespearienne n'est pas d'être ou de ne pas être de son temps, mais d'être toujours juste plutôt qu'injuste. Et la justice n'a absolument rien à voir avec l'air du temps - le plus souvent irrespirable.

    Cette musique contre l'air du temps nous est donc à nous d'une résonnance très agréable et réconfortante. Indice précieux que l'Eglise est dans le juste.
    Car le réflexe de celui qui se noie est d'entraîner tous les autres dans son cloaque, et du corps malade de pester contre les biens-portants.

    "Il est devenu un blâme pour nos pensées, sa vue même nous est à charge;
    "car son genre de vie ne ressemble pas aux autres, et ses sentiers sont tout différents.