On en finit plus depuis une poignée de décennies de rafistoler des liens sociaux putréfiés comme un lépreux qu'on soignerait à coup d'onguents.
Dans cette fuite en avant, on essaie ainsi de se faire croire qu'on peut substituer des liens biologiques par des liens de droit . De nos jours en effet, il semble que le législateur ait reçu un mandat sur le réel, fond soldé sans doute de la prétention marxiste que la nature devait se soumettre à la volonté de l'homme.
Question : la loi doit-elle toujours courir derrière et valider à son détriment tous les problèmes qu'une société déliquescente s'inflige à elle-même ?
Ici nous voyons bien jusqu'à quel point d'absurdité se précipite benoîtement l'homme incohérent, race mise en pot fin XVIII° et en plein bourgeonnement en ce début XXI°. Voici donc que notre homme incohérent nie le biologique dans un élan d'obscurantisme assez peu commun dans notre histoire : on pourra toujours se lamenter qu'au Grenelle de l'environnement, on y eut à ce point négligé l'homme tout court.
Nier l'importance des liens biologiques chez l'homme, c'est en effet se fabriquer aujourd'hui un gentil conte de fée et se préparer pour demain une génération de nihilistes enragés.
L'être humain, quoique certains matérialistes fondamentalistes pensent nous expliquer le contraire, mais curieusement aucun psychiatre ne pense une seconde à valider leur thèse, a un impérieux besoin de connaître sa genèse pour se contruire, cela du simple fait de sa raison qui le conduit à s'interroger sur sa place dans le monde des vivants. Nier cette capacité de raison et la légitimité de questions existentielles sur l'origine et l'identité, c'est nier la nature même de l'homme, c'est méconnaître la réalité de l'homme, et c'est rabaisser l'homme au niveau d'un vulgaire mouton cloné. L'ovin c'est certain ne se préoccupera pas de sa place dans l'histoire de la moutonité. L'ovin n'a pas de crise identitaire : il bêle et broute.
On trouvera bien des exemples de personnes apparemment équilibrées se construisant parfaitement sans racines. On trouvera bien plus sûrement la réalité inverse. Risquer délibérement d'handicaper une personne est alors criminel et procède d'une conception de l'homme profondément inhumaniste (notez qu'en parallèle on ne prendra aucun "risque" si une anomalie est diagnostiquée chez un foetus : on supprime. Ici on parait en revanche prêt à assumer tous les risques !)
Le débat sur "l'homoparentalité*" se situe sur ce plan. Il n'est pas de savoir si les couples homosexuels savent mieux ou moins bien aimer les enfants. Comme d'habitude avec l'homosexualité, on se hâte de téléporter le sujet sur le plan du pathos. Comme s'il suffisait d'aimer ses enfants pour en faire des hommes et des femmes ! Si c'est bien le moindre, c'est très loin de suffire.
Sans même mentionner ici l'incohérence à la fois sémantique et sexuelle et de l'homoparentalité*, qui contestera ce que le bon sens et tous les spécialistes de l'enfant affirment ? que celui-ci se construit idéalement avec la figure du père ET de la mère, tout imparfaite qu'elle soit : Ceux-ci et seulement eux, puisque c'est ainsi que la nature procède chez les mammifères, lui donne toute sa place dans la généalogie humaine. Nier soit la mère, soit le père est une dénaturation. Déconnecter les termes de père et de mère de leur genre qui leur est propre est du charlatisme et de la désubstantation pure et simple (certains échappés de l'asile pensent en effet que le père ou la mère est un concept purement culturel et subjectif, déconnecté du genre homme/femme...)
Il y a en vérité une aspiration naturelle chez l'homme à assurer sa descendance et la pérennité de l'espèce, dans les limites de son espèce.
Il n'existe donc que le droit légitime de donner la vie, dans le respect de ce qui fonde ce droit même.
Il existe sur ce même fondement un droit de l'enfant, qui, par le fait de sa nature même, a droit à une parentalité. Ces deux droits, celui de donner la vie et celui à la parentalité, ne peuvent être disjoints sous peine de saper ce qui les fonde. Et ce qui les fonde, on l'aura compris, c'est la nature même de l'homme, notamment dans sa dimension biologique. Voilà ce que crie la raison.
Un enfant qu'on aurait délibérement et volontairement privé de père ou de mère avant même sa conception, c'est là un attentat délibéré contre son identité.
Mais voilà une barbarie qui est finalement très digne de notre temps, qui décidément n'aime pas les enfants.
Note : nous entendons "parents" au sens strictement etymologique, à savoir du latin parens - le père ou la mère, au pluriel désignant le père et la mère.
* je voudrais bien que dans la classe des vivants qu'on nomme mammifère et de la sous classe placentaire dont l'homme fait partie, on m'explique la réalité de "l'homoparentalité". Les mots disent le monde, ils sont bien incapables de le re-créer sauf dans le domaine de l'illusion et du fantasme, en bref dans le domaine du néant.