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  • No pain, no gain

    rembrandtdissection.jpg Voici les conclusions d'un rapport du Royal College of Obstetricians and Gynaecologists :

    "There is no new evidence to show foetuses feel pain in the womb before 24 weeks, and so no reason to challenge the abortion limit, UK doctors say.
    The Royal College of Obstetricians and Gynaecologists' review said foetuses are "undeveloped and sedated".

    Ca se dispense de traduction. Voilà la douleur devenue critère ultime, par delà bien et mal. Mais se sont-ils bien relus ? Sont-ils conscients de l'inanité de leurs propos ?
    Nous voilà tirés quatre siècles en arrière ; nous revoilà forcés de refaire le débat sur l'animal-machine * du XVII° siècle : et le rejet actuel et unanime de ce mécanicisme appliqué aux animaux, l'on ricane, l'on hausse l'épaule et l'on cligne de l'oeil quand la question se pose à propos des foetus humains. Société de naufragés, qui a plus de considération et commisération pour la bestiole que l'humain.**

    Voici le raisonnement, nous laissons juge :
    Il n'y a pas de preuve que le foetus ressente de la douleur, DONC aucune raison de remettre en cause le délai légal de l'avortement.
    Quelques remarques sur le fond :
    1° L'absence de preuve n'est pas une preuve d'absence.
    2° la douleur n'a d'ailleurs rien à voir dans ce débat : l' être humain n'est pas parce qu'il souffre, ou peut souffrir. Si donc le critère ultime est la douleur, qu'il suffise de lobotimiser à tout âge pour ôter toute prétention à un être humain de faire valoir son droit à la dignité - puisqu'ainsi il est jugé inférieur à la bestiole capable de ressenti. 
    => Il y  a donc un problème de logique qu'un élève de septième verrait du premier coup d'oeil : il n'y a pas d'articulation possible entre la proposition A "absence de ressenti de la douleur" et la proposition B "aucune raison de remettre en cause le délai de l'avortement". L'articulation par le "DONC" est parfaitement artificielle et non avenue. Le sophisme par excellence.

    Cette recherche désespérée d'un critère objectif pour fixer un délai à l'avortement n'est que la manifestation d'un désarroi patent : celui pour nos scientifiques de s'extraire de l'arbitraire qui définit tout entier la pratique de l'avortement, qui est pour le coup la preuve d'un acte moralement, objectivement mauvais. Quoiqu'on la recouvre d'une surabondante rhétorique à peine scientifique, aucunement raisonnable.
    C'est là un symptôme de plus d'une époque qui délaisse la raison pour le technicisme - nous faisant même accroire, escamoteurs, que le technicisme est la raison.

    * Extrait : "Malebranche, à qui Fontenelle reprochait de battre son chien, répondait: «Eh! quoi, ne savez-vous pas bien que cela ne sent point?»
    ** La sagesse nous souffle qu'un embryon humain, a fortiori un foetus humain, ne donnera jamais rien d'autre qu'un humain, et non point quelque veau, vache, ou cochon, par quelque étrange coup d'infortune. Ou, comme l'écrivat déjà Tertullien : "A nous chrétiens, l'homicide est expressément défendu ; il ne nous est donc même pas permis de faire périr le fœtus dans le sein de sa mère. Empêcher une naissance, c’est un homicide anticipé. Peu importe qu'on arrache la vie après la naissance ou qu'on la détruise au moment où elle naît : ce qui va naître est déjà un être humain. Tout fruit est déjà dans son germe". (Apologétique, chapitre IX)

  • Djihad, Croisade, Saucissonnade

    carnaval-remiremont-230789.jpgQuelques mots sur cette action d'Agit-Prop invincible : on ne neutralise pas l'islam en s'en prenant aux musulmans. Cette stratégie est perdue d'avance, car ici l'homme ne triomphera point par la force.

    On neutralisera l'islam en premier lieu avec les armes de l'intelligence, la science et la raison.  Archéologie, analyses contextuelles, co-textuelles, inter-textuelles (à savoir les rapports du Coran avec la Bible hébraïque, le Talmud, l'évangile, les écrits gnostiques ou messianistes) ; sans oublier les autres disciplines comme la philologie, la linguistique, la rhétorique etc.

    Bref, tout ce par quoi les textes sacrés du christianisme furent passés au crible, à leur plus grand profit en définitive, il est probable que l'islam n'y résiste point, et que, détricoté de la sorte, il ne révèle plus que sa nudité.  Si le Coran accuse les autres de recouvrir et de falsifier, tout laisse à penser, à mesure que s'accroissent nos connaissances, que le vrai recouvreur et le faux-monnayeur, c'est lui - et voilà bien l'une des raisons* de sa détestation de l'Occident raisonnable. Quiconque dissimule hait la lumière.

    Et plus le mensonge sera patent, plus il se déchaînera en violence ; l'islam est un mensonge sous assistance respiratoire depuis sa fondation, et le mensonge ne combat la lumière que par un autre mensonge, ou bien par la violence et la coercition. Voilà son principe de survie, d'autant plus excessif ici que nul ne se résout à mourir de soif. A moins, en second lieu, que ne soit proposée une parole d'eau vive.

    C'est pourquoi l'Occident, en se dépossédant du christianisme qui l'a engendré, se prépare une détonation comme elle n'en a pas entendu depuis longtemps. Car autant les musulmans en Islam peuvent être tenu à l'écart du discours raisonnable et scientifique, autant les musulmans en Occident ne pourront pas faire autrement que d'y être confrontés - et autant les musulmans, où qu'ils se trouvent, ne sont pas prêts à accepter le système de non-valeurs occidentales : c'est-à-dire qu'il va falloir proposer autre chose que du néant et de l'absurde si l'on veut que le choc de la vérité ne soit pas un séisme. Les musulmans n'échangeront pas leur baril d'erreur pour deux barils de contre-vérités.

    "Lorsque vient le vrai, le faux périt, car le faux est périssable." Mahmoud Hussein, Al-Sira.

    * Il s'agit d'une double détestation : d'une part détestation des non-valeurs occidentales (ou de l'anthropologie occidentale), qui sont mensonges, et de l'autre détestation de l'épistémologie occidentale qui menace le mensonge "islam". Il s'agit de se préserver d'un mensonge et de préserver un mensonge.
    L'occidental quant à lui tient simplement à préserver son mensonge anthropologique : il sait parfaitement que la plus grande menace vient du christianisme, d'où son obstination à le détruire, quoiqu'il en coutât même de ridicule, elle plus que les autres religions. Dans sa rage, il ne voit même pas qu'il s'affaiblit, se faisant, lui-même.

  • La petite histoire

    La sage-femme de la III° République fut un désastre : celui de Sedan le 4 septembre 1870 face aux Prussiens. Son fossoyeur une débâcle, au même endroit en 1940, face aux Nazis.
    Malheur aux régimes fondés par les déroutes.

  • Benoît XVI ou la religion à coups de marteau

    Quelqu'un, visiblement distrait, oublia son marteau alors que Benoît XVI allait prononcer un discours devant le président de la République de Chypre et quelques diplomates.
    Benoît, bricoleur à ses heures, ne pu résister, le subtilisa. Le voici dans ses oeuvres :

    "Une deuxième voie pour promouvoir la vérité morale consiste à déconstruire les idéologies politiques qui voudraient supplanter la vérité. Les expériences tragiques du XXe siècle ont mis à nu l'inhumanité qui s'ensuit lorsque la vérité et la dignité humaine sont niées. De nos jours, nous sommes témoins de tentatives pour promouvoir de supposées valeurs sous le couvert de la paix, du développement et des droits humains. En ce sens, en m'adressant à l'Assemblée générale des Nations-unies, j'ai attiré l'attention sur des tentatives conduites en certains lieux pour réinterpréter la Déclaration universelle des Droits de l'Homme dans le but de donner satisfaction à des intérêts particuliers qui compromettraient la cohérence interne de la Déclaration et l'éloignerait de son objectif originel."

    medecin-peste.jpgL'âne du Zarathoustra se retourne subito contre son maître. Son coup de pied est magistral : déconstructeurs, nous allons vous déconstruire, vous et vos remèdes de charlatan ; vos masques en bec de canard vont tomber, et révéler les relents de vos pensées difformes, produit du fondement d'intellos marécageux collecté au tout-à-l'égoût philosophique .
    Pape roublard, à la pique assassine, rusé comme le serpent, innocent comme la colombe : il se sert de l'arme mise au point par les ennemis du genre humain, pour confondre leurs mensonges et mettre à nu leur vrai néant. Ceux qui vivent par le marteau périront par le marteau.

    Déconstruire les idées et théories délirantes de ceux qui ont juré la perte de l'homme à coup de déconstruction et de reconstruction à la Frankenstein : voilà encore un éclair lumineux et plein de rouerie de ce pape qui est bien l'homme de ce début de siècle. Voilà qui fait oeuvrer le chrétien radicalement pour le bien commun. Voilà un programme politique.

    Il est curieux à ce propos que Benoît XVI reprenne presque mot pour mot le livre de François Huguenin, "Résister au libéralisme", et commenté comme suit par Luc Pinson :

    "L’audace des penseurs que François Huguenin met en valeur dans son dernier essai, consiste à prendre de front un certain amoralisme libéral, en revenant à des notions aussi centrales que la vérité, le beau et le bien commun. Mais, nous explique t-il, l’audace d’un jeune théologien laïc comme William Cavanaugh est plus grande encore, puisqu’il conteste les définitions et les prétentions de l’État moderne. Ainsi se permet-il de déconstruire la légende de la légitimité politique fondée sur la rupture avec la religion.
    ...
    Depuis Maritain, les chrétiens ont renoncé à affronter les fondements du politique. Trop souvent, les grands mots de démocratie, de droits de l’homme, de laïcité, sont brandis comme des fétiches, alors qu’il faudrait les retravailler, les déconstruire pour les reconstruire. L’auteur montre que de nouveaux courants ne craignent pas de repenser la politique dans la recherche d’une nouvelle cohérence avec leur foi, parfois hésitante, mais stimulante."

    La différence : les déconstructeurs habituels ne sont que des grossiers dynamiteurs. Ils dynamitent la maison de pierre pour bâtir un taudis en carton. Les déconstructeurs de ces déconstructeurs sont des artisans maçons. Ils rasent pour rebâtir le solide, le vrai.

    Notes :
    Pour le discours de Benoît XVI, voir la dépêche Zenit
    Pour la critique du livre de François Huguenin, voir le site libertépolitique.

  • Kiss-in, parvis et comédie

    Ceci est une minute culturelle, pleine d'une érudition absolument édifiante. Et nunc populi, erudimini : 

    "Après une grande période historique de chaos, c’est au Xème siècle que l’on recommence à faire du Théâtre en Europe. Au départ, ce sont les moines qui jouent des morceaux de la Bible ou de la vie d’un Saint, la vie de Jésus Christ restant le thème essentiel. Ces scènes sont appelées "mystères". Ils sont joués dans les églises à l’occasion des fêtes religieuses. A partir du 12è siècle, des comédiens remplacent les moines et les mystères sont joués dans la rue sur le parvis de l’église ou de la cathédrale. Une machinerie complexe permet des ‘’effets spéciaux’’ spectaculaires : des anges s’envolent et des navires flottent...
    Les représentations extrêmement populaires peuvent durer de 3 à 30 jours. On les « farcit » de petites pièces amusantes et grossières pour les rendre intéressantes aux yeux du public.

    Bosch_christ_devant_pilate.jpg
    La farce : Le mot vient du verbe « farcir » car au départ c’est un intermède de jeu amusant placé dans les mystères. Ancêtre des comédies modernes, la farce est apparue à la fin du XIVe siècle. C’est une comédie souvent courte et en vers, fondée sur les jeux de scène, et dont le niveau de langue est familier. Le but est de faire rire le public, au moyen d'un comique grossier (bons mots, injures, coups, etc.).
    Elle est jouée sur la place publique et parle de la vie quotidienne avec humour.
    La farce permet de se moquer de tous, même des grands, sans être réprimandé. Les personnages de la farce sont peu nombreux, et l'intrigue est généralement simple et repose sur la tromperie : mari trompé et femme infidèle, médecin charlatan, trompeur trompé, etc. Ou bien les rôles y sont inversés : L’homme devient l’esclave de sa femme, le paysan domine le prêtre. On se déguise, on se maquille, on lance divers objets... Tout est bon pour faire rire le public ! Pour y parvenir, on utilise des gags tels que « l’attrapeur attrapé »
    Une farce se joue en plein air et sans décor, à cause du manque de place sur la scène, appelée échafaud. On y utilise des accessoires simples et courants, tel un tabouret, une table..." *

    Prenez quelques activistes - homosexualistes d'un côté, catho-facho de l'autre (cherchez l'erreur) - quelques caméras en accessoires, et vous obtenez la plus mauvaise farce jouée sur les parvis de nos cathédrales, depuis, grosso merdo, le Moyen-Age ! Ca reste néanmoins très distrayant.

    * source : l'académie de Reims