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Science - Page 4

  • Les dictionnaires de l'imposture

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    Larousse :

    imposture
    nom féminin (bas latin impostura, du latin classique imponere, tromper)

    Définitions de imposture
    Action de tromper par de fausses apparences ou des allégations mensongères, de se faire passer pour ce qu'on n'est pas : Dénoncer les impostures d'un escroc.
    Caractère de tromperie, de supercherie que revêt quelque chose : Imposture d'une publication.

     

     

     

    Voilà bien quelque chose d'inouïe : des législateurs, sans aucun mandat pour cela, redéfinissent le sens des mots courants de la langue française.
    Et nous voyons, sous nos yeux incrédules, des dictionnaires leur emboîter le pas comme une bête de somme fatiguée son péone.

    Il nous semblait à nous, pauvres naïfs, que les définitions étaient la prérogative de l'Académie française. Cette loi contre le mariage décidément bouffonne appelle la bouffonnerie à plein poumon. En tous cas la guerre contre le dictionnaire est bien déclarée. Ce n'est jamais le signe d'une démocratie en bonne santé.

  • La science stupide

    Voilà le type d'âneries "scientifiques" qu'on peut trouver sans honte ni pudeur : les néanderthaliens se sont éteints parce que leurs yeux plus grands monopolisaient plus de ressources cervicales... Cette étude a dû être sponsorisée par Carambar.

    "A study of Neanderthal skulls suggests that they became extinct because they had larger eyes than our species.

    As a result, more of their brains were devoted to seeing in the long, dark nights in Europe, at the expense of high-level processing. This ability enabled our species, Homo sapiens, to fashion warmer clothes and develop larger social networks, helping us to survive the ice age in Europe."

  • Science, philosophie et religion au CERN

    Article intéressant de la BBC sur un colloque ayant rassemblé des philosophes, des théologiens et des scentifiques au CERN.

    Ca reste de la BBC, mais cela est très riche d'enseignement. QQs citations :

    As one contributor put it during the meeting: "Religion doesn't add to scientific facts, but it does shape our view of the world."
    => il y a le fait scientifique, et son interprétation. Deux choses différentes et trop souvent confondues.
    Il est pourtant vital de distinguer entre : le fait scientifique, son interprétation, et les options qui relèvent de la métaphysique et de la philosophie et orientent l'interprétation. Cf Jean-Michel Maldamé, "Création par évolution". 

    Problème du langage :

    "Even exchanging ideas was, at times, tricky; scientists and philosophers often speak a very different language."

    Ce problème du langage est général. A l'intérieur même d'une discipline, la question des mots est cruciale. Un même terme n'a pas la même signification et teneur selon telle ou telle école philosophique. D'où la nécessité de ce fondamental : toujours définir précisément les termes équivoques qui seront utilisés dans le discours. "We have to educate one another in the terms that we use" (Andrew Pinsent).

    La cause de ceci, selon la même personne :

    "We face a problem in our culture of hyperspecialisation. This ignorance of other fields can cause problems, like a lack of social cohesion."

    Cette hyperspécialisation a pour conséquence que bien souvent le scientifique s'engage avec présomption dans des chemins qui ne sont pas les siens. Il y est encouragé par une société en manque d'oracles et de sens, et qui cherche à tous prix ses Grand-Prêtres.

  • Pater familias et medicina potestas

    Dans la droite logique des valeurs libérales promues par notre temps, une apologie de l'infanticide parue dans le "Journal of Medical Ethics" (fallait oser).

    Symptômatique d'une civilisation en roue libre, en mode canard-sans-tête.

    Le meilleur est à venir, en l'occurrence dans les propos de Julian Savulescu, rédacteur en chef [editor] du Journal of Medical Ethics :

    "Ce qui dérange le plus, ce ne sont pas les arguments de cet article, ni sa publication dans un journal de l'éthique. Ce sont les réponses hostiles, insultantes, menaçantes qu'il a pu susciter. Plus que jamais, la discussion proprement académique et la liberté sont menacées par des fanatiques opposés aux valeurs mêmes d'une société libérale.

    En tant que rédacteur en chef du Journal, j'aimerais défendre sa publication. Les arguments présentés, de fait, ne sont absolument pas nouveaux et ont été présentés de nombreuses fois dans des publications académiques et divers forums par les plus éminents philosophes et spécialistes de la bio-éthique du monde, y compris Peter Singer, Michael Tooley et John Harris, tous en faveur de l'infanticide, que les auteurs appellent avortement post-natal.

    La nouveauté ici dans cette contribution n'est pas un argument en faveur de l'infanticide - le journal répète des arguments connus de Tooley et Singer, mais plutôt dans leur application, en considération des intérêts de la mère et de la famille. Le journal attire également l'attention sur le fait que l'infanticide est pratiqué dans les Pays-Bas.

    Beaucoup de personne seront et sont en désaccord avec ces arguments. Cependant, le but du Journal of Medical Ethics n'est pas de présenter la Vérité ou de promouvoir un angle moral [!!! wtf !!!]. C'est de présenter des arguments raisonnés basés sur des prémisses largement acceptés."

     

    Voilà un journal cherchant l'éthique et qui trouve à ne pas s'encombrer de la morale. Cherchez l'erreur. Dans la même logique implacable, proposons le poste de ministre de l'écologie au DG de la Shell.

    Quand le mauvais jus de la science s'allie à la sauce gâtée d'une éthique moisie, et remet à la mode le jus occidiendi. O tempora. O mores.

     

  • Confessions of an ex-abortionist

    arman-massacre-innocents.jpg Tirées du site toomanyaborted.com.

    CONFESSIONS OF AN EX-ABORTIONIST / Confessions d'un ex-proavortement
    BY DR. BERNARD NATHANSON, Co-Founder of NARAL ProChoice America

    Je suis personnellement responsable de 75 000 avortements. Cela me donne une certaine légitimité pour parler de ce sujet avec quelque autorité. J'ai été l'un des fondateurs de l'Association Nationale pour l'Abrogation des Lois sur l'Avortement [ie National Association for the Repeal of the Abortion Laws] aux Etats-Unis en 1968. Un sondage honnête d'opinion à cette époque aurait montré que la plupart des Américains étaient contre [un droit à] l'avortement permissif. Et pourtant en cinq ans nous réussîmes à convaincre la Court Suprême de promulguer des décisions qui légalisèrent l'avortement à travers l'Amérique en 1973, et permirent virtuellement l' avortement à la demande jusqu'à la naissance.

    Comment avons-nous réussi ? Il est important de comprendre les tactiques utilisée, parce qu'elles ont été utilisées dans tout l'Occident à quelques différences près, afin de changer la loi sur l'avortement.

    La tactique-clé numéro une fut de mettre les media de notre côté

    Nous persuadâmes les media que la cause de la libéralisation de l'avortement était une cause pour la liberté, progressiste et tendance. Sachant que si un sondage honnête avait été effectué, il nous aurait largement donné tort, nous avons tout simplement fabriqué des résultats d'enquêtes fictives de toute pièce. Nous avons alors annoncé aux médias que d'après les sondages, 60% des américains étaient en faveur d'une libéralisation de l'avortement. C'est la tactique du mensonge qui s'auto-alimente. Et très peu de gens souhaitent être du côté de la minorité.

    Nous avons créé suffisamment de compassion pour vendre notre programme pro-avortement en falsifiant le nombre d'avortements illégaux pratiqués annuellement aux Etats-Unis. Le chiffre réel approchait les 100 000, mais nous indiquions en permanence le chiffre d'un million. Répeter un gros mensonge suffit pour convaincre le public. Le nombre de femmes succombant à cause de ces avortements illégaux approchait 200 à 250 par an. Le chiffre constamment donné aux médias était 10 000. Ces chiffres fabriqués prirent racines dans la conscience des Américains, et beaucoup furent convaincus que la légalisation de l'avortement était le seul moyen pour faire cesser ces avortements illégaux. En réalité évidemment, l'avortement est à présent utilisé comme un moyen essentiel de contrôle des naissances aux Etats-Unis, et le nombre d'avortements a augmenté de 1500% depuis la légalisation.

    La tactique numéro deux fut de jouer la carte catholique

    Nous vilipendâmes systématiquement l'Eglise Catholique avec ses idées "socialement rétrogrades", et pointâmes la hiérarchie catholique comme étant les méchants s'opposant à l'avortement. Ce thème fut joué sans interruption. Nous gavions les médias de mensonges tels que "nous savons tous que l'opposition aux avortements vient de la hiérarchie et non de la majorité des catholiques", ou "les sondages montrent encore et encore que les catholiques veulent une réforme de la loi sur l'avortement." Et les media en bonne caisse de résonnance répétait tout cela au peuple américain, les persuadant que quiconque s'opposait à la libéralisation de l'avortement était sous l'influence de la hiérarchie catholique, que les catholiques en faveur de l'avortement étaient éclairés et progressistes. En conséquence de cette tactique, il ne devait y avoir aucun groupe non catholique s'opposant à l'avortement. Le fait que d'autres religions, aussi bien chrétiennes que non-chrétiennes étaient (et sont toujours) radicalement opposées à l'avortement étaient systématiquement ignorés, ainsi que toutes les opinions athéistes pro-vie.

    La tactique numéro trois fut la négation et la suppression de toutes les preuves scientifiques que la vie commence dès la conception

    On me demande souvent ce qui me fit changer d'avis. Comment suis-je passé [du statut] de pro-avortement éminent à [celui d'] avocat pro-vie ? En 1973, je devint directeur [du service] d'obstétrie dans un grand hôpital New-Yorkais, où je devais fonder une unité de recherche périnatale, juste à l'aube d'une nouvelle grande innovation technologique, que nous utilisons à présent couramment pour examiner le foetus dans le ventre. Une des tactiques pro-avortement favorites est d'affirmer qu'il est impossible de définir le début de la vie ; que la question est théologique, morale ou philosophique, tout sauf scientifique. L'étude des foetus donne la preuve irréfutable que la vie commence dès la conception et nécessite toute la protection et le secours que chacun d'entre nous bénéficie.

    Alors pourquoi me direz-vous, certains docteurs au courant de ces avancées de la foetologie se discréditeraient en pratiquant des avortements ? Simple arithmétique : un avortement à 300$ multiplié par 1,55 millions signifie pour cette industrie un chiffre d'affaire annuelle de 500 millions de dollars, dont la plus grande partie va dans la poche des médecins pratiquant l'avortement. Il est claire que la libéralisation de l'avortement vise délibérément la destruction de ce qui est indéniablement une vie humaine. Il s'agit d'un acte intolérable de violence mortelle. Il faut concéder qu'une grossesse non prévue est un dilemme affreusement difficile. Mais chercher la solution  d'un problème social dans un acte délibéré de destruction, c'est insulter les vastes ressources de l'esprit humain, et abdiquer le bien public à la classique réponse utilitariste.

    En tant que scientifique je sais, non pas "je crois" mais "je sais", que la vie humaine commence dès la conception. Bien que je ne soit pas formellement religieux, je crois de tout mon coeur qu'il y a un dignité [divinity] de l'existence qui nous commande de déclarer une fin irréversible à ce crime contre l'humanité infiniment triste et scandaleux.

     

    Note : ces tactiques ont depuis largement été recyclées dans les diverses causes libertaires (pro drogue, pro gay, pro euthanasie etc.)