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Science - Page 5

  • L'AC ou la nécessité d'un courant alternatif

    Ci-dessous une biographie des plus utiles. Quand le bon sens crie à l'escroquerie, mais que les mots pour le dire ne viennent pas facilement.

     

    Jean Clair : "L'hiver de la culture", Flammarion

    Aude de Kerros : "L'art caché", Eyrolles

    Christine Sourgins : "Les mirages de l'Art Contemporain", La Table Ronde

    Jean-Louis Harouel : "La grande falsification", Jean-Cyrille Godefroy Editions

    Nathalie Moureau & Dominique Sagot-Duveaurou : "Le marché de l'Art Contemporain", Editions La Découverte

     

    L'AC est une supercherie, une grande esbrouffe ; en quelque sorte, pour parler fric - seul langage intelligible pour ce concept d'art -il est ce que les produits financiers dérivés sont au livret de la Caisse d'Epargne : une construction et spéculation sur du rien.

  • O tempora ! O mores !

    Florebat olim studium...

    Autrefois les études florissaient,
    Maintenant fanées en lassitude ;
    Longtemps les sciences prospèrerent,
    A présent les jeux prolifèrent.
    Les enfants deviennent rusés
    Bien avant que le temps n'agisse,
    Et avec mauvaise humeur
    ils dédaignent la sagesse.
    Mais dans les temps reculés,
    Les disciples ne songeaient guère,
    A quatre-vingts dix ans sonnés,
    A se poser de leur labeur.
    Et maintenant dès dix ans des bambins
    Secouent leur joug et se proclament maître.
    (...)
    Ce qui avant était honni,
    A présent est applaudi;
    le chaud est dans le froid,
    l'humide est dans l'aride,
    la vertu se mue en vice,
    le travail verse en oisiveté;
    A présent toute chose due
    Est considérée comme indue, 

    Poèmes de Beuren (Carmina Burana), 1225-1250 *

    Florilège de copier-coller, sans garantie d'authenticité :

    « C'est la décadence, les enfants n'obéissent plus, le langage s'abîme, les mœurs s'avachissent. Puisse venir le jour où l'humanité coupable finira, où les enfants ne naîtront plus, où tout bruit cessera sur la terre, où il n'y aura plus à lutter contre toutes les nuisances. »
    Ipuwer de Gizeh. Sage de l'Égypte pharaonique, 3000 ans avant l'ère chrétienne. Cité par Polybe, historien grec vivant vers 200-120 ans avant Jésus.-Christ.

    « La jeunesse d'aujourd'hui est pourrie jusqu'aux tréfonds, mauvaise, irréligieuse et paresseuse. Elle ne sera jamais comme la jeunesse du passé et sera incapable de préserver notre civilisation. »
    Trouvé sur une tablette d’argile babylonienne dont l'âge est estimé à plus de 3000 ans

    «Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin». Prêtre égyptien (environ 2000 avant J.C)

    «Ils manqueront d'égards et de respect pour leurs parents, sitôt qu'ils vieilliront et durement, sans redouter la justice divine, ils les accableront des plus cruels reproches au lieu de prendre soin de leur vieillesse. Je n'ai plus aucun espoir en l'avenir de notre pays si les jeunes d'aujourd'hui doivent être les dirigeants de demain, car ils sont insupportables, inconscients voire effrayants. Si l'avenir de notre peuple est entre les mains de la jeunesse frivole d'aujourd'hui, il y a de quoi désespérer. Cette jeunesse se conduit avec une suffisance vraiment intolérable. Elle croit avoir la science infuse. Quand moi j'étais jeune, on nous apprenait les bonnes manières et le respect que l'on doit à ses parents. Mais la nouvelle génération n'a de cesse de contester et elle veut avoir raison. Il est un fait certain que les jeunes sont d'une extrême insouciance. »
    Lu dans 'Les travaux et les jours' d’Hésiode de Thèbes, un poète grec ayant vécu au milieu du Vllle siècle av. J.C.

    Notre jeunesse est mal élevée. Elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais»…«Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans». Socrate (470-399 av J.C)


    « Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque les jeunes méprisent les lois, parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux, l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là, en toute beauté et toute jeunesse, le début de la tyrannie. »
    Platon, vers 427 - 348/347 av. J.C. Platon, République, VIII, 562b-563e


    « Les jeunes d'aujourd'hui aiment le confort, l'argent et la paresse par-dessus le marché. Ils ne veulent plus se marier ou, s'ils sont mariés, élever une famille. C'est tout au plus s'ils consentent à avoir un ou deux enfants, afin de mieux savourer le moment présent. »
    Polybe, vers 200-120 av. J.C.

     

    Bref, moralité de tout ça :

    Bien des avanies menacent le vieil homme, parce qu'il a trouvé ce qu'il cherche,
    mais qu'il craint et s'abstient misérablement d'en faire usage,
    Et parce qu'en tout ce qu'il fait il est tiède et timide,
    Dilatoire, en manque d'espérance, paresseux, avide de l'avenir,
    Acariâtre, pleurnicheur, laudateur des temps où lui-même était enfant,
    Et grondant et châtiant la jeunesse.

    Horace, Ars poetica, v169 *

     

    * Ces traductions sont très bricolées et sans doute non  exemptes d'erreurs. You get the point.

  • La science façon suppositoire

    "Quand la foi disparaît, la rationalité accrue du monde n'est qu'une apparence. En réalité, ce sont alors les forces du hasard qu'il faut reconnaître, et elle ne peuvent être déterminées. La "théorie du chaos" vient se greffer sur la connaissance de la structure rationelle du monde et place l'homme devant des obscurités qu'il ne peut dissiper et qui assignent ses limites au côté rationel du monde."

    Benoît XVI, Jésus de Nazareth, 1ère partie

     

    Il faut sans doute rendre justice à cette théorie du chaos, c'est à dire à la compréhension statistique d'un phénomène dont on ne maîtrise pas les causes : il s'agit d'un pis-aller scientifique en l'état de nos inconnaissances. Mais il est évident que cette théorie ne peut être que provisoire et non un aboutissement. Elle pallie l'insuffisance de nos connaissances, le fait que de multiples paramètres sont pour l'observateur des inconnues au minimum inquantifiables - pour le moment. Mais reconnaissons que cette théorie est la plus a-scientifique qu'il soit ; qu'elle ne répond à pratiquement aucun critère de ce qu'une saine philosophie de la science peut dire sur la science.

    Si, par dogmatisme athée, on s'en tenait à ce paradigme, il est certain que ce serait là une agression envers la science elle-même, et le prélude à une régression certaine. Or, certains propagateurs du néant tentent de forcer ce paradigme du hasard (resuçée d'un épicurisme étroit), comme on force un suppositoire à entrer dans un orifice anatomique prévu pour l'exact sens inverse. C'est là faire violence.

  • Le Shadok et le Diafoirus

    shalivre.gif Je me demande si cette question de l'euthanasie (dans sa large application) n'est pas finalement symptômatique d'une médecine "moderne" dont le paradigme moniste arrive à bout de course, complètement exténué. Comme elle se figure dans une impasse face à des problèmes qu'elle ne peut résoudre avec son paradigme habituel, n'ayant pas même bien souvent l'espérance de nouveaux traitements (combien de fois ne nous a-t-elle pas promis la lune dans ce domaine), elle bascule dans un sub-paradigme très shadokien : elle prône l'élimination du porteur du problème. Plus de porteurs, plus de problèmes ; s'il n'y a pas de solutions, c'est qu'il n'y a pas de problèmes, quod erat demonstrandum, et dignus est transpassere. La société que l'on fit adhérer au forceps à ce paradigme moniste, à grand coups de téloches étourdissantes en alternance à de fumeux discours philosophiques, suit sans rechigner ses nouveaux oracles, ses nouveaux grand-prêtres, comme un chienchien bien dressé. Comble de l'absurde : c'est à de simples techniciens du corps humains que l'on demande de se prononcer sur un problème essentiellement éthique, comme on demanderait à un plombier de résoudre un problème de dent avariée. Or le problème de l'euthanasie n'est pas un problème médical : le médical est ici paramètre. C'est un problème essentiellement moral, qui doit donc être traité par des moralistes.*

    L'inquiétude de cette approche, au-delà de la question ethique, c'est qu'il dispense de chercher une vraie solution. Est-ce ainsi que la médecine a accompli tous ses progrès  ? Bref, on sacrifie en fait le futur au nom du présent. Moralité : "Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller, et le plus vite possible."

     

    * Un responsable d'un parti politique de gauche souhaite l'ouverture d'un débat sur l'euthanasie "dans le respect de la laïcité" ! Faut-il être con décidément pour faire de la politique ?

  • Le visage de Janus

    janus.jpg Deux dépêches de l'agence Zenit :

    a) Un chrétien tué toutes les cinq minutes dans le monde :

    D’après Massimo Introvigne, représentant de l’organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) pour la lutte contre l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens,105.000 chrétiens sont tués chaque année dans le monde au seul motif de la foi qu’ils professent.

    « Si ces chiffres ne sont pas hurlés au monde, si ce massacre n’est pas arrêté, si l’on ne reconnaît pas que la persécution des chrétiens est la première urgence mondiale en matière de violence et de discrimination religieuse, alors le dialogue interreligieux * ne produira que de belles conférences mais aucun résultat concret », a-t-il déclaré.

     

    b) Les évêques européens encouragent un « islam plus religieux que politique »

    [Les délégués des Conférences épiscopales pour les relations avec les musulmans en Europe soulignent] « l’intérêt avec lequel l’Église catholique suit les dynamiques d’insertion des résidents et citoyens de religion musulmane dans le contexte européen, tant au niveau individuel que communautaire ».

    Un processus complexe, reconnaissent les délégués, qui « n’est pas exempt de contradictions » ** et où émerge « le défi, qui est en train de devenir une réalité, de l’inculturation progressive de l’islam en Europe, avec une tendance à manifester davantage sa dimension religieuse et morale, que sa dimension politique ».***

    Les délégués se sont ensuite penché sur le terme « islamophobie » **** utilisé pour décrire les réactions d’hostilité à l’égard de l'islam apparues dans la société européenne. Ils ont confirmé la volonté de l’Église de contribuer à surmonter « ce genre de réactions qui conduisent à l’intolérance ». Ils exhortent les musulmans à « nouer des relations positives et transparentes dans les différents contextes et à rejeter publiquement ces interprétations ».

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    On renverra à l'article sur les "idiots utiles". Par essence, un islam apolitique n'existe pas ; ou alors il s'agira d'un islam mutilé, un peu comme le christianisme positiviste d'un Renan et cie. Autant dire une lubie qui ne saurait être fondée ni dans l'histoire, ni dans la théologie de l'islam.

    * Inutile d'expliciter quelle religion est ici implicitement désignée. Indice : ce n'est pas le judaïsme.
    ** Apparemment les délégués sont adpetes du langage mystique.
    *** C'est une évidence : pour l'instant on a pas donné à l'islam le choix en Europe autre que de se cantonner à la sphère religieuse. Il y est contraint, non de sa propre volonté. 
    **** On se demande toujours pourquoi diable, et sur quels préjugés, l'islam fait l'objet d'un tel rejet par chez nous...