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Société - Page 31

  • Mauvais climat

    Avant de spéculer sur le climat comme des boursicoteurs amateurs, de se répandre en mauvaises prophéties millénaristes, il convient de répondre sûrement à ces questions :

    - Il y a-t-il une tendance "haussière" réelle des températures ?
    - Quelle partie du globe est affectée par la hausse des température ?
    - Cette tendance à la hausse, si elle existe, est-elle partie d'un cycle court, moyen ou long ?

    Une fois qu'il est acquis et qualifié irréfutablement qu'il y a réchauffement, il s'agit d'en résoudre les causes :

    - Quelle est la juste part du Co2 dans ce réchauffement ?
    - Quelle est la juste part de l'activité humaine dans cette part de Co2 ?

    Vient ensuite le crédit que l'on peut donner au(x) modèle(s) de prévision climatologique. Autant un modèle de prévision météorologique se vérifie facilement, et peut donc ensuite se corriger et s'affiner en tenant compte d'un historique et du vécu, autant nous n'avons, par définition, aucun recul sur le ou les modèles climatologiques proposés : c'est-à-dire : rien n'a jamais été validé par l'expérience : il faut donc accepter de signer un chèque en blanc. Plus important, il y a beaucoup trop d'inconnus concernant les  paramètres à intégrer dans le modèle - ainsi :

    - quels sont les paramètres qui entrent réellement en jeu ? Ont-ils tous été sûrement identifiés ?
    - quel coefficient d'importance leur accorder respectivement ?
    - comment interagissent-ils entre eux ?
    - comment leur interaction influe-t-elle le climat ?

    Une fois qu'un modèle fiable a été élaboré, autre chose est d'en tirer les justes conséquences.

    Voilà donc quatre incertitudes majeures (nous n'affirmons pas que les thèses des uns et des autres sont fausses en elles-mêmes : nous pensons qu'il y a incertitude, et qu'il est malhonnête d'affirmer une certitude là où il n'y a qu'incertitude) : la réalité du réchauffement et sa qualification, la part de l'homme dans ce réchauffement, les modèles de prévisions proposés, et les conséquences qui en résultent. 

    Ce n'est pas la première fois dans l'histoire de cette planète que le climat change, se réchauffe ou se refroidisse. Penser que l'homme puisse changer le climat alors qu'il n'a jamais empêché un crachin de tomber est la dernière des vanités. Tout le monde en revanche est bien conscient de l'utilité de lutter contre les pollutions en tous genres pour la sauvegarde de la planète : est en jeux ici l'avenir du genre humain et rien d'autre. Ce qui compte en effet c'est l'homme, et son intérêt est de préserver la planète qu'il habite. Le jour où l'homme aura disparu, où la conscience des merveilles de la Création sera éteinte, alors qu'importe ? La lune vaudra bien la terre.

    Il est bon que l'homme s'interroge sur les conséquences, nocives ou non, de ses activités - il est mauvais que de simples hypothèses soient subverties et assénées en certitudes pour alimenter les idéologies néfastes d'ennemis patentés du genre humain. In fine seule la [recherche de la] vérité compte.

  • La science et l'art

    Notre époque mise tout sur la science : il en résulte un objet scientifiquement intéressant, esthétiquement parfois réussi, artistiquement nul.

    D'autres temps misaient tout sur l'art : il en résultait un objet artistiquement intégral, esthétiquement souvent réussi, scientifiquement parfois intéressant.

  • Immédiateté

    L'on se plaint de la tyrannie de l'immédiat : rien de plus faux. Cela fait déjà un certain temps que nous ne sommes pas dans l'immédiat, mais dans un après permanent. Écoutez, voyez ou lisez les média : ils nous projettent en permanence dans l'après, comme pour excuser ou camoufler la médiocrité de leur présent.
    Voici un nouveau produit : la traite du temps. Ces négriers, non contents de nous enchaîner dans leur présent, veulent confisquer sous anesthésie notre futur.

    Ils nous dépossèdent de tout. Ils nous dépouillent et nous disent : "voyez comme vous êtes nus ! Mais ne vous inquiétez pas, nous avons par ici tout ce dont vous avez besoin."

  • Les crachats

    Un exemple, parmi d'autres, de la façon dont les media en général et la BBC en particulier couvre, médiatiquement, ces affaires de pédophilie. Elle reprend ainsi la question du célibat dans l'article suivant :
    "Does Catholic celibacy contribute to child sex abuse?"
    La question n'est pas impertinente.
    L'article commence par mettre en relief les dissensions dans l'Eglise, en nous ressortant l'inévitable "père" Hans Kung (sic !) : il faut bien montrer que ces crétins de catholiques ne sont même pas d'accord entre eux et se chamaillent comme des chiffonniers ; donc que l'Eglise n'est pas une institution très sérieuse, et ce truc du célibat, quelque chose de douteux.

    Le paragraphe suivant fait intervenir un psychiatre, le Dr Lütz. Il est le seul à mettre un peu de substance dans l'article en niant fermement le lien entre le célibat et la pédophilie :
    "Catholics are free to talk about it. Celibacy is no dogma. But I think when we have a discussion about abuse, then this is not the moment to discuss celibacy, because then we make the same strategies as the offenders do.
    The offenders always say 'we are not the guilty ones; society is guilty, the church is guilty, celibacy is the problem, not us'".

    Vient alors le feu d'artifice : face à la déroute annoncée de la ligne éditoriale, il s'agit d'exposer en conclusion la voix de la sagesse, qui va mettre tout le monde d'accord : l'on recueille alors l'oracle de madame Michu quand elle visite la cathédrale. Argument massu : comme on ne peut apporter de preuves scientifiques, et bien on nous sert l'argument d'autorité démocratique, l'avis du public, celui qui condamna Socrate à boire la cigüe. Evidemment pour madame Michu, le célibat, c'est à ranger aux greniers avec tout l'arsenic et la vieille dentelle : faut faire moderne, c'est J-PP et CC qui nous l'ont dit un jour à la télé. Et voilà bien une rare perversité : on recueille l'avis innocent d'une personne au cerveau lessivé par celui-là même qui l'interroge...

    On trouve donc dans cet article école un Dr Lütz, qui représente l'argument de raison, coincé entre un "père" Küng et une madame Michu qui représentent à leur manière des arguments d'autorité - ceux-ci étouffant le premier soit de leur pathétique, soit de leur pathos. Comment ne pas voir dans cet article, sur le fond et la forme, des intentions  malveillantes sous un air respectable (je me donne un vague air honnête en produisant les arguments des différents partis) ? Le titre est : "Does Catholic celibacy contribute to child sex abuse?", et l'on conclut que la question n'est pas là, car le célibat est de toute façon source de bien d'autres problèmes - dixit la vox populi (parce que le mariage ne pose jamais de problème non plus, c'est trop connu pour qu'on se fatigue à le signaler.) Bref, on termine hors-sujet sur les élucubrations de la ménagère de moins de cinquante ans, et là où la réponse à la question est clairement "non", ils embrouillent de mauvaise aloi.

    Conclusion : avec les media, ni naïveté, ni paranoïa. Mais par leurs outrances, ils en arrivent à mettre les victimes, les enfants, au second plan. C'est bien la preuve que seul leur petit agenda les intéresse. Ils n'en ont strictement rien à foutre du reste . Et, finalement ils en arrivent à tout couvrir de leur mépris et de leurs crachats, y compris les victimes, une troisième fois victime.

  • Le sépulcre béant

    "Non, rien n'est sûr dans leur bouche, et leur fond n'est que ruine, leur gosier est un sépulcre béant, mielleuse se fait leur langue."

    Une pétition pour rappeler que le journalisme est censée être une profession, c'est à dire une activité exercée avec professionalisme où seul devrait compter le vrai.

    Pascal regrettait avec un certain fiel qu'on trouvât, à son époque, plus de moines que de raison. Il y a de nos jours plus de journalistes encore, au moins autant d'intellectuels, et même une quantité qui se réclament des deux sans être en réalité ni l'un, ni l'autre.
    Symptôme d'une époque : les ratés et les médiocres ont pris et verrouillé le pouvoir ; ils ont mis savamment au point les usines à crétins, de sorte que plus personne ne puisse prétendre posséder les outils de la raison pour démasquer leur imposture. Ceux qui ont échappé à leur attentat contre l'intelligence se voient, quant à eux, traqués et pourchassés par une police de l'orthodoxie moraleuse : elle lâche à leurs trousses la meute-populace dressée au pathos comme un berger allemand à coup de triques, toute prête à déchiqueter.

    "Des chiens nombreux me cernent, une bande de vauriens m'entoure; comme pour déchiqueter mes mains et mes pieds."