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Société - Page 33

  • Le nouveau millénaire

    Un millénaire n'est pas sans millénaristes. Ceux-là vous prédisent un jugement dernier à effet de serre : repentez-vous, consommateurs pécheurs, craignez le courroux de la troposphère : en vérité ces pécheurs, faute de se courroucer contre eux-même, s'amassent un trésor de courroux pour le jour du courroux !

    Eh bien ! L'homme a-t-il une seule fois empêché la pluie de tomber ? Ou le soleil de chauffer ? Ou la terre de geler ? Ou les pôles magnétiques de s'inverser ?
    L'on voudrait pourtant qu'il arrête le climat de se réchauffer, dès demain. Deux choses l'une : ou bien effectivement il y a réchauffement dû principalement à l'activité humaine (anthropique), et il est trop tard ou vain d'espérer renverser la tendance à court terme, ou le réchauffement est dû à d'autres paramètres et il ne sert à rien de s'exciter, de se tordre les mains et de se couvrir de cendre. Ou, autre hypothèse, il n'y a pas réchauffement climatique, seulement de quelque esprit.

    Dans tous les cas de figure, quelle utilité de revêtir des mines déconfites à la fonte des glaciers ? J'entends qu'on projette de prendre des mesures contre la fonte des glaces : mais d'où vient cette déraison ? Les glaciers meurent, et alors ? Laissons ces morts inertes enterrer leurs morts, et utilisons notre pathos à meilleur escient. La fonte des glaces n'est pas une première géologique, ni la perspective de voir un jour le Groënland redevenir un land groen.
    Le changement climatique n'est d'ailleurs pas une première. Le climat change tout le temps. Il y a lieu ni de s'en réjouir, ni de s'en lamenter, seulement d'en prendre acte.

    Par ailleurs la certitude qu'ont quelques uns à nous prédire le climat qu'il fera dans deux-trois dizaines d'années, aussi sûrement qu'Evelyne Dheliat nous annonce le temps qu'il fera d'ici trois jours, ne peut que laisser interrogatif. Il n'existe aucun modèle fiable en climatologie. Il y a beaucoup de trop de paramètres à la fois inconnus et imprévisibles. Dès lors, nous asséner dogmatiquement des courbes de températures à base d'extrapolations statistiques est pour le moins hasardeux. Et très peu scientifique. La prédiction climatologique relève de la même science que la prédiction astrologique. Nous préférerions plus d'astronomie, et moins d'astrologie. Plus de science et moins de loghorrée.

    Est-ce à dire qu'il ne faut pas réduire notre consommation d'énergie fossile ? Certes non. Personne ne dira qu'il est bon pour l'homme de gambader le nez dans les pots d'échappement, ni qu'on puisse impunément massacrer la faune et la flore dans une logique de tout-consommation. Géopolitiquement, l'indépendance énergétiques est aussi un atout précieux. Mais ces millénaristes prennent une bonne cause, la défende avec de mauvais moyens, pour des fins pour le moins troubles. On en voit déjà de ces prophètes de malheur qui expliquent qu'il y a trop d'hommes sur terre, qu'il conviendrait d'en exterminer quelques-uns - et si possible des "caucasiens", puisque ce sont eux qui rejettent le plus de Co2, objet de tous les tourments. Ils vous disent sérieusement, ces bouffons inquiétants, que puisque l'Africain rejette moins de Co2 que l'Européen, un excellent moyen de lutter contre le réchauffement serait de remplacer ces Européens par qui tout les maux arrivent par des Africains par qui le salut arrivera (ceux-là craignent sans doute moins les températures hivernales). Passons sur ces cerveaux malades.

    D'autres nous annonce un "Christ vert", après nous avoir promis un "Christ rouge" il n'y a pas si longtemps. De quel couleur ces peintres en bâtiment vont-ils nous peindre le Christ demain ?
    Le rouge de l'aube radieuse s'avéra un sanglant crépuscule, le vert d'aujourd'hui en fait d'espérance est celui des enragés. Le vert n'est en dans ce cas pas une vertu, et limiter le Christ à une  partie au lieu de le considérer dans sa totalité, voilà précisément la défintion d'une hérésie*.

    Soyons écolo par bon sens, au nom de la raison et du bien pour l'homme ; n'en faisons pas une nouvelle superstition.
    J'entends bien toutefois que maintenir une tension anxiogène dans la population peut avoir des bénéfices politiques.

    Tentative de débat scientifique sain ici : http://www.lefigaro.fr/environnement/2010/02/23/01029-20100223ARTFIG00434-rechauffement-climatique-les-theses-s-affrontent-.php

    Note :
    * Empr. au lat. haeresis « doctrine, système », eccl. « doctrine contraire aux dogmes de l'Église catholique », du grec  « action de prendre; choix ».

  • Orthographe (suite)

    Ou comment l'écriture droite est en réalité chose bien tordue dans notre pays. Je propose ici simplement des liens :

    1° - sur l'histoire de l'orthographe en France : http://bbouillon.free.fr/univ/hl/Fichiers/Cours/orthog.htm

    2° - sur les difficultés à l'enseigner à la jeunesse contemporaine : http://www.liberation.fr/societe/06011320-l-orthographe-est-arbitraire-elle-colle-plus-a-nos-moeurs (document sonore)

    3° - sur les tentatives, heureuses ou malheureuses, de la rationaliser : http://www.liberation.fr/societe/0101619775-au-bout-de-lalangue

    Donner raison de l'orthographe, au pays de Descartes, sacrilège ! Appelez cela le syndrome du nénufar.

  • Dictée

    Bonnet d'âne :
    "La Compagnie declare qu'elle desire suiure l'ancienne orthographe qui distingue les gents de lettres davec les ignorants et les simples femmes, et qu'il faut la maintenir par tout, hormis dans les mots ou un long et constant usage en aura introduit une contraire."

    Mézeray, académicien, dans une note à propos du "Dictionnaire de l'Académie" (fin du XVII°).
    Voir ce site pour une histoire de l'orthographe : http://bbouillon.free.fr/univ/hl/Fichiers/Cours/orthog.htm

    On notera donc que l'orthographe  de l'académie est dès sa genèse un mandarinisme. En aucun cas elle n'a pour objectif de se faire comprendre à l'écrit par tous et par tout. Oups, partout.

  • Société de l'ennui

    Ce qu'on appelle "société des loisirs", notre brillante époque, dont on se demande quelle trace de génie elle laissera à nos descendants, est en réalité une société de l'ennui : elle n'est loisir que parce qu'à la source elle s'ennuie. "Société des loisirs" n'est que l'erreur archi-classique de confondre le symptôme avec la maladie.

    L'homme, qui ne risque plus guère sa peau, a tellement réussi que son plus grand risque est à présent de se retrouver  face à lui-même. En réalité face à son néant, puisque son principe moteur actuel, celui de consommation, exclut toute transcendance qui pourrait remettre en question le principe même : l'homme ne doit se nourrir, et si possible se gaver, que de pain. Sauf si la nourriture de l'esprit peut aussi se marchander, mais la parole de Dieu nourrit gratuitement ; et, si on ne peut en modifier le code, au moins tout le monde peut directement y  accéder. Brevetage impossible, perspectives de profit ridicule.

    L'homme donc s'ennuie et se retrouve face à lui-même, puisque l'alternative exclut Dieu : on l'a privé de tout interlocuteur à sa mesure et à sa nature. Il s'ensuit, pour celui qui refuse la consommation, une pathologie très répandue de nos jours : la haine de soi. La nature humaine, consciente, ne supporte pas l'abîme de néant au bord duquel elle vacille.
    "Qui ne voit pas la vanité du monde est bien vain lui-même. Aussi qui ne la voit, excepté de jeunes gens qui sont tous dans le bruit, dans le divertissement et dans la pensée de l'avenir ?
    Mais ôtez leur divertissement vous les verrez se sécher d'ennui. Ils sentent alors leur néant sans le connaître, car c'est bien être malheureux que d'être dans une tristesse insupportable, aussitôt qu'on est réduit à se considérer, et à n'en être point diverti." (Pascal, Pensées)

    Face au gouffre du néant, ou bien l'homme s'abime dans une consommation effrénée de "ploisirs", ou bien, s'enrôlant sous les nombreuses bannières des ennemis du genre humain (sous couvert d'humanisme), il s'acharne à conduire l'homme à sa perte :
    - promotion jusqu'à l'obscène de l'avortement
    - idem pour l'euthanasie
    - manipulations de la vie de toutes sortes, eugénisme au nom trompeur
    - théorie du genre (probablement le plus belle exemple de stupidité et de néant intellectuel que le génie de notre époque a réussi à produire), dont on inclura l'homosexualisme (c'est-à-dire la mise sur la place publique par moyen de hold-ups successifs, d'affaires relevant de la sphère strictement privée, et si on veut être plus précis, de la chambre à coucher) qui n'en est qu'une grossière variante.
    - etc.

    Il existe un projet pour l'homme vérifiable tout au long de son histoire et qui, si les moyens pour y parvenir ont été très multiples, n'a jamais changé d'objectif : son anihilition. Autrefois les guerre et ses fidèles adjudants, famines et pestes, y parvenaient très bien. Notre époque pacifique doit employer d'autres méthodes : alors elle qui se veut championne de la déconstruction ira au bout de sa logique, et déconstruira l'homme lui-même, avec ses habituels adjuvants : une rhétorique de "liberté", "égalité", "amour", "humanisme", avec la promesse du meilleur des mondes et d'un énième grand soir.
    Les fossoyeurs sont aussi des faux-monnayeurs.

    Nulle doute que nos braves citoyens, ayant abdiqué la vérité au profit de la sensiblerie, et leur capacité pour un plat de lentilles, donneront quitus à tous ces gangsters.

  • Bas-monde

    (...)
    Vous savez, très chers et vénérables frères, comment on traite souvent la parole du Pape. On s’occupe, et pas seulement en Italie, de nos allocutions, de nos audiences, le plus souvent pour en altérer fallacieusement le sens; et on va jusqu’à inventer des propos de toute pièce pour nous faire dire de véritables et incroyables sottises et absurdités. Il y a une presse qui peut tout dire contre nous et contre nos affaires; sans hésiter à rappeler et interpréter en un sens fallacieux et pervers l’histoire proche et lointaine de l’Église, en niant même avec ténacité toute persécution en Allemagne, négation accompagnée de fausses et de calomnieuses accusations politiques, comme la persécution de Néron s’accompagnait de l’accusation de l’incendie de Rome; elle en arrive à de véritables irrévérences; et on laisse dire, tandis que notre presse ne peut pas même contredire ou corriger.
    Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que votre parole soit mieux traitée, même quand il s’agit de la parole de saints pasteurs divinement constitués, une parole prêchée, écrite ou imprimée pour éclairer, prémunir, sauver les âmes. Faites attention, chers frères dans le Christ, et n’oubliez pas que, bien souvent, il y a des observateurs ou des délateurs ( dites “indicateurs” et ce sera le mot juste), qui, par zèle personnel ou sur ordre d’autrui, vous écoutent pour vous dénoncer, après, bien sûr, n’avoir absolument rien compris, ou au besoin, avoir compris le contraire de ce que vous avez dit; joue en leur faveur (il faut se le rappeler comme fit Notre Seigneur pour ceux qui le crucifiaient) la grande, la souveraine excuse de leur ignorance. C’est bien pire quand cette excuse doit céder la place à la circonstance aggravante de la stupide présomption de ceux qui croient et qui disent tout savoir, alors qu’à l’évidence ils ne savent même pas ce qu’est l’Église, ce qu’est le pape, ce qu’est un évêque, ce qu’est ce lien de foi et de charité qui nous lie tous dans l’amour et dans le service de Jésus, Notre Roi et Seigneur.
    Il y a malheureusement des pseudocatholiques qui semblent heureux quand ils croient découvrir une différence, une discordance, à leur façon (s’entend), entre un évêque et l’autre, plus encore entre un évêque et le pape.
    (...)

     

    Discours de Pie XI aux évêques italiens pour le dixième anniversaire de la signature des Accords du Latran. Ce discours ne fut jamais prononcé par le Pape qui mourut la veille de cet anniversaire, le 10 février 1939

    Mais d'où vient donc cette impression de "déjà-vu" ?

    source : http://www.30giorni.it/fr/articolo.asp?id=15211