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Aius Locutius - Page 43

  • Ἀγνώστῳ θεῷ, au dieux inconnu

    dictionnairedenovlangue_gd.jpg Au Etats-Unis, le novlang  athée impose de dire "Holidays Tree" (Arbre de Fêtes ?!) plutôt que "Christmas Tree" (Arbre de Noël donc). Notons "qu'holidays" restent des jours saints. Une chronique du Catholic Herald rapporte les propos du commentateur Ben Stein sur CBS :

     

     

     

    “I am a Jew and every single one of my ancestors was Jewish. And it doesn’t bother me even a little bit when people call those beautiful, lit up, bejewelled trees, Christmas trees. I don’t feel threatened. I don’t feel discriminated against… It doesn’t bother me a bit when people say ‘Merry Christmas’ to me… In fact I kind of like it. It shows that we are all brothers and sisters celebrating this happy time of year.

    “I don’t like getting pushed around for being a Jew and I don’t think Christians like getting pushed around for being Christians. I think people who believe in God are sick and tired of getting pushed around, period. I have no idea where the concept came from, that America is an explicitly atheist country. I can’t find it in the Constitution and I don’t like it being shoved down my throat…”

    "Je suis Juif ainsi que tous mes ancêtres sans exception. Et ça ne me dérange pas le moins du monde quand des gens appellent ces magnifiques arbres décorés et illuminés, des arbres de Noël. Je ne me sens pas agressé. Ni discriminé... Ca ne me dérange pas plus quand des gens me disent "Joyeux Noël"... Au contraire, ça me fait plutôt plaisir. Cela montre que nous sommes tous des frères et soeurs célébrant un temps heureux de l'année.

    "Je n'aime pas me faire maltraiter parce que je suis Juif, et je ne crois pas que les chrétiens aiment se faire maltraiter parce qu'ils sont chrétiens. Je pense que ceux qui croient en Dieu sont justes agacés et fatigués de se faire maltraiter. Je ne sais pas d''où nous vient ce concept que l'Amérique serait officiellement un pays athée. Je ne le trouve pas dans la constitution, et je n'aime pas cette façon de nous le faire ingurgiter de force.

    Itou. Surtout quand cet athéisme officialise sans pudeur un paganisme. C'est à ce demander si l'athéisme existe vraiment.

  • Les turqueries du petit mammouchi

    La négation du génocide arménien punie de 45 000€ d'amende. Sans doute la proposition de loi la plus conne du monde -ou comment réintroduire le délit d'opinion. Il faut simplement cesser cette judiciarisation stupidissime de l'histoire et abroger les lois scélérates similaires.

  • ordi-théo-logie

    Article extrait de themodernword.com :

    Cet article se réfère à une chronique d'Umberto Eco écrite en 1994 et intitulée : "Une guerre de religion : Mac vs DOS" (La bustina di Minerva, in Espresso, September 30, 1994).

    "C'est un fait que le monde est divisé entre d'une part les utilisateurs d'ordinateurs Macintosh, et de l'autre ceux d'ordinateurs PC sous MS-DOS. Je suis fermement convaincu que Macintosh est catholique, et que DOS est protestant. En effet, Macintosh est contre-réformiste et a été influencé par la "ratio studiorum" des Jésuites. C'est joyeux, chaleureux et conciliant ; cela au montre aux fidèles comment procéder étape par étape pour atteindre - si ce n'est le royaume des Cieux - du moins l'instant ou leur document est finalement imprimé. C'est catéchitique : l'essence de la révélation est traduite par de simples formules et de somptueuses icônes. Tout le monde peut accéder au salut.

    DOS est protestant, voire calviniste. Il autorise une interprétation libérale de l'écriture, exige des décisions personnelles difficiles, impose aux utilisateurs une herméneutique des plus subtiles, et prend pour acquis l'idée que tous ne sont pas prédestinés au salut. Pour faire fonctionner le système, il vous faut interpréter le programme vous-même. Loin de la communauté baroque des célébrants, l'utilisateur est enfermé dans la solitude de son tourment intérieur.

    On pourrait objecter qu'avec le passage à Windows, l'univers du DOS ressemble de plus près à la tolérance contre-réformiste du Macintosh. Ceci est exact : Windows représente une sorte de schisme de type Anglican, ainsi les grandioses cérémonies dans une cathédrale, mais il y a toujours la possibilité d'un retour au DOS pour pouvoir changer des aspects en accord avec des décisions étranges : au besoin, vous pouvez décider d'ordonner des femmes et des gays si vous le souhaitez."

     

    Tout ceci est très fortement contrariant...

  • L'AC ou la nécessité d'un courant alternatif

    Ci-dessous une biographie des plus utiles. Quand le bon sens crie à l'escroquerie, mais que les mots pour le dire ne viennent pas facilement.

     

    Jean Clair : "L'hiver de la culture", Flammarion

    Aude de Kerros : "L'art caché", Eyrolles

    Christine Sourgins : "Les mirages de l'Art Contemporain", La Table Ronde

    Jean-Louis Harouel : "La grande falsification", Jean-Cyrille Godefroy Editions

    Nathalie Moureau & Dominique Sagot-Duveaurou : "Le marché de l'Art Contemporain", Editions La Découverte

     

    L'AC est une supercherie, une grande esbrouffe ; en quelque sorte, pour parler fric - seul langage intelligible pour ce concept d'art -il est ce que les produits financiers dérivés sont au livret de la Caisse d'Epargne : une construction et spéculation sur du rien.

  • O tempora ! O mores !

    Florebat olim studium...

    Autrefois les études florissaient,
    Maintenant fanées en lassitude ;
    Longtemps les sciences prospèrerent,
    A présent les jeux prolifèrent.
    Les enfants deviennent rusés
    Bien avant que le temps n'agisse,
    Et avec mauvaise humeur
    ils dédaignent la sagesse.
    Mais dans les temps reculés,
    Les disciples ne songeaient guère,
    A quatre-vingts dix ans sonnés,
    A se poser de leur labeur.
    Et maintenant dès dix ans des bambins
    Secouent leur joug et se proclament maître.
    (...)
    Ce qui avant était honni,
    A présent est applaudi;
    le chaud est dans le froid,
    l'humide est dans l'aride,
    la vertu se mue en vice,
    le travail verse en oisiveté;
    A présent toute chose due
    Est considérée comme indue, 

    Poèmes de Beuren (Carmina Burana), 1225-1250 *

    Florilège de copier-coller, sans garantie d'authenticité :

    « C'est la décadence, les enfants n'obéissent plus, le langage s'abîme, les mœurs s'avachissent. Puisse venir le jour où l'humanité coupable finira, où les enfants ne naîtront plus, où tout bruit cessera sur la terre, où il n'y aura plus à lutter contre toutes les nuisances. »
    Ipuwer de Gizeh. Sage de l'Égypte pharaonique, 3000 ans avant l'ère chrétienne. Cité par Polybe, historien grec vivant vers 200-120 ans avant Jésus.-Christ.

    « La jeunesse d'aujourd'hui est pourrie jusqu'aux tréfonds, mauvaise, irréligieuse et paresseuse. Elle ne sera jamais comme la jeunesse du passé et sera incapable de préserver notre civilisation. »
    Trouvé sur une tablette d’argile babylonienne dont l'âge est estimé à plus de 3000 ans

    «Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin». Prêtre égyptien (environ 2000 avant J.C)

    «Ils manqueront d'égards et de respect pour leurs parents, sitôt qu'ils vieilliront et durement, sans redouter la justice divine, ils les accableront des plus cruels reproches au lieu de prendre soin de leur vieillesse. Je n'ai plus aucun espoir en l'avenir de notre pays si les jeunes d'aujourd'hui doivent être les dirigeants de demain, car ils sont insupportables, inconscients voire effrayants. Si l'avenir de notre peuple est entre les mains de la jeunesse frivole d'aujourd'hui, il y a de quoi désespérer. Cette jeunesse se conduit avec une suffisance vraiment intolérable. Elle croit avoir la science infuse. Quand moi j'étais jeune, on nous apprenait les bonnes manières et le respect que l'on doit à ses parents. Mais la nouvelle génération n'a de cesse de contester et elle veut avoir raison. Il est un fait certain que les jeunes sont d'une extrême insouciance. »
    Lu dans 'Les travaux et les jours' d’Hésiode de Thèbes, un poète grec ayant vécu au milieu du Vllle siècle av. J.C.

    Notre jeunesse est mal élevée. Elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais»…«Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans». Socrate (470-399 av J.C)


    « Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque les jeunes méprisent les lois, parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux, l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là, en toute beauté et toute jeunesse, le début de la tyrannie. »
    Platon, vers 427 - 348/347 av. J.C. Platon, République, VIII, 562b-563e


    « Les jeunes d'aujourd'hui aiment le confort, l'argent et la paresse par-dessus le marché. Ils ne veulent plus se marier ou, s'ils sont mariés, élever une famille. C'est tout au plus s'ils consentent à avoir un ou deux enfants, afin de mieux savourer le moment présent. »
    Polybe, vers 200-120 av. J.C.

     

    Bref, moralité de tout ça :

    Bien des avanies menacent le vieil homme, parce qu'il a trouvé ce qu'il cherche,
    mais qu'il craint et s'abstient misérablement d'en faire usage,
    Et parce qu'en tout ce qu'il fait il est tiède et timide,
    Dilatoire, en manque d'espérance, paresseux, avide de l'avenir,
    Acariâtre, pleurnicheur, laudateur des temps où lui-même était enfant,
    Et grondant et châtiant la jeunesse.

    Horace, Ars poetica, v169 *

     

    * Ces traductions sont très bricolées et sans doute non  exemptes d'erreurs. You get the point.