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Aius Locutius - Page 44

  • Le bleu de chauffe

    Tiré d'une dépêche Zenit :

    « Golgota Picnic », explique Mgr Podvin, est un spectacle programmé à Paris et Toulouse. Il blesse et blessera. Quel courage de s’en prendre à une religion dont le fondateur se tait tandis qu’on l’outrage ! La liberté d'expression est à respecter comme sacrée ? Qu'elle respecte donc aussi ce qui est sacré ! »
     
    « Aucun euro public ne doit subventionner le cultuel ? », interroge encore Mgr Podvin, qui répond : « Qu'aucun euro public ne finance davantage une production qui dénigre un culte ! Ce n'est pas parce que le christianisme fut sociologiquement majoritaire qu'il doit être le fusible d’hystéries culturelles ».

    Evidemment l'indignation tient ici le rôle de plan com de ce genre de d'évènement. Tant pis , l'important est de parvenir à une jurisprudence, quitte à jouer à "qui perd gagne". Le grand mérite de Mgr Podvin est de poser une doctrine très claire et très simple à retenir :

    1° "La liberté d'expression est à respecter comme sacrée ? Qu'elle respecte donc aussi ce qui est sacré !"
    Il est en effet intéressant de constater que la République reconnait l'existence du sacré. Eh, bien, puisqu'il est établi que le sacré existe, qu'elle en tire les conséquences.

    2° "Aucun euro public ne doit subventionner le cultuel ? Qu'aucun euro public ne finance davantage ce qui dénigre le culte."
    Autrement dit : respect de la loi sur la laïcité fondant la neutralité de l'Etat concernant le domaine religieux. Ni plus, ni moins.

    3° "Ce n'est pas parce que le christianisme fut sociologiquement majoritaire qu'il doit être le fusible d’hystéries culturelles."
    Rien de plus a ajouter.

     

    Il est probable que nous voyions quelques prélats prendre leurs distances par rapport à cette intervention. Ceux-là essaieront de camoufler une pusillanimité mondaine derrière un faux langage prudentiel. Mais puisqu'il y a temps pour tout, il y a un  temps pour le langage prudentiel, un autre pour les accents prophétiques.

     

  • Pour mémoire

    Comme il est probable que cette dépêche ne reste que quelques secondes en entre-filet sur les sites web des media les moins malveillants, autant prendre date.

     

    Irlande: la réponse du Vatican acceptée
    AFP Publié le 03/09/2011 à 18:52

    Le gouvernement irlandais a reconnu ce samedi "le sérieux" avec lequel le Saint-Siège à répondu au rapport sur les actes pédophiles commis dans l'Eglise irlandaise, tout en maintenant que sa réponse à l'époque "a donné un prétexte à certains pour ne pas coopérer" avec les autorités irlandaises.

    "Je prends acte de la déclaration du Saint-Siège qu'il est 'désolé et rempli de honte' pour les souffrances terribles infligées aux victimes d'abus sexuels en Irlande", écrit dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre Eamon Gilmore.

    Le numéro 2 du gouvernement reconnaît également "le sérieux avec lequel le Saint Siège" a pris en compte le rapport sur les actes pédophiles commis entre 1996 et 2009 par 19 prêtres du diocèse rural de Cloyne (sud du pays). Toutefois, il juge certains arguments "techniques et légalistes", et "maintient" que la circulaire du Vatican de 1997 "a donné un prétexte à certains pour ne pas coopérer complètement avec les autorités civiles irlandaises".

    Dans sa réponse, le Vatican est revenu sur les critiques irlandaises portées à la circulaire de la Congrégation pour le clergé datant de 1997. Si cette circulaire exprimait des "réserves" canoniques sur l'obligation de dénonciation des cas d'abus sexuels, elle n'a pas "interdit aux évêques irlandais de dénoncer (à la justice) les accusations" ni "encouragé les évêques à violer la loi irlandaise", a souligné le Saint-Siège. "En conclusion, le Saint Siège a proposé de poursuivre le dialogue et la coopération sur ces questions", indique le vice-Premier ministre, "et je vais travailler dans cette voie", ajoute-t-il, dans ce qui semble un geste d'apaisement.

    Le premier ministre irlandais Enda Kenny avait eu des mots très durs à l'époque du rapport, estimant que "le viol et la torture d'enfants avaient été sous-estimés ou +gérés+ pour ménager" l'Eglise et dénonçant "le dysfonctionnement, la déconnexion (des réalités), l'élitisme, le narcissisme qui dominent la culture du Vatican à ce jour".

  • La science façon suppositoire

    "Quand la foi disparaît, la rationalité accrue du monde n'est qu'une apparence. En réalité, ce sont alors les forces du hasard qu'il faut reconnaître, et elle ne peuvent être déterminées. La "théorie du chaos" vient se greffer sur la connaissance de la structure rationelle du monde et place l'homme devant des obscurités qu'il ne peut dissiper et qui assignent ses limites au côté rationel du monde."

    Benoît XVI, Jésus de Nazareth, 1ère partie

     

    Il faut sans doute rendre justice à cette théorie du chaos, c'est à dire à la compréhension statistique d'un phénomène dont on ne maîtrise pas les causes : il s'agit d'un pis-aller scientifique en l'état de nos inconnaissances. Mais il est évident que cette théorie ne peut être que provisoire et non un aboutissement. Elle pallie l'insuffisance de nos connaissances, le fait que de multiples paramètres sont pour l'observateur des inconnues au minimum inquantifiables - pour le moment. Mais reconnaissons que cette théorie est la plus a-scientifique qu'il soit ; qu'elle ne répond à pratiquement aucun critère de ce qu'une saine philosophie de la science peut dire sur la science.

    Si, par dogmatisme athée, on s'en tenait à ce paradigme, il est certain que ce serait là une agression envers la science elle-même, et le prélude à une régression certaine. Or, certains propagateurs du néant tentent de forcer ce paradigme du hasard (resuçée d'un épicurisme étroit), comme on force un suppositoire à entrer dans un orifice anatomique prévu pour l'exact sens inverse. C'est là faire violence.

  • Le Shadok et le Diafoirus

    shalivre.gif Je me demande si cette question de l'euthanasie (dans sa large application) n'est pas finalement symptômatique d'une médecine "moderne" dont le paradigme moniste arrive à bout de course, complètement exténué. Comme elle se figure dans une impasse face à des problèmes qu'elle ne peut résoudre avec son paradigme habituel, n'ayant pas même bien souvent l'espérance de nouveaux traitements (combien de fois ne nous a-t-elle pas promis la lune dans ce domaine), elle bascule dans un sub-paradigme très shadokien : elle prône l'élimination du porteur du problème. Plus de porteurs, plus de problèmes ; s'il n'y a pas de solutions, c'est qu'il n'y a pas de problèmes, quod erat demonstrandum, et dignus est transpassere. La société que l'on fit adhérer au forceps à ce paradigme moniste, à grand coups de téloches étourdissantes en alternance à de fumeux discours philosophiques, suit sans rechigner ses nouveaux oracles, ses nouveaux grand-prêtres, comme un chienchien bien dressé. Comble de l'absurde : c'est à de simples techniciens du corps humains que l'on demande de se prononcer sur un problème essentiellement éthique, comme on demanderait à un plombier de résoudre un problème de dent avariée. Or le problème de l'euthanasie n'est pas un problème médical : le médical est ici paramètre. C'est un problème essentiellement moral, qui doit donc être traité par des moralistes.*

    L'inquiétude de cette approche, au-delà de la question ethique, c'est qu'il dispense de chercher une vraie solution. Est-ce ainsi que la médecine a accompli tous ses progrès  ? Bref, on sacrifie en fait le futur au nom du présent. Moralité : "Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller, et le plus vite possible."

     

    * Un responsable d'un parti politique de gauche souhaite l'ouverture d'un débat sur l'euthanasie "dans le respect de la laïcité" ! Faut-il être con décidément pour faire de la politique ?

  • Journée de la Juppe

    Sur LCI :

    "Invité du Grand Jury dimanche soir, le ministre des Affaires étrangères s'est déclaré favorable "à quelque chose qu'on pourrait appeler un mariage homosexuel", mais avec un "nom différent"."

    =>  ce type - le meilleur - commence vraiment à poser problème...