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Aius Locutius - Page 66

  • Séducteurs, trompeurs, boueux

    Dans "la Divine Comédie" de Dante, les trompeurs sont concentrés au huitième cercle, puis soigneusement triés et derversés dans une dizaine de fosses (on y pratique avec rigueur le trie sélectif des ordures).
    Dans la première et la deuxième sont plongés dans une sorte de lie pestilentielle les séducteurs, flatteurs et adulateurs. On meurt donc comme on a vécu ; l'Enfer, c'est de ne pouvoir changer de condition.

    A noter : Mahomet fut derversé dans la neuvième fosse de ce cercle, celle des semeurs de trouble. Pour avoir été semeur de scandale et de schisme, son supplice fut d'être lui-même coupé.

    A noter également dans ce cercle des trompeurs, la présence de quelques papes, pas si infaillibles dans les domaines où ils n'ont pas lieu de l'être...

  • Querelle de minarets

    Il est fort amusant d'observer la querelle des minarets suisses provoquer une querelle de beffrois en Europe et jusqu'à l'ONU. Il apparait en effet que les plus "vocaux" dans cette histoires (comprenez : les démocrates qui s'offusquent qu'un pays démocratique puisse être contraint par sa propre démocratie)  sont également les plus laïcisants ; n'est-il pas touchant de les voir ainsi prendre la défense d'une religion ? Ces gens sont décidément d'une extrême tolérance, qu'ils se posent, d'autorité, en avocat d'un culte qui nie férocement jusqu'au mépris ce concept de "laïcité", et qui en outre se fout royalement de la présence ou non de minarets dans ses lieux de prières.

    Etonnement, il y a relativement peu de réactions dans le "Dar al-Islam", ou alors assez discrètes. Mais n'est-ce pas là la maison de la paix, où tout est volupté, harmonie, fraternité, amour ? Ou bien les différents maîtres de ce lieu préfèrent-ils qu'on ne s'attarde pas trop sur la façon dont les minorités religieuses (comprenez : celles qui existaient avant que l'islam ne s'impose) y sont traitées ? Paraît-il que l'Iran a convoqué l'ambassadeur suisse, qui a donc du rendre compte du fonctionnement démocratique de son pays. Parait-il que l'entrevue dura un certain temps. Espérons que les hôtes persans aient pris quelques notes à l'occasion de cette leçon de chose (par ex. 1°, on ne truque pas des élections ; 2°, on ne tire pas sur des manifestants ; 3°, on ne torture pas les opposants ; 4°, on ne fusille pas les Juifs sous prétexte d'espionnage).

  • Grosjean, comme devant

    C'est l'automne, saison des marrons. Il convenait donc que des élus, bien intentionnés et des pavés plein les mains, nous remettent sur le tapis de la démagogie la question du mariage dit "homosexuel".

    La réponse est pourtant très simple, si l'on se contente seulement de répondre à ces deux questions :

    - qu'est-ce que le mariage

    - à quoi, socialement, sert le mariage

    A partir de là, il est facile de comprendre et de constater, sans faire injure à personne,  qu'un mariage "homosexuel" est :

    1) une aberration, de nature et sémantique.

    2) inutile d'un point de vue sociétale.

    Donc, nous répondons à cette question par une question : un mariage civil "homosexuel" très bien, mais pourquoi faire au juste ?

  • Hécatombe

    Ou comment l'on découvrit un jour, stupéfié, que "le feu tue".

    En 1914, l'Etat-Major français, peuplé de généraux nommés pour leur brillance anti-cléricale et leur allégeance radicale plus que pour leurs fulgurances stratégiques, préconisent l'offensive à outrance.
    Résultat de la doctrine : 300 000 français tués, blessés ou fait prisonniers dans les seuls trois premiers mois du conflit en 1914.
    40% des officiers généraux renvoyés au pays de la porcelaine dans le même laps de temps.

    Il faut alors écouter de nos jours la vrombissante intelligentsia, nommée pour sa brillance photogénique et son allégeance médiatique plus que pour ses fulgurances intellectuelles, fustiger la stupidité des militaires de l'époque : comment, disent-ils d'un air outré et écoeuré, suintant dans la chaleur des studio, il fallut tout ce temps et ces centaines de milliers de morts, à ces incapables de généraux,  pour prendre enfin consience que "le feu tue" ? Mais comment a-t-on pu être aussi aveugle, stupide et obstiné ?

    Mais si on leur dit "l'avortement tue", ils vous regardent de leur air benêt en haussant les épaules, et ils vous insultent en serrant les dents. Et il n'est pas question pour eux de changer la doctrine de l'avortement à outrance, combien même l'hécatombe dure depuis des décénnies. Et qu'importe pour les 200 000 enfants à naitre qui finissent chaque année dans les poubelles des hôpitaux. Dans un système de consommation, tout est consommable et doit pouvoir finir à travers la lunette des chiottes.

  • La science, l'éthique et l'argent

    C'est bien connu, les recherches médicales n'ont pour seule préoccupation que le souci permanent du bien-être de l'homme, et il serait particulièrement cynique d'y voir autre chose qu'un pur humanisme.

    « Comment s’explique, précisément maintenant, la décision américaine qui libéralise l’utilisation de fonds publics pour la recherche sur des cellules d’origine embryonnaires humaines ? La réponse est qu’il existe des éléments importants mais rarement évoqués, dont de nombreuses personnes n’ont d’ailleurs même pas connaissance, et sur lesquels on s’arrête rarement […].
    La production de cellules souches à travers la reprogrammation de cellules adultes est non seulement supérieure à celle qui prévoit l’utilisation des embryons humains, mais elle se fonde sur des techniques tout à fait nouvelles, qui ne dépendent pas des brevets qui actuellement exploitent l’utilisation des cellules souches dérivées d’embryons. Beaucoup de pays sont des pionniers historiques dans ce secteur.
    De nombreux laboratoires, des milliards de dollars d’investissements, toute une filière de brevets, de savoirs techno-scientifiques et des carrières tout entières se fondent précisément sur l’utilisation des embryons. Dans une situation de ce genre, il serait naïf de penser que tout cela puisse être abandonné pour adopter des techniques d’origine différente, uniquement parce qu’elles sont plus efficaces et acceptables d’un point de vue éthique. Les intérêts sont trop nombreux pour que l’utilisation des embryons humains puisse être abandonnée sans aucune réaction. * »

    * Angelo Vescovi, « Derrière la recherche sur les cellules souches, une guerre des brevets », Osservatore romano en langue française n. 23, 9 juin 2009, p. 11-12.

    Tiré de : http://www.libertepolitique.com/respect-de-la-vie/5601-serieux-revers-pour-les-cellules-souches-embryonnaires

    CQFD, donc.